luni, 13 ianuarie 2020

Marlene Dietrich in China

https://www.youtube.com/watch?v=dKH4xNa4LLw  
Mais  sont les dames du temps jadis?

Shanghai Lily si ofiterul britanic: o poveste din China bantuita de razboiul civil
Shanghai Express (1932)

Fisa tehnica

Directed by:Josef von Sternberg
Produced by:Adolph Zukor
Written by:Jules Furthman, Harry Hervey (story)
Based on:"Sky Over China" aka "China Pass"unpublished novel by Harry Hervey
Starring:Marlene Dietrich, Clive Brook, Anna May Wong
Cinematography:Lee Garmes, James Wong Howe
Distributed by:Paramount Pictures
Release date:February 12, 1932
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Résumé

Dans un train en partance pour Pékin embarquent plusieurs Européens et un Chinois riche que les autres boudent par sentiment de supériorité. Arrive aussi Shanghai Lily qui y rencontre le capitaine Harvey, un ancien grand amour. Le train est arrêté par des bandits dont le Chinois est le chef. Pour posséder Shanghai Lily, il menace de crever les yeux du capitaine. Elle cède à son chantage, méprisée par Harvey.

Commentaire

Avec Shanghai Express, Sternberg commence sa période « blanche » et abstraite. Le corps lourd et sensuel de Marlene, tel qu'il apparaissait dans ses trois films précédents, se transforme, la chrysalide devient papillon. La Chine qui nous est montrée, de convention, reconstituée en studio, passe comme un rêve derrière les fenêtres des compartiments. Ce film fut l'archétype du voyage immobile, les événements venant au-devant des personnages qui font du « sur place » dans le train, lieu paradoxal de mouvement arrêté. (Enc.Larousse)
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Filmul ramane memorabil mai ales prin stilistica imaginii in alb-negru (cu efecte de chiaroscuro), care imbraca actiunea intr-o adevarata magie. Chiar daca operatorul Lee Germes a primit premiul Oscar pentru imagine, potrivit relatarii lui Marlene Dietrich, meritul principal  ii apartine, de fapt, lui von Sternberg.




Marlene, fantasma scaldata in clar-obscur


Clive Brook (1887-1974), un actor uitat




Clive Brook, british pana in maduva oaselor
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Marlene si Pigmalion-ul ei... von Sternberg

Sternberg, Josef von: Fun in a Chinese Laundry. London, Secker and Warburg, 1965.
(Distractie intro spalatorie chinezeasca)
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Josef von Sternberg (n. 29 mai 1894,Viena, Austro-Ungaria – d. 22 decembrie 1969, Hollywood, SUA) a fost un regizor de film austriaco-american. Familia sa a emigrat definitiv în Statele Unite ale Americii când el avea paisprezece ani.

 Opera

Thunderbolt (1929)
Îngerul albastru (1930)
Morocco (1930)
Dezonorata (1931)
An American Tragedy (1931)
Shanghai Express (1932)
Blonde Venus (1932)
The Scarlet Empress (1934)
The Devil is a Woman (1935)
Crime and Punishment (1935)
The King Steps Out (1936)
Sergeant Madden (1939)
The Shanghai Gesture (1941)
Macao (1952)

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În 1929, Sternberg a lucrat la Berlin, unde a regizat Der blaue Engel (Îngerul albastru; 1930), simultan în versiunile germană și engleză. Sternberg a distribuit-o, ca partenera a celebrului Emil Jannings, pe puțin cunoscuta pe atunci Marlene Dietrich, in rolul Lola Lola, personajul principal feminin; ca urmare, ea a devenit o vedetă internațională peste noapte.

Sternberg și Dietrich au colaborat mai târziu, în Statele Unite, la șase filme notabile: Maroc (1930), Dezonorata (1931), Shanghai Express (1932), Blonde Venus (1932), The Scarlet Empress (1934) și The Devil is a Woman  (1935). The Scarlet Empress, un fiasco financiar, ramane memorabil pentru decorurile sale epresioniste.
(dupa w.ro)


Dieu créa la femme...et von Sternberg créa Marlene
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Josef (Jonas) von Sternberg, n. 1894, Viena-d. 1969, Los Angeles. In 1930, Ingerul albastru deschide seria filmelor lui Sternberg care o au ca protagonista pe Marlene Dietrich - Maroc, Shanghai Express, Blonde Venus, Dezonorata, Imparateasa rosie, Diavolul este o femeie. O interesanta carte de memorii aparuta in 1965 sub titlul Fun in a chinese laundry (Distractie intr-o spalatorie chinezeasca) ne introduce in cariera tumultuoasa a acestui self made mancu radacini central europene.  (N.B.-particula von din nume nu are nici o acoperire nobiliara, fiind un simplu truc de generic hollywoodian) 
Shanghai Express, 1932, al patrulea film al lui Sternberg cu Marlene Dietrich pe generic (Shanghai Lily).Actori: Clive Brook-ofiterul britanic, Anna May Wong - Hui Fei, insotitoarea chinezoaica a protagonistei,Warner Oland in rolul lui Henry Chang. Convusiile dramatice ale razboiului civil din China dintre nationalisti si comunisti l-au inspirat si pe Andre Malraux in Les Conquerants (1928) si La  Condition humaine (1933).  
Synopsis 
Shanghaï Lily, une belle aventurière (Marlène Dietrich), retrouve dans le train « Shanghaï Express » qui va de Pékin à Shanghaï, un homme qu'elle a aimé jadis, le capitaine Donald Harvey. Lui est un grand médecin militaire, qui doit aller opérer une personnalité à Shanghaï ; elle est une “ caboteuse ” (coaster), sorte de grande cocotte façon coloniale, qui sous le surnom de “ Shanghaï Lily ” (le lys de Shanghaï – elle s'appelle en vérité Madeleine) brise le cœur de ses amants depuis sa rupture avec Harvey. 
Leurs retrouvailles, qui s'annoncent irrésistibles, sont perturbées par la guerre civile, alors qu'un chef rebelle, Chang, fait arrêter le train dans une petite gare pout y prendre un otage. C'est le capitaine Harvey, personnage le plus important parmi les passagers occidentaux, qui est retenu ; mais le chef rebelle fait du surchantage afin de garder Shanghaï Lily, dont il s'est vivement épris. C'est l'intégrité physique du capitaine Harvey qui est en jeu… Quitte à passer pour la femme cupide et sans cœur que chacun imagine, Madeleine se sacrifie et accepte de suivre Chang. 
À la dernière minute, Chang est assassiné par la “poule de luxe” chinoise, passagère du train, dont il avait abusé la veille, et profitant du silence dans lequel s'est déroulé l'événement, le capitaine Harvey, après avoir assommé un ou deux rebelles, ramène dans le train Madeleine, et l'express repart à toute vapeur. 
Mais Madeleine est trop fière pour expliquer ses raisons d'agir à Harvey, et les retrouvailles des deux amoureux sont plus problématiques que jamais. Elle est un peu dans la situation de Boule-de-Suif, sauf qu'elle n'a finalement pas couché avec l'ennemi, et qu'elle ne peut pas dire pourquoi elle aurait accepté de le faire. Tout finit par s'arranger au retour, grâce à l'intervention du pasteur Carmichaël, qui a été témoin de certaines choses et dit à Harvey qu'il pourrait bien se tromper du tout au tout sur le compte de Madeleine. 
Analyse 
C'est un huis clos, un film de train, et les autres passagers composent une sorte de chœur à l'antique, représentant l'opinion publique, extrêmement défavorable à Shanghaï Lily. Il y a Chang, le chef rebelle, qui s'est embarqué sous une fausse identité, cruel et luxurieux ; un Américain maniaque des paris, dont la gouaille égaie les péripéties du voyage ; une miss anglaise au cœur sec, n'aimant que son caniche, qui tient une pension honorable ; un Allemand très antipathique, marqué par Chang au fer rouge pour l'avoir traité de métèque dans le train et pour faire du trafic d'opium ; un Français, vieille ganache militaire très aimable ne parlant pas un mot d'anglais, ce qui donne l'occasion à Marlène Dietrich de dire quelques phrases dans son merveilleux français ; le pasteur Carmaichaël, intolérant et tonnant contre les femmes de perdition qu'il doit subir comme co-voyageuses, qui va être amené à réviser son jugement sur les pécheresses, et dont l'intervention permet à Harvey d'entrevoir la vérité sur Madeleine ; et la Chinoise, équivalent autochtone de Madeleine, que celle-ci sauve du suicide après que Chang l'a violée. Car – qui l'eût cru ? – elle est intransigeante sur le code de l'honneur… 
C'est un film en quelque sorte féministe, où ce sont les femmes-pourtant parmi les plus décriées- qui sauvent la situation. C'est un film sur la Chine d'alors, ravagée par la guerre civile, profondément ignorée de tous les occidentaux qui y voyagent, y trafiquent ou en occupent des parcelles. C'est un film sur la veulerie du groupe et le courage de quelques individus, sur la fausseté des apparences et l'aveuglement de l'opinion publique. C'est surtout un film qui met en valeur la beauté de Marlène Dietrich, laquelle joue dans une veine moins brillante et plus tendre, et s'exerce à montrer une jolie femme, fière et ayant coutume de se battre dans l'existence, se laissant gagner par l'amour total, quitte à accepter les souffrances et l'humilité qu'il exige d'elle. 
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O mentiune speciala pentru ingeniozitatea cadrarilor si calitatea exceptionala a imaginii alb-negru: operatorul Lee Garmes (Premiul Oscar, 1932) inspirat din umbra de Sternberg, obtine o gama de expresivitati neegalate in epoca. 
O mentiune personala: Clive Bell in rolul  capitanului Donald “Doc” Harvey, ofiterul britanic pentru eternitate. A nu se uita: lumea lor (cea din 1932) nu e lumea nostra!  Imperiul britanic, cea mai mare putere globala din istorie, stapanea 23% din populatia globului si 25% din suprafata lui!  
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Shanghai Lily (Marlene Dietrich) si capitanul  "Doc" Harvey (Clive Bell) in Shanghai Express, mare succes de public intr-o lume care inca privea cu detasare razboaiele altora.

P.S.Feriti-va de extensiile agresive si vulgare care infesteaza toate siturile cu filme!!
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L'HISTOIRE

À bord du Shanghaï Express, la belle et impétueuse Shanghaï Lily retrouve un vieil amant, le capitaine Donald Harvey. Leur réconciliation est perturbée par la guerre civile qui fait rage quand le train est arrêté par le dangereux Chang. Il prend en otage Harvey, mais tombe sous le charme de Lily...

ANALYSE ET CRITIQUE

 
 

Shanghaï Express est le quatrième et plus gros succès de la mythique collaboration entre Marlene Dietrich et Josef von Sternberg. Le réalisateur emmène son équipe désormais bien établie (Jules Furthman au scénario, Lee Garmes à la photo, Travis Banton aux costumes, Hans Dreier à la direction artistique) dans une aventure librement inspirée d’un fait divers survenu en Chine le 6 mai 1923. Un chef de guerre chinois stoppa le train Shanghaï-Pékin et prit en otage 25 Occidentaux et 300 Chinois dans l’attente d’une rançon. Sur ce postulat, Sternberg tisse une intrigue lorgnant sur le Boule de Suif de Guy de Maupassant (bien que Sternberg nia l’inspiration) avec également un groupe de personnages stoppés et isolés dans une zone de conflit. Il s’agira donc ici d’observer, dans l’isolement du train, les attitudes que révèlent les situations extraordinaires chez l’individu.

 
 

Von Sternberg introduit dans des motifs formels similaires le groupe de passagers, dans un travelling accompagnant leur avancée sur le quai puis leur montée dans le train. L’attitude méprisante envers les autochtones (presque tous), la toilette recherchée - Shanghaï Lily (Marlene Dietrich) et Hui Fei (Anna May Wong) -, le tempérament hypocondriaque d'Eric Baum (Gustav von Seyffertitz), tout cela vise à figer un archétype destiné à duper les autres ou à montrer une authenticité désinvolte. Von Sternberg s’en amuse dans son introduction puis en fait peu à peu un élément narratif et dramatique captivant. Les personnages « vrais » sont les seuls capables d’initiative tout au long du récit tandis que ceux dissimulant quelque chose seront tôt ou tard en difficulté. Dès l’arrestation d’un agent chinois, ce point est établi. La noirceur de cette dichotomie s’affirme à travers Henry Chang (Warner Oland) qui assume son métissage sino-américain malgré les sarcasmes, qu’il fera chèrement payer par la suite.

 
 

Le versant lumineux s’incarne avec Shanghaï Lily et Hui Fei, qui méprisent les conventions moralisatrices et se trouvent être les figures les plus actives et courageuses lorsque le drame va se nouer. Face à ces entités franches, les autres protagonistes révèlent une facticité dans l’ornement (les faux diamants arborés par Sam Salt (Eugene Palette)), le port (le militaire déchu joué par Emile Chautard) ou les activités (Eric Baum qui s’avère un trafiquant d’opium) qui les rend forcément faibles. La tumultueuse romance entre Harvey (Clive Brook) et Shanghaï Lily constitue un fil rouge de cette thématique puisqu'ils forment un couple déchiré entre posture et vérité. Les étapes même du voyage illustrent ce va-et-vient : le départ et des retrouvailles qui rappellent le doute, l’arrêt qui ravive la passion mais réveille la suspicion et enfin l’arrivée qui rétablit enfin la confiance. Les motifs de la rupture initiale reposent sur ce contretemps permanent, Shanghaï Lily en rendant Harvey jaloux, et ce dernier se croyant trompé sans l’ombre d’un doute puisqu'il a pu observer une confiance mutuelle friable. Les conséquences en seront un éloignement d'autant plus important avec la vie dissolue de Shanghaï Lily et le cynisme désabusé de Harvey, mais sans que leur connexion amoureuse se brise complètement - dans une magnifique scène de baiser notamment.

 
 

La sophistication du décor (le luxe des tapisseries et des ornements du train comme lignes du mensonge) reflète les contrevérités et les sentiments refoulés. Le baiser entre Harvey et Shanghaï Lily intervient ainsi à l’extérieur du wagon loin des regards et des artifices, la vraie mise à l’épreuve de leurs sentiments aura lieu dans le repère de Chang. La blancheur des draperies de cette geôle exprime donc cette fois de façon paradoxale la pureté du mensonge (Shanghaï Lily faisant mine de céder à Chang pour faire échapper Harvey) quand le dépouillement des lieux ranime l’incompréhension et le fossé du couple. L’épure n’intervient que dans la sincérité et la dévotion la plus totale et désintéressée (forcément hors du regard de celui à laquelle elle est destinée) avec ce somptueux plan de Shanghaï Lily dans la pénombre de son compartiment, ne laissant apparaître que les mains qu’elle joint dans sa prière pour Harvey. Ce glissement intervient aussi chez d’autres personnages puisque Von Sternberg joue à la fois sur le mystère de l’Orient et le raffinement associé à Anna May Wong, notamment sur ses mains, pour lui faire adopter la vengeance la plus brutale envers Chang qui l’a violée. Marlene Dietrich trouve l'un de ses rôles les plus poignants chez Von Sternberg, pour lequel son apparat fastueux n’est qu’un masque de son dépit amoureux.

 
 

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