né en 1928
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28 films | ||
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Filmographie :
1957 Venice: Themes and Variations (Documentaire)
1959 The Sword and the Flute
1963 The Householder
1964 | The Delhi Way |
documentaire | |
1965 | Shakespeare-Wallah |
Avec : Shashi Kapoor, Uptal Dutt, Madhur Jaffrey, Felicity Kendal. 1h58.
Il y a vraiment quelque chose de pourri dans le royaume de l'Inde. C'est en tout cas ce que constate une troupe itinerante de comediens anglais jouant Shakespeare a travers tout le pays. Le public indien se detourne du theatre et de la culture anglaise pour se consacrer aux resultats, oh ironie, des matches de cricket. Voyage beau et nostalgique dans un monde qui s'evanouit.
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1969 | Le gouru |
(The guru). Avec : Michael York (Tom Pickle),Rita Tushingham (Jenny), Uptal Dutt , Madhur Jaffrey | |
1970 | Bombay Talkie |
Lucia Lane, un écrivain anglais arrive à Bombay pour assister au tournage de l'adaptation d'un de ses romans. Elle rencontre le réalisateur Vikram, et tombe amoureuse de lui tandis qu'Hari, le scénariste a un faible pour elle. | |
1972 | Adventures of a Brown Man in Search of Civilization |
Téléfilm documentaire | |
1972 | Sauvages |
(Savages). Avec : Lewis J. Stadlen (Julian Branch), Anne Francine Anne Francine (Carlotta), Thayer David (Otto Nurder), Susan Blakely (Cecily). 1h46
Newx-York, années 1930. Suivant une balle de cricket retrouvée dans sa fôrêt, une tribu primitive découvre la ville et le luxe.
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1975 | The wild party |
Avec : James Coco (Jolly Grimm), Raquel Welch (Queenie), Perry King (Dale Sword), Tiffany Bolling (Kate). 1h40. | |
1975 | Autobiographie d'une princesse |
(Autobiography of a Princess). 1h00. | |
1977 | Roseland |
Avec : Teresa Wright (May/ The Waltz), Lou Jacobi (Stan / The Waltz), Geraldine Chaplin (Marilyn /The Hustle), Helen Gallagher Helen (Cleo / The Hustle). 1h43
A travers trois histoires ("The Waltz", "The Hustle", "The Peabody"), la vie de Roseland, le dancing le plus ancien et le plus renommé de New York et de ceux qui l'on animé depuis quatre-vingts ans.
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1978
| Hullabaloo over Georgie and Bonnie's pictures |
Téléfilm | |
1979 | Les Européens |
(The Europeans). Avec : Lee Remick (Eugenia Young), Robin Ellis (Robert Acton), Wesley Addy (M. Wentworth), Tim Choate (Clifford). 1h30.
En 1850, un frère et une sœur, qui ont grandi en Europe, rendent visite à leur oncle et à leurs cousins dans la région de Boston, en Nouvelle Angleterre. La famille est puritaine, le mode de vie un peu bohème des deux jeunes gens surprend. Et l'objet de leur voyage n'est évidemment pas une simple visite de courtoisie.
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1981 | Quartet |
Avec : Isabelle Adjani (Marya Zelli), Suzanne Flon (Madame Hautchamp), Anthony Higgins (Stephan Zelli), Alan Bates (H.J. Heidler). 1h40.
Marya et Stephan, jeune couple boheme, vivent dans l'insouciance du Montparnasse des annees 20. Jusqu'au jour ou Stephan se fait arreter pour recel d'oeuvres d'art. Marya est alors recueillie par un couple de mecenes anglais, bien connu des milieux artistiques.
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1983 | Chaleur et poussière |
(Heat and Dust). Avec : Julie Christie (Anne), Greta Scacchiv (Olivia Rivers), Christopher Cazenove(Douglas Rivers), Shashi Kapoor (Le Nawab). 2h10.
Anne, jeune journaliste, part reconstituer, en Inde, le passé de sa grand-tante Olivia, qui y vécut soixante ans auparavant. Elle connaitra un même parcours sentimental, mais l’expérience d'Olivia en modifiera le déroulement.
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1984 | Les Bostoniennes |
(The Bostonians). Avec : Christopher Reeve (Basil Ransome) Vanessa Redgrave (Olive Chancellor), Jessica Tandy (Miss Birdseye), Madeleine Potter (Verena Tarrant). 2h02.
A Boston, au XIXe siecle, Olive, militante feministe, tente de rallier a sa cause Verena, jeune femme possedant de remarquables dons d'oratrice. Verena fait merveille jusqu'au jour ou elle s'eprend d'un jeune avocat fortement oppose a ses idees d'emancipation.
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1985 | Chambre avec vue |
(A Room with a View). Avec : Julian Sands (George Emerson), Denholm Elliott (Mr. Emerson), Daniel Day-Lewis (Cecil Vyse), Maggie Smith (Charlotte Bartlett), Helena Bonham Carter (Lucy Honeychurch). 1h56.
Lucy Honeychurch, en voyage à Florence avec une vieille cousine, tombe amoureuse d'un jeune Anglais, qui comme elle a été témoin d'un meurtre. Mais, elle étant "convenable" et lui pas, elle rompt puis s'impose des fiançailles de convenances avec un autre. Ayant désespéré tour à tour les deux jeunes hommes, malheureuse, elle décide de repartir, pour Athènes cette fois.
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1987 | Maurice |
Avec : Denholm Elliott (Docteur Barry), James Wilby (Maurice Hall), Hugh Grant (Clive Durham), Rupert Graves (Alec Scudder). 2h20.
Quelques années avant la Premiere Guerre mondiale, la découverte par un jeune bourgeois londonien, intelligent et sensible, Maurice, de ses affinités particulières avec un être de son sexe, Clive. Les tourments et les luttes qui en découlent dans une société victorienne et enfin la victoire de pouvoir assumer en toute honnêteté sa différence.
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1989 | Esclaves de New York |
(Slaves of New York). Avec : Bernadette Peters (Eleanor), Chris Sarandon (Victor Okrent), Madeleine Potter (Daria), Mary Beth Hurt (Ginger Booth). 2h04
A la fin du XXe siècle, Eleanor, créatrice de chapeaux, évolue dans le milieu artistique new-yorkais. Une idée fixe: l'amour, une carrière réussie, le succès. A travers les allées et venues d'Eleanor, ses rencontres et amours avec ses amis peintres prêts à tout pour se distinguer, nous pénétrons tels des anthropologues dans la faune sauvage de Manhattan.
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1990 | Mr. & Mrs. Bridge |
Avec : Paul Newman (Walter Bridge), Joanne Woodward (India Bridge), Sandra McClain (Harriet), Margaret Welsh (Carolyn Bridge). 1h30.
Entre 1930 et 1948 Mr and Mrs Bridge de Kansas City dont la vie est réglée comme du papier a musique s'apprêtent a vivre une vieillesse sereine.
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1992 | Retour à Howards End |
(Howards End). Avec : Anthony Hopkins (Henry Wilcox), Emma Thompson (Margaret Schlegel), Vanessa Redgrave (Ruth Wilcox), Helena Bonham Carter (Helen Schlegel). 2h22.
Helen Schlegel est invitée à Howards End chez les Wilcox où elle tombe amoureuse du fils cadet, Paul. Elle s'en ouvre par télégramme à sa soeur et à son frère, Margaret et Tibby, qui reçoivent leur tante, Juley qui les chaperonne de loin mais avec attention depuis que les parents sont morts. Mais l'idylle entre Paul et Helen cesse à peine commencée. Dès lors, l'arrivée de tante Juley est catastrophique d'autant plus que Charles, le fils ainé, est particulièrement grossier. Quelques mois plus tard, les Wilcox emménagent en face de l'appartement londonien de Margaret, Helen et Tibby pour marier le fils ainé, Charles, avec Dolly. Margaret fait une visite de courtoisie aux Wilcox, plus précisément à Ruth, la mère qui se sent seule. Les deux femmes deviennent amies grâce à la délicatesse de Margaret. Ruth très malade meurt et lègue Howards end à celle qui est devenue son amie et qui va bientôt devoir quitter l'appartement londonien où elle est née, démoli pour construire de nouveaux immeubles de rapport. La famille de Ruth ne l'entend pas ainsi et brûle le papier des dernières volontés de leur épouse et mère. Henry Wilcox ne tarde pourtant pas à tomber amoureux de Margaret...
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1993 | Les vestiges du jour |
(The Remains of the Day). Avec : Anthony Hopkins (James Stevens) Emma Thompson (Sally Kenton), James Fox (Lord Darlington), Christopher Reeve (Jack Lewis). 2h14.
Les doutes et les tourments du majordome d'une grande famille anglaise qui, en 1956, après trente années de parfait service, se demande s'il n'a pas gaspillé sa vie.
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1995 | Jefferson à Paris |
Avec : Greta Scacchi (Maria Cosway), Nick Nolte (Thomas Jefferson), Thandie Newton (Sally Hemmings), Gwyneth Paltrow (Patsy Jefferson). 2h19.
Évocation de la vie de Thomas Jefferson, ambassadeur des États-Unis à la cour de France entre 1784 et 1789. Il a 41 ans quand il arrive de Virginie accompagné de sa fille ainée Patsy et d'un de ses esclaves, James Hemings. Sa femme est morte deux ans plus tôt, et huit ans auparavant il a rédigé et signé la Déclaration d’Indépendance.
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1995 | Merchant Ivory / Paris |
Segment de Lumière et compagnie | |
1996 | Surviving Picasso |
Avec : Anthony Hopkins (Pablo Picasso), Natascha McElhone (Françoise Gilot), Julianne Moore (Dora Maar), Joss Ackland (Henri Matisse). 2h05
Evocation des amours de Francoise Gilot et du peintre Picasso de 1943 à 1953 avec en filigrane la difficulté ou l'impossibilité de vivre avec un génie.
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1998 | La fille d'un soldat ne pleure jamais |
(A Soldier's Daughter Never Cries). Avec : Kris Kristofferson (Bill Willis), Barbara Hershey (Marcella Willis), Leelee Sobieski (Channe Willis), Jane Birkin (Mrs Fortescue). 2h05.
A la fin des années soixante, Channe a sept ans lorsque ses parents américains qui vivent à Paris adoptent un petit Français de son âge. Son père, écrivain célèbre, décide de rentrer aux États-Unis quand ses enfants arrivent à l'adolescence. Ce film raconte, à travers le regard de Channe, la vie d'américains expatriés dans un pays dont les mœurs et les manières leur sont étrangères, et qui repartent comme des étrangers pour une Amérique qu'ils ne reconnaissent plus...
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2000 | La coupe d'or |
(The Golden Bowl)
Dans l'Angleterre post-victorienne du début du siècle, un aristocrate italien ruiné, le prince Amerigo, prend pour femme Maggie, la fille d'un richissime collectionneur d'art nommé Adam Verver. Le prince avait auparavant entretenu une liaison amoureuse avec Charlotte Stant, une Américaine. Or, par un revirement du destin, Adam en vient à épouser cette dernière, qui devient ainsi la belle-mère par alliance de son ancien amant. Bientot, Amerigo et Charlotte renouent secrètement leur ancienne idylle. Maggie s'en aperçoit et va intriguer pour sauver les deux couples légitimes.
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2003 | Le divorce |
Avec : Kate Hudson (Isabel Walker), Naomi Watts (Roxy), Melvil Poupaud (Charles-Henri de Persand), Thierry Lhermitte(Edgard de Persand). 1h55.
Isabel, une jeune Californienne, arrive à Paris pour rejoindre sa soeur Roxy. Celle-ci est enceinte d'un enfant de son mari français, Charles-Henri de Persand. Ce dernier vient de quitter Roxy pour une autre et souhaite divorcer rapidement. Roxy, elle, résiste au divorce mais finit par se laisser convaincre par ses proches. Pendant ce temps, Isabel découvre l'amour dans les bras d'un diplomate français marié qui se trouve être l'oncle du futur "ex" de Roxy. S'ensuit un scandale mondain où l'idéalisme américain et la fougue des soeurs Walker se heurtent à la sophistication et au rationalisme têtu des Persand. L'affaire se complique encore lorsque Roxy découvre que son tableau favori, qu'elle avait apporté de Californie, vaut des millions de dollars. C'est alors qu'un crime passionnel bouleverse l'écheveau des intrigues et des chocs culturels et amorce une chance de dialogue...
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2005 | La comtesse blanche |
Avec : Ralph Fiennes (Todd Jackson), Natasha Richardson (Sofia Belinsky), Vanessa Redgrave (Sarah), Lynn Redgrave (Olga). 2h18.
Les relations dans les années 1930 à Shangaï entre un diplomate anglais ayant perdu la vue et une comtesse russe blanche survivant entre petits boulots et prostitution pour soutenir financièrement les membres de sa belle-famille.
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2009 | The city of your final destination |
Avec : Anthony Hopkins (Adam), Charlotte Gainsbourg (Arden Langdon), Omar Metwally (Omar Razaghi), Laura Linney (Caroline).
Un étudiant américain souhaite rédiger la biographie d'un écrivain suicidé, mais les proches du défunt s'y opposent. Il décide de se rendre en Argentine pour tenter de les convaincre.
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IVORY (James)
cinéaste américain (Berkeley, Ca., 1928).
James Ivory a été un temps une curiosité : un Américain très britannique qui faisait des films en Inde. Les qualités mêmes de son cinéma découlaient de cette particularité : étranger partout, il semblait contempler d'autres mondes avec respect, émerveillement et humour. Cette distance pudique et complice était un facteur déterminant de la réussite totale de Shakespeare Wallah (1965), une sorte de détachement mais aussi de tendresse et de sensualité.
La distance étant chez lui essentielle, il a toujours été gêné par des productions de type traditionnel (le Gourou, 1969 ; The Wild Party, 1975) qui brimaient son dilettantisme. Mais, après quelques productions indépendantes comme Bombay Talkie (1970) ou Autobiographie d'une princesse (Autobiography of a Princess, 1975), il a trouvé un équilibre précaire. Il ne réussit pas tous ses films et la nonchalance de l'approche risque quelquefois de devenir froideur : les Européens (The Europeans, 1979). Mais il reste original et sans concession : Jane Austen in Manhattan (1980) est un film étrange, qui ne ressemble à rien si ce n'est à un Shakespeare Wallah transposé dans un monde moderne ausi dépaysant que l'Inde. Quartet (1981), en revanche, est plus personnel et secret dans sa peinture des intellectuels anglo-saxons perdus dans le Paris de 1927 ; tout comme Chaleur et Poussière (Heat and Dust, 1983), nouvelle variation sur le thème de la confrontation entre l'Orient et l'Occident à travers la vie de deux jeunes Anglaises que l'Inde envoûte également, totalement, à six décennies d'écart. Son œuvre la plus méconnue est Roseland (1977) : Ivory y trouvait sa dimension véritable dans le format de la nouvelle cinématographique. La concision y affûtait ses qualités : direction d'acteurs souple, mélange de cruauté et d'émotion, imagerie finement ciselée. Poursuivant ses études de caractères, attentif aux mésalliances dues aux conventions sociales (Chambre avec vue , 1985), aux tourments de l'homosexualité face aux interdits de la société victorienne (Maurice, 1987), à la peinture des milieux artistiques de Manhattan (Esclaves de New York , 1989) ou à celle de l'Amérique « profonde » des années 30 (Mr. and Mrs Bridge, 1990), Ivory s'impose comme un cinéaste original, imprégné de culture européenne et indienne mais capable d'analyser au plus tranchant les mœurs de ses compatriotes. Son succès quitte la confidentalité avec Retour à Howards End (Howards End, 1992) et les Vestiges du jour (Remains of the Day, 1993) et le couple populaire formé par Anthony Hopkins et Emma Thompson. Ces films ne sont pourtant que le prolongement de ses œuvres antérieures. Ainsi institutionalisé, Ivory perd de sa désinvolture et se fige dans une forme d'académisme (Jefferson à Paris, Jefferson in Paris, 1995 ; Surviving Picasso, id., 1996) mais peut de temps à autre retrouver sa sensibilité (La Fille d'un soldat ne pleure jamais, A Soldier's Daughter Never Cries, 1998) ou son élégance (la Coupe d'or, The Golden Bowl, 2000). Il faut impérativement lui associer ses fidèles collaborateurs : le producteur Ismail Merchant et la scénariste Ruth Prawer-Jhabvala (la romancière de Chaleur et Poussière).
IVORY (James)
Autres films : Four in the Morning (CM, 1953) ; Venice, Theme and Variations (CM, 1957) ; The Sword and the Flute (CM, 1959) ; The Householder, 1963 ; The Delhi Way (MM, 1964) ; Adventures of a Brown Man in Search of Civilization (MM, 1971) ; Helen, Queen of the Nautch Girls (1973) ; Mahatma and the Bad Boy (id.) ; Sweet Sounds (1976) ; Hullabaloo Over Georgie and Bonnie's Pictures (1978) ; The 5 :48 (1980) ; The Bostonians (1984). ▲ =============================================
Simon Callow: Le révérend Beebe
Helena Bonham Carter: Lucy Honeychurch
Julian Sands: George Emerson
Maggie Smith: Charlotte Bartlett
Chambre avec vue (film)
(w.fr.)
Chambre avec vue (A Room With a View) est un film britannique réalisé par James Ivory et sorti en 1986. Il est adapté du roman d'Edward Morgan Forster Avec vue sur l'Arno. C'est la première des trois adaptations qu'Ivory fera de cet auteur, les suivantes étant Maurice et Howards End.
Synopsis
Lors d'un voyage culturel à Florence, en compagnie de sa tante et chaperon Charlotte Bartlett, Lucy Honeychurch fait la connaissance d'un jeune homme original, George Emerson, et de son père, tout aussi direct et peu conventionnel. Une attirance mutuelle naît peu à peu entre eux à la faveur d'un évènement tragique (un assassinat en pleine rue de Florence) et d'un évènement heureux (une promenade dans les collines de Florence), George embrasse alors Lucy fougueusement, Charlotte en est le témoin involontaire et confus, les deux femmes rentrent en Angleterre.
Une fois en Angleterre, un jeune homme de bonne famille, Cecil Vyse, snob et pompeux, la demande en mariage. Parce qu'elle croit qu'il l'aime et pour faire "un beau mariage", Lucy accepte, ce qui navre le révérend qui a compris la nature passionnée de la jeune fille. Alors que Lucy se réjouit modérément de ce mariage, Cecil participe fortuitement à la venue de George Emerson et de son père dans le voisinage où une villa est à louer. Lucy est troublée, comment ne pas comparer la vitalité de George à la solennité morne de son fiancé ? Et au cours d'une promenade George l'embrasse à nouveau. Lucy lui demande alors de partir et nie le fait qu'elle l'aime. Le même jour, elle rompt ses fiançailles avec Cecil. Elle ment à tout le monde en faisant croire qu'elle a rompu parce qu'elle n'aimait pas Cecil et qu'il ne l'aimait pas pour elle-même, sans avouer son amour pour George. Mr. Emerson ne supporte pas de voir son fils souffrir, il explique à Lucy la chance de pouvoir vivre un amour vrai. Quelques mois plus tard George et Lucy, mariés et comblés, retournent dans la pension florentine où ils se sont connus, avec vue sur l'Arno.
Fiche technique
Titre original : A Room With a View
Titre français : Chambre avec vue
Réalisation : James Ivory
Scénario : Ruth Prawer Jhabvala, d'après le roman d'Edward Morgan Forster Avec vue sur l'Arno
Photographie : Tony Pierce-Roberts
Distribution
Helena Bonham Carter : Lucy Honeychurch, la cousine de Miss Bartlett
Julian Sands : George Emerson
Maggie Smith: Charlotte Bartlett, le chaperon
Daniel Day-Lewis: Cecil Vyse
Denholm Elliott: Mr. Emerson, un touriste anglais
Simon Callow: Le révérend Beebe
Patrick Godfrey: Le révérend Eager, chapelain de l'église anglicane à
Autour du film
Le film fut un grand succès populaire couronné de nombreux prix, Chambre avec vue confronte les sentiments à l’hypocrisie de la société edwardienne par le biais d'une adaptation du roman d’E.M. Forster. Le titre Chambre avec vue vient du fait que la jeune Lucy désire avoir une vue sur la ville depuis sa chambre à Florence. C'est ainsi qu'elle fait la rencontre de George dont le père avait proposé d'échanger leur chambre avec la sienne.
Chambre avec vue marque la première collaboration entre les actrices Judi Dench et Maggie Smith, qui se poursuivra sur Un thé avec Mussolini en 1999 et Les Dames de Cornouailles en 2004. ------------------------------------------------------ IVORY Article écrit par Justin Kwedi A l’occasion du passage de James Ivory à la Cinémathèque française, retour sur le Coin du cinéphile que nous lui avions consacré. Si les États-Unis ont été une terre d’accueil fréquente pour les cinéastes européens, l’inverse fut tout aussi vrai. De Joseph Losey à Stanley Kubrick, le Vieux Continent a donné une liberté artistique et/ou de pensée à ceux qui fuyaient notamment le maccarthysme. James Ivory est de ceux-là, même si son intégration au cinéma européen et plus précisément anglais est si parfaite que certains ignorent encore qu’il est américain. Associé au producteur indien et musulman Ismaël Merchant, avec qui il fonde la société Merchant Ivory Production, et travaillant fréquemment avec l’auteure et scénariste juive et allemande Ruth Prawer Jhabvala, James Ivory, bien que traitant très souvent de sujets associés à la culture anglaise, y apportera la distance et la justesse de l’étranger. Adaptant brillamment trois fois Edward Morgan Forster avec la trilogie constituant Chambre avec vue (1986), Maurice (1987) et Retour à Howards End (1991), James Ivory sut donc avec une émotion et un sens du détail rares retranscrire les rigorismes sociaux et moraux caractérisant la société anglaise. Cette hauteur, qui n’empêche pas un vrai sens du romanesque, tel le superbe Chaleur et poussière (1983), ne masque néanmoins jamais la cruelle réalité, comme dans Quartet (1981), qui présente la France des Années folles avec une rare froideur. Cette lucidité se conjugue bien sûr toujours à ce statut d’immigrant qu’il aborde frontalement dans des œuvres comme La Fille d’un soldat ne pleure jamais (1998) ou, pour rester dans les grandes adaptations, dans Les Européens (1984), d’après Henry James. Forcément, James Ivory devait signer son chef-d’œuvre avec Les Vestiges du jour (1993), magnifique mélodrame où un autre émigrant, l’écrivain Kazuo Ishiguro, s’interroge sur la culture de la servitude et des clivages sociaux anglais dans un contexte historique tragique. Bonne lecture avant un dernier Coin du cinéphie consacré à la Révolution française au cinéma ! |
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