duminică, 26 ianuarie 2020

ROBERTO ROSSELLINI (1906-1977)


 Roberto Rossellini / Isabella Rossellini, 
actrice italienne (Rome 1952)


 Roberto Rossellini / Ingrid Bergman


Dictionnaire du cinéma. Larousse

ROSSELLINI (Roberto)
cinéaste italien (Rome 1906 - id. 1977).

Il s'est tenu à la charnière de la fiction réaliste et du film d'enseignement, deux formes d'expression apparemment antithétiques et qu'il maîtrisa d'un même élan. Qu'il s'agisse en effet de « cinéma spectacle » ou de télévision, de narration documentée ou de reportage vécu, la préoccupation de Rossellini fut toujours la même : refuser la virtuosité, les rebondissements factices et le raffinement de la forme, au profit de ce qu'il appelait « l'innocence et l'intelligence du regard ». Aux séductions de la culture ornementale, opposer les données arides mais durables de la connaissance véritable. Vocation de philosophe, voire de missionnaire, plus encore que de cinéaste.

Ni les documentaires qu'il tourne à ses débuts (Fantaisie sous-marine ou Prélude à l'après-midi d'un faune), ni sa collaboration à un film de guerre supervisé par le propre fils de Mussolini (Luciano Serra, pilota), ni même ses premiers longs métrages (La nave bianca, Un pilota ritorna, L'uomo dalla croce), ouvrages de commande où la propagande fasciste est enrobée de pacifisme ambigu, ne laissaient prévoir l'explosion de Rome ville ouverte (1945) et de Paisà (1946), films phares du néoréalisme, déchirants témoignages sur la souffrance, la mort et la survie d'un peuple humilié, messages d'espoir et de fraternité exprimés en une forme étonnamment pure, aussi éloignée du calligraphisme que de l'emphase mélodramatique, deux tentations du cinéma italien qu'il repoussera toujours. Alors que Visconti se laisse déjà aller à des fioritures d'esthète, et De Sica au misérabilisme, Rossellini s'en tient ici à la sécheresse du constat, à une vision à la fois ponctuelle et unanimiste, qui frappe d'autant plus fort. Avec des moyens de fortune, des interprètes non professionnels mêlés à des acteurs chevronnés (Aldo Fabrizi, Anna Magnani, Maria Michi), réduits eux-mêmes à un quasi-anonymat, et surtout grâce à un immense amour de la terre italienne, terre de douleur, mais aussi terre de miracles, il se hausse d'un coup au premier rang des cinéastes de sa génération. À partir de là, pourtant, l'équivoque s'installe. On veut l'enfermer dans le ghetto du néoréalisme, où il n'est entré, en somme, que par hasard, sans nul souci de poser au chef d'école. Après un détour par l'Allemagne, autre pays déchiré et exsangue, qui lui inspire un poignant lamento sur le suicide d'un enfant (Allemagne, année zéro), il va puiser son inspiration dans le spiritualisme chrétien (le Miracle, Onze Fioretti de François d'Assise), la commedia dell'arte (La macchina ammazzacattivi), la fable satirique (Où est la liberté ?, avec Totò). La rencontre avec Ingrid Bergman aggrave le malentendu : les films qu'il entreprend à ce moment-là sont des radiographies d'un couple moderne, des pages de journal intime, où l'anecdote est réduite à sa plus simple et plus exigeante expression. De Stromboli (qui coïncide avec la grossesse de sa compagne) à la Peur (prélude à leur séparation), en passant par Voyage en Italie (compte rendu minutieux de leur vie commune), c'est presque à une autobiographie qu'il nous convie, en y maintenant son quotient paradoxal d'universalité (Europe 51). Sur ce chemin-là, il ne sera suivi que par une poignée de fidèles, appartenant à la jeune critique française (Rivette, Rohmer, Truffaut). Puis c'est une nouvelle période de tâtonnements, marquée par un voyage en Inde (India, 1959), un retour éphémère aux schémas du néoréalisme (le Général Della Rovere, Viva l'Italia) et une incursion, inattendue et superbe, dans la chronique historique (Vanina Vanini, d'après Stendhal). L'échec total de Anima nera, un film qui annonce pourtant un renouveau de la comédie italienne, l'incite à abandonner complètement le cinéma (devenu, dit-il, « un ballet de spectres ») et à choisir un nouveau mode d'expression : la télévision. Dès lors, il va se faire l'humble rapporteur des faits et gestes du passé, des grands événements et des grandes figures qui ont changé le cours de l'histoire, de l'homme appréhendé non plus dans son particularisme et ses inclinations provisoires, mais dans sa continuité séculaire. Les grandes étapes de ce vaste programme, où le désir d'édification se combine avec une rare intégrité formelle, sont la Prise du pouvoir par Louis XIV, les Actes des Apôtres, Socrate, l'Âge des Médicis, Cartesius. On peut y rattacher les gigantesques fresques de l'Âge du Fer et de la Lutte de l'homme pour sa survie, dont il a seulement assuré la supervision. Dans son livre-profession de foi publié peu avant sa mort, Un esprit libre ne doit rien apprendre en esclave, il résume ainsi son projet : « J'ai choisi de représenter des périodes historiques et des personnages non parce qu'ils m'ont séduit ou passionné, mais parce que, selon ma manière de voir, ils représentent des articulations fondamentales dans la façon qu'a l'homme de penser, dans sa façon de sentir ou de craindre, dans sa façon de prendre conscience ou, au contraire, de fuir toute prise de conscience. » Démarche exemplaire dans son souci de syncrétisme et d'éducation intégrale. Même s'il est permis de sourire de quelques raccourcis ou survols un peu schématiques, même si l'auteur se laisse parfois entraîner sur les sentiers battus de l'idéalisme ou de l'utopie, même si son effort pour concilier les thèses matérialistes et la mystique chrétienne ne va pas sans naïveté, il reste une fraîcheur d'inspiration, une foi en l'avenir et dans les réserves inépuisables de l'esprit humain qui ne peuvent qu'emporter l'adhésion. Il y a là, comme il le dit lui-même en citant ses maîtres, tout « le sel et la noblesse de l'aventure humaine ». En 1975, alors que le cinéma semble définitivement perdu pour lui, Rossellini tourne (en Tunisie) un dernier film qui constitue un admirable point de convergence de toute son œuvre : le Messie.
ROSSELLINI (Roberto) (suite)
On a beaucoup écrit sur ce cinéaste inclassable (« Il y a, d'une part, le cinéma italien, de l'autre, Rossellini », disait naguère Jacques Rivette), ses détracteurs étant encore plus prolixes que ses admirateurs. Laissons le mot de la fin au plus mesuré d'entre ceux-ci, le Français René Prédal : « Bien qu'il n'ait jamais été totalement réduit au silence, Rossellini n'a finalement pas eu une carrière facile, et ses dernières tentatives auront été les plus mal comprises d'une œuvre pourtant déjà riche en rendez-vous manqués avec la critique et le public... Ne répondant jamais aux normes établies, il a toujours surpris par ses arrêts brusques et ses changements de cap, par sa volonté aussi de replacer le cinéma dans les courants plus vastes de l'expression contemporaine. C'est en cela qu'il fut un cinéaste de son époque, non seulement pour la réfléchir mais surtout pour y réfléchir. »

Films  :
Daphne (CM, 1936) ; Prélude à l'après-midi d'un faune (CM, 1938) ; Luciano Serra, pilota (film de G. Alessandrini, id., Rossellini est cosc. et réal. 2e équipe) ; Fantaisie sous-marine (Fantasia sotto-marina, CM, 1939) ; le Dindon tyrannique (Il tacchino prepotente, CM, id.) ; l'Alerte Thérèse (La vispa Teresa, CM, 1940) ; le Ruisseau de Pipasottile (Il ruscello di Pipasottile, CM, 1941), le Navire blanc (La nave bianca, supervision de F. De Robertis, id.) ; Un pilote revient (Un pilota ritorna, 1942) ; l'Homme à la croix (L'uomo dalla croce, id.) ; l'Invasore (film de Nino Giannini, supervision de Rossellini, 1943) ; Rome ville ouverte (Roma, città aperta, 1945) ; la Proie du désir (film de M. Pagliero, 1946, commencé en 1943 par Rossellini puis abandonné) ; Paisà (id., id.) ; Allemagne, année zéro (Germania anno zero, 1947) ; Amore (id., deux épisodes : la Voix humaine [La voce umana] et le Miracle [Il miracolo], 1948) ; Stromboli (Stromboli, terra di Dio, 1949) ; Onze Fioretti de François d'Assise (Francesco, giullare di Dio, 1950) ; la Machine à tuer les méchants (La macchina ammazzacattivi, 1952 [RÉ 1948]) ; les Sept Péchés capitaux (I sette peccati capitali ; quatrième épisode : l'Envie [L'invidia], id.) ; Europe 51 (Europa‘ 51, id.) ; Medico condotto (film de Giuliano Biagetti, supervision de Rossellini, id.) ; Où est la liberté ? (Dov'è la libertà ?, 1953) ; Nous les femmes (Siamo donne, troisième épisode, id.) ; Voyage en Italie/L'amour est le plus fort (Viaggio in Italia, 1954) ; Amori di mezzo secolo (cinquième épisode : Napoli '43, id.) ; Jeanne au bûcher (Giovanna d'Arco al rogo, id.) ; la Peur (La paura/Non credo più all'amore/Incubo, id.) ; Orient-Express (film de C. L. Bragaglia ; supervision de Rossellini, id.) ; India (India vista da Rossellini, TV, dix épisodes, 1959) ; le Général Della Rovere (Il Generale Della Rovere, id.) ; India (id., DOC, 1960 [RÉ 1958]) ; les Évadés de la nuit (Era notte a Roma, id.) ; Viva l'Italia (id., 1961) ; Torino ha cent'anni (MM, id.) ; Vanina Vanini (id., id.) ; Benito Mussolini (film de Pascale Prunas, supervision de Rossellini, 1962) ; Anima nera (id.) ; RoGoPag (premier épisode : Illibatezza, 1963) ; l'Âge du Fer (L'età di ferro, film de Renzo Rossellini, TV ; supervision de Roberto Rossellini, 1965) ; la Prise du pouvoir par Louis XIV (La presa di potere di Luigi XIV, TV, FR, 1967) ; les Actes des Apôtres (Atti degli apostoli, TV, 1969) ; Sicile, idée d'une île (Sicilia, idea di un'isola, TV, 1970 [RÉ 1967]) ; la Lutte de l'homme pour sa survie (La lotta dell'uomo per la sua sopravvivenza, film de Renzo Rossellini, TV, supervision de Roberto Rossellini, id.) ; Socrate (id., TV, 1971) ; Blaise Pascal (id., TV, 1972) ; Saint Augustin/Augustin d'Hippone (Agostino di Ippona, TV, id.) ; l'Âge des Médicis (L'età di Cosimo, TV, trois parties, id.) ; Intervista con Salvador Allende (TV, 1973 [RÉ 1971]) ; Descartes (Cartesius, TV, 1974) ; Concerto per Michelangelo (CM, id.) ; Anno uno (id.) ; le Messie (Il Messia, 1976) ; le Centre Georges-Pompidou (Beaubourg) (MM, FR, 1977).


ROSSELLINI (Isabella)
actrice italienne (Rome 1952)

Fille d'Ingrid Bergman et de Roberto Rosselini, elle travaille d'abord comme habilleuse sur les films de son père, puis elle est engagée à la R.A.I. (où elle devient notamment l'une des vedettes de l'émission comique hebdomadaire L'altro domenica). Aprés avoir interprété auprès de sa mère un rôle dans Nina (V. Minnelli, 1976), elle commence une carrière prestigieuse de mannequin. Ses rôles grandissent au cinéma à partir de 1985 : Soleil de nuit (White Nights, Taylor Hackford, 1985), Blue Velvet (D. Lynch, 1986), Les Vrais durs ne dansent pas (Tough Guys Don't Dance, Norman Mailer, 1987), Little Red Riding Hood (Adam Brooks, id.), Siesta (Mary Lambert, 1988), Zelly and me (Tina Rathbone, id.), Cousins (Joel Schumacher, 1989), Sailor et Lula (Lynch, 1990), Dames galantes (J.C. Tacchela, id.), L'assedio di Venezia (Giorgio Ferrara, 1991), La mort vous va si bien (R. Zemeckis, 1992), The Innocent (J. Schlesinger, 1993), État second (P. Weir, id.), Wyatt Earp (L. Kasdan, 1994), Immortal Beloved (Bernard Rose, id.), Croce e delizia (Luciano De Crescenzo, 1995), Big Night (C. Scott et S. Tucci, 1996), Nos Funérailles (A. Ferrara, 1996), The Impostors (S. Tucci, 1998), Left Luggage (J. Krabbé, id.), Il cielo cade (A. et A. Frazzi, 2000).

ROSSELLINI (Renzo)
musicien italien (Rome 1908 - Montecarlo 1982).

Frère cadet de Roberto Rossellini, il a composé presque toutes les musiques des films de ce dernier, jusqu'en 1961, contribuant par son style raffiné, dans la lignée de Respighi, à leur modulation profonde : Paisà (1946), Onze Fioretti de François d'Assise (1950), Voyage en Italie (1954) ou Vanina Vanini (1961). Mais il a aussi travaillé pour les premières œuvres de De Sica, pour Freda (Spartacus, 1952), Matarazzo (Giuseppe Verdi, 1954), Bragaglia et d'autres ; il a aussi composé des opéras (L'avventuriero, livret de Diego Fabbri, créé en 1968). Ne pas le confondre avec son neveu Renzo, fils de Roberto, cinéaste (un sketch de l'Amour à vingt ans et, pour la télévision, l'Âge du fer et la Lutte de l'homme pour sa survie, sous la supervision de son père), avant de prendre la direction de la Gaumont italienne.
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Roberto Rossellini

(1906-1977)
 35 films
2
4
10
histoire du cinéma : Néoréalisme
1/ Jacques Rivette puis Alain Bergala révèlent Roberto Rosselini.
C'est dans La lettre sur Rossellini, en avril 1955 que Jacques Rivette prend la défense de Voyage en Italie et définit la mise en scène de Rossellini.
Le critique découvre "les motifs" de la modernité dans l'apparente banalité du propos : si Rossellini ne démontre rien, c'est qu'il veut juste "montrer", si ses héros ne prouvent rien c'est qu'ils "agissent".
Cela ne construit pas un film, commentent les détracteurs. Voilà le plus moderne des films, répond Rivette, car il tient entier, non dans la psychologie qui anime les héros d'une histoire, mais par les corps qui hantent une mise en scène.
La mise en scène de ces corps est elle-même moderne. D'abord Rossellini les suit dans leurs hésitations, dans leurs désoeuvrements ou leurs dégoûts, presque dans leur désincarnation progressive. Rossellini met en scène une "chasse de chaque instant, à chaque instant périlleuse, une quête corporelle, un mouvement incessant de prise et de poursuite qui confère à l'image un je ne sais quoi de victorieux et d'inquiet tout à la fois : l'accent même de la conquête."
Ce mouvement de conquête, défini par Rivette comme l'essence de la mise en scène chez Rossellini ne débouche pas sur la révélation subite, celle ci prendra du temps : c'est précisément ce temps qui est l'autre marque du génie du cinéaste italien car son regard conquérant posé sur les corps débouche sur une attente : "il faut, juste châtiment, subir aussitôt l'angoisse de l'attente, l'idée fixe qui doit venir après: quel poids de temps soudain donné à chaque geste; on ne sait ce qui va être, quand, comment: on pressent l'événement mais sans le voir progresser: tout y est accident, aussitôt inévitable.."
L'événement, enfin après la quête et l'attente survient, troisième moment du triptyque rossellinien que Rivette met en valeur : la révélation, lorsque le signe allégorique se voit confirmé dans sa pleine puissance.
Ce sont ensuite les travaux de Alain Bergala (1984-1990) qui préciseront encore les choses tout en remettant en cause nombre d'idées reçues qui avaient fini par s'accumuler. A force de répéter les grandes sentences de Rossellini contre le montage ("les choses sont là, pourquoi les manipuler ?"), on avait ainsi presque fini par le croire sur parole et par en faire un champion du plan séquence et du refus du montage, ce que la plupart de ses films, jusqu'à son époque télévision, contredisent formellement.
Une scène comme celle d'Europe 51, où Ingrid Bergman découvre à l'usine la réalité physique du travail à la chaîne, relève d'un usage frénétique et démonstratif du montage, un effet d'abstraction et d'accélération qui doit plus au cinéma russe des années 20 30 qu'au cinéma des années 50. Il s'agit là d'un cas extrême, mais les quatre grands films des années 50 mettent en oeuvre toutes les figures du montage classique. Voyage en Italie, avec ses 465 plans est tout aussi morcelé, à durée égale, que n'importe quel autre film de l'époque, alors qu'il a un programme narratif beaucoup moins chargé.
Ce n'est pas le montage en soi qui répugne à Rossellini, c'est la double obligation qu'il y trouve d'utiliser le raccord dans le sens de la narration (comme figure de base de la liaison entre deux plans) et dans la structure imaginaire (comme figure permettant de rapporter un fragment de réel à la vision subjective d'un personnage). Il n'y a de bon raccord en ce début des années 50, que celui qui va dans le sens de l'homogénéité de l'univers fictionnel. Or Rossellini est en train de concevoir un autre rapport au monde de ses créatures, un univers où la conscience du personnage, en l'occurrence une femme, quatre fois interprétée par Ingrid Bergman, est confrontée à une instance opaque à son imaginaire mais qui a partie liée, à son insu, pour la conduire, in extremis, à l'avènement imprévisible de sa vérité.
2/ Biographie
Roberto Rossellini est né à Rome le 8 mai 1906. Sa famille appartient à la grande bourgeoisie. Il tourne ses premiers films d'amateurs avec l'argent de ses parents : Prélude à l'après-midi d'un faune, qui sera interdit parla censure pour impudicité, et Fantasia Sottomarina, en 1937. Le fascisme essaie à cette époque de développer une cinématographie nationale : l'un des réalisateurs du régime, Goffredo Alessandrini, le fait collaborer au scénario d'un film de propagande supervisé par Vittorio Mussolini, Luciano serra pilota. Le Ministère de la Marine lui commande un documentaire qui va devenir une œuvre de fiction (mais interprétée par des non-professionnels), Le navire blanc. En 1942, il tourne Un pilote revient, avec la collaboration d'Antonioni au scénario.

En 1944, Rossellini fonde clandestinement, à Rome, le Syndicat des Travailleurs du Cinéma au sein du Comité de Libération Nationale. Il entreprend "une brève évocation documentaire" de la Gestapo qui va devenir Rome ville ouverte. Le Néo-réalisme était né ainsi des conditions de tournage imposées par la fin de la guerre, studios démolis, comédiens peu connus. L'année suivante, en 1946, Rossellini réalise Païsa. Comme pour Rome ville ouverte, Fellini collabore au scénario. En 1946, sort Desiderio, que Marcello Pagliero a terminé. Le film est saisi par la police le jour de sa sortie à Rome et sera mutilé. En 1947, il tourne La Voix Humaine, d'après Jean Cocteau, avec Anna Magnani, et avec la même interprète, Le Miracle, sur un sujet de Fellini, à qui il confie également le rôle principal. Réunis, ces deux films courts deviennent L'amore.
Puis, Rossellini rencontre Ingrid Bergman et tient à faire Stromboli avec celle qui deviendra sa femme, ce qui lui vaudra quelques ennuis dans un pays où le divorce n'est pas encore reconnu. Il retrouve Ingrid Bergman pour Europe 51, et en 1953, toujours avec elle, réalise son chef-d'œuvre, Voyage en ItalieLa peur, qu'il réalise en Allemagne, est son dernier film avec Ingrid Bergman. Il fait un très long voyage aux Indes et en rapporte ce qui sera India, en 1958, et la matière de plusieurs émissions de télévision.
En 1959, Roberto Rossellini fait son retour au cinéma dit "commercial" en réalisant Le genéral della Rovere, avec Vittorio de Sica. La critique unanime salue le film (tous les films interprétés par Ingrid Bergman ont été des insuccès commerciaux et souvent critiques) qui reçoit le Lion d'Or ex aequo au festival de Venise, rapporte beaucoup d'argent et lui permet de tourner un second film sur l'Occupation allemande à Rome, Les évadés de la nuit. Pour ce film, il expérimente un nouveau procédé de travelling optique (ou Zoom, ou Pancinor) dont il fera un très large usage dans ses films futurs. En 1960, il consacre un film à l'épopée de Garibaldi, Viva l'Italia, et, en 1961, porte à l'écran la " chronique italienne " de Stendhal, Vanina Vanini. La même année, il met en scène l'opéra de son frère, Renzo Rossellini (le musicien de presque tous ses films), Vu du pont, d'après la pièce d'Arthur Miller.
En 1962, il réalise son dernier film commercial, Ame noire, resté inédit en France. Il met en scène Les Carabiniers, de Benjamino Joppolo, pour le festival de Spolete, et en fait une adaptation pour le cinéma, que filmera Jean-Luc Godard. Il tourne avec Godard, Pasolini et Gregoretti, un épisode du film Rogopag, illibatezza. Il décide d'abandonner définitivement le cinéma " dramatique " pour " devenir utile". En 1964, c'est le premier film réalisé selon cette nouvelle optique : L'âge du fer. En 1966, pour la télévision française, il met en scène La prise du pouvoir par Louis XIV. En 1967, pour la télévision américaine, Idea di un isola. Il dirige la même année une série de douze épisodes d'une heure sur La lutte de l'homme pour sa survie et, en 1968, les cinq épisodes des Actes des apôtres, pour les télévisions italiennes et françaises. En 1970 il réalise un Socrate et un Blaise Pascal en 1972, toujours pour les différentes télévisions puis Augustin d'HipponeL'âge de Cosme de Medicis et Descartes ainsi que Anna anno en 1974, et Le Messie, qui aura une véritable distribution cinématographique, en 1975. Il travaille alors à un film sur Karl Marx, devient en 1976, à la mort d'Henri Langlois, président de la Cinémathèque française. En 1977 il réalise un film sur Le Centre Georges Pompidou et accepte la présidence du jury au Festival de Cannes. Il meurt le 3 juin 1977 à Rome.
Sources :
  • Alain Bergala : Rossellini, le cinéma révélé, Flammarion, 1984
  • Alain Bergala et Jean Narboni : Roberto Rossellini, Cahiers du cinéma, 1990

FILMOGRAPHIE :
1941Le navire blanc 
(La nave bianca). Avec des acteurs non professionnels. 1h11.
Durant la seconde guerre mondiale. Parmi les mécaniciens d'un navire de ligne, le jeune engagé volontaire Augusto Basso a une marraine, Hélène, institutrice. L'ordre d'appareiller est donné au moment où il allait descendre à terre et enfin, faire sa connaissance....
  
1942Un pilote revient
(Un pilota ritorna). Avec : Massimo Girotti (Lt. Gino Rossati), Michela Belmonte (Anna, la fille du médecin).1h23.
Les tentatives d'évasion d'un pilote italien, prisonnier des anglais en Grèce.
  
1943L'homme à la croix 
(L'uomo dalla croce). Avec Alberto Tavazzi (l'aumonier), Roswita Schmidt (Irina). 1h14.
Un paysage de campagne idyllique sur le front russe. Les hommes parlent de ce qu'ils feront après la guerre et veulent savoir auprès de l'aumônier s'ils combattront bientôt. Des chars arrivent.
  
1945Rome ville ouverte 
(Roma, citta aperta). Avec : Anna Magnani (Pina), Aldo Fabrizy (Don Pietro Pelligrini), Marcello Pagliero (Giogio Manfredi). 1h44.
Les Allemands perquisitionnent un immeuble où habite Giorgio Manfredi, un des chefs du Comité de libération Nationale. Il a le temps de filer par les toits.Il se rend dans l'appartement de son ami Francesco, un typographe qui va se marier le lendemain avec sa voisine de palier, Pina, veuve et mère du petit Marcello.
  
1946La proie du désir 
(Desiderio). Avec : Elli Parvo (Paola Previtali), Massimo Girotti (Nando Selvini), Carlo Ninchi (Giovanni Mirelli). 1h25.
A Rome, Paola, qui souffre d'etre entretenue par une bourgeoisie qui ne lui plait pas, part rencontrer le veriritable amour en la personne de Giovanni, un horticulteur. Heureuse, elle retourne aupres de sa famille en attendant son mariage. Mais son entourage ne la comprend pas, et elle finit par en perdre son identite, et son espoir...
  
1946Païsa 
Avec : Carmela Sazio, Robert Van Loon, Dots M. Johnson
1943 Les Américains débarquent sur la côte de la Sicile. Le sergent américain Joe bavarde avec Carmela, une jeune Sicilienne échevelée qui lui a servi de guide jusqu'à un château désert. Il allume une petite flamme pour lui montrer ses photos de famille... 
  
1948Allemagne , année zéro 
 Avec : Edmund Meschke (Edmund Koeler), Ernst Pittschau (le père d'Edmund). 1h14.
Berlin au lendemain de la guerre. Une famille se débat avec les difficultés de la vie : le père malade est soigné par sa fille, le fils aîné, un ancien SS récemment démobilisé, n'ose pas se présenter aux autorités d'occupation et vit, caché, sans carte d'alimentation. Le fils cadet, Edmund, âgé de douze ans,  essaie de faire vivre sa famille à l'aide de petits trafics que lui vaut sa vie errante, dans Berlin détruit par les bombardements. 
  
1948La voix humaine 
(La voce umana : première partie du programme de deux courts métrages réunis sous le titre L'Amore). Avec : Anna Magnani.
Dans sa chambre, une jeune femme se raccroche avec l'énergie folle du désespoir au dernier lien qui lui reste avec l'homme qu'elle a aimé pendant cinq ans et qui la quitte aujourd'hui pour une autre : le téléphone.
  
1948Le miracle 
(Seconde partie du programme de deux courts métrages réunis sous le titre L'Amore). Avec : Anna Magnani (Nanni), Sylvia Bataille (Henriette), Federico Fellini (Le vagabond).
Nanni est une pauvre fille un peu simple d'esprit qui vit d'aumônes et de menus travaux pour les habitants du village. Tandis qu'elle garde les chèvres dans la montagne, elle rencontre un vagabond qu'elle prend pour Saint-Joseph...
  
1950Stromboli 
(Stromboli terra di Dio). Avec : Ingrid Bergman (Karin), Mario Vitale (Antonio), Renzo Cesana (Le pretre). 1h47.
En Italie, peu après le seconde guerre mondiale, Karin, une réfugiée lithuanienne, craint de ne pouvoir quitter le camp dans lequel on la retient. Son visa pour l'Argentine lui est refusé. Aussi, accepte-t-elle d'épouser Antonio, un jeune pêcheur de Stromboli. Sa déception est grande lorsqu'elle découvre l'île volcanique. L'endroit est aride, désespérément pauvre et les habitants hostiles...
  
1950Onze Fioretti de Saint François d'Assise 
(Francesco giullaire di Dio). Avec : Frère Nazario Gerardi, Arabella Lemaitre, Aldo Fabrizi. 1h15.
1- François et ses compagnons reviennent de Rome, autorisés à prêcher par le pape Innocent. Trouvant un paysan et son âne dans leur cabane de Rivotorto, ils renoncent à les déloger.
2- Leur nouvel abri, Sainte Marie des Anges, est minuscule. Frère Genièvre (Ginepro) rentre un jour presque nu : il a donné son habit à un pauvre. François lui interdit désormais un tel geste...
  
1952La machine à tuer les méchants
(La macchina ammazzacattivi). Avec : Gennaro Pisano, Giovanni Amato, Bill Tubbs, Helen Tubbs, Marilyn Buferd.
Un Américain, qui a découvert l’Italie pendant la guerre, revient à Amalfi avec sa femme et sa fille, pour construire un complexe hôtelier à la place du cimetière. En route, ils écrasent un vieil homme. Mais à leur descente de voiture, la victime a disparu, volatilisée. À Amalfi, l’Américain bénéficie des conseils de Jo Fallo, un homme d’affaires désargenté et du soutien du maire. Tandis que se déroulent les fêtes en l’honneur de Saint André, le patron de la ville, les habitants se toisent et se jettent réciproquement des anathèmes de leur balcon..
  
1952L'envie
Episode de Les sept péchés capitaux film à sketches de Yves Allégret (La Luxure), Claude Autant-Lara (L'Orgueil), Eduardo De Filippo (L'Avarice et la colère), Jean Dréville (La Paresse), Georges Lacombe (Le huitième péché), Carlo Rim (la gourmandise), Roberto Rossellini (L'Envie).
  
1952Europe 51 
(Europa '51). Avec : Ingrid Bergman (Irene Girard), Alexander Knox (George Girard), Ettore Giannini (Andrea Casatti). 1h53.
Irène Girard, épouse d'un industriel américain installé à Rome, mène une existence futile jusqu'au jour où le suicide de son fils de douze ans la rappelle douloureusement à l'ordre et l'incite à changer de vie. Elle décide d'être désormais à l'écoute des autres pour accomplir ailleurs ce qu'elle a manqué auprès de son fils. Un ami, Andrea, journaliste communiste, la met en contact avec la misère...
  
1954Voyage en Italie 
(Viaggio in Italia). Avec : Ingrid Bergman (Katherine Joyce), George Sanders (Alexander Joyce), Maria Mauban (Marie Rastelli). 1h23.
Un riche avocat britannique, Alexander Joyce, et sa femme Katherine arrivent à Naples dans leur automobile. Ils ont quitté l'Angleterre afin de vendre une maison, héritage d'un oncle de Katherine. Arrivés à Naples, ils descendent dans un grand hôtel luxueux. Et, alors qu'ils sont mariés depuis huit ans et n'ont jamais été vraiment tous les deux en tête-à-tête, ils continuent de s'éviter et vont aussitôt au bar.
  
1954Où est la liberté ?
(Dov'e la liberta). Avec : Toto (Salvatore Lojacono), Vera Molnar (Agnesina), Nyta Dover. 1h33
Le coiffeur Salvatore, après vingt ans passés dans la prison de Portofino pour avoir tué l’amant de sa femme, a été libéré par anticipation au moment même où il préparait son évasion. Il passe à nouveau en jugement car il a tenté de réintégrer la cellule où il se trouvait plus «libre» que dehors. Il raconte…
  
1954La peur 
(La paura). Avec : Ingrid Bergman (Irene Wagner), Mathias Wieman (Albert Wagner), Renate Mannhardt (Luisa Vidor), Kurt Kreuger (Erich Baumann).1h15 ou 1h24.
Irène est l’épouse d’un directeur d’usine de produits pharmaceutiques, Albert Wagner. Elle est sur le point de rompre avec Heinrich, son amant, quand une femme l’accoste au sortir de sa voiture et menace de tout révéler de cette liaison à son mari. C’est une ancienne maîtresse d’Heinrich, bien résolue à se livrer à un chantage en règle Irène croit pouvoir se débarrasser d’elle en lui versant une grosse somme d’argent...
  
1955Jeanne au bûcher 
(Giovanna d'Arco al rogo). Avec : Ingrid Bergman (Jeanne d'Arc), Tullio Carminati (Frère Dominique), Giacinto Prandelli. 1h20
Jeanne d’Arc a été brûlée vive comme hérétique. La tristesse s’est répandue dans les cieux et sur la terre de France. Au Paradis, la jeune fille est accueillie par frère Dominique. Comme elle ne sait pas lire, elle lui demande de lui dire ce que contient le livre où ses aveux ont été consignés. ...
  
1959Inde terre mère 
 
(India, matri bhumi). 1h30
Bombay, ses rues, ses bâtiments, ses habitants. Puis dans un village l'histoire d'amour entre un mahout, un cornac et la fille d'un montreur d'ombres chinoises. Le mahout coupe à la machette les branches d'un arbre d'où il peut voir la jeune fille. Quelques jours plus tard l'énorme arbre est tout nu. Les jeunes gens finissent par se marier.
  
1959Le général Della Rovere 
(Il general della Rovere). Avec :Vittorio De Sica, Hannes Messemer, Sandra Milo.
Gênes en 1943, sous l'occupation allemande. Emmanuel Bertone, un quinquagénaire viveur et sans scrupules, fraternise volontiers avec l'occupant. A la même époque, un chef de la résistance italienne, le Général della Rovere, est tué lors d'une tentative de débarquement. Le colonel nazi, dans l'espoir de noyauter la rébellion, décide de tenir sa mort secrète et de faire courir le bruit de son arrestation. Il lui faut un homme de paille qui accepte de se faire passer pour le Général...
  
1960Les évadés de la nuit
(Era notte a Roma) Avec : Giovanna Ralli, Leo Genn, Sergueï Bondartchouk.
Fin 1943. en Italie occupée. Venues à la campagne acheter des vivres au marché noir, des religieuses recueillent un peu malgré elles trois prisonniers alliés évadés, un Britannique, un Américain et un Soviétique. Ils sont cachés à Rome dans le grenier de l'une d'elles, Esperia, et découvrent vite que son vêtement de nonne n'est qu'un prétexte pour faire baisser les prix...
  
1961Vive l'Italie
(Viva l'Italia). Avec : Renzo Ricci (Giuseppe Garibaldi), Paolo Stoppa (Nino Bixio), Franco Interlenghi (Guiseppe Bandi), Giovanna Ralli (Rosa). 2h09.
L'histoire de Garibaldi et son "expédition des Mille".
  
1961Vanina Vanini 
Avec : Sandra Milo, Laurent Terzieff, Martine Carol, Paolo Stoppa, Isabelle Corey.
1823. Le carbonaro Pietro Missirilli vient à Rome y exécuter un traître. Son acte accompli, il est capturé et enfermé au château Saint-Ange, dont il réussit à s'évader. Blessé, il est aidé par le prince Vanini, un libéral qui, sur l'insistance de sa maîtresse, la comtesse Vitelleschi, dont Pietro avait attiré l'attention, le cache dans son palais. Vanina, fille du prince, découvre sa présence et s'émeut. Bientôt, les jeunes gens s'aiment...
  
1962Ame noire
 
(Anima nera). Avec : Vittorio Gassman (Adriano Zucchelli), Annette Stroyberg (Marcella), Nadja Tiller (Mimosa). 1h37
Adriano Zucchelli et Marcella partent en voyage de noce à Pise. Mais ils ne s'y plaisent pas et rentrent à Rome dans la nuit même pour regagner leur petit appartement moderne où, à part un grand lit, il n'y a pas encore de meubles...
  
1963Une jeune fille bien
Episode de Rogopag, film à sketches de Roberto Rossellini (Illibatezza) Jean-Luc Godard (le nouveau monde) Pier Paolo Pasolini (la Ricotta), Ugo Gregoretti (il Pollo ruspante)
1. (Illibatezza). Anna Maria Silvestri, jeune hôtesse de l'air, fait souvent escale à Bangkok. Au cours d'un de ses voyages, elle rencontre Joe, un Américain solitaire qui voit tout de suite en elle le type même de la femme idéale. Il lui fait une cour pressante. Anna Maria et Joe se filment réciproquement pendant une promenade. Le fiancé d'Anna Maria s'inquiète de la situation et demande conseil à un psychologue. Sur ses conseils, Anna Maria abandonne son allure de jeune fille convenable et s'habille en vamp ravageuse. Désormais, Joe la repousse, tout en continuant à aimer son image sur l'écran
  
1965L'âge du fer
 
(L'eta del ferro). Avec Evar Maran (1er), Albert Barberito (2me), Arnolfo Dominici (4ème et 5ème). Cinq épisodes de 48 à 59 mn.
Film en cinq épisode pour la télévision sur l'histoire de l'homme. Il commence par la découverte des possibilités qu'offre le fer et va jusqu'à la production contemporaine de voitures à la chaîne.
  
1966La prise de pouvoir par Louis XIV 
Avec : Jean-Marie Patte (Louis XIV), Raymond Jourdan (Jean- Baptiste Colbert), Silvagni (Le cardinal Mazarin). 1h40.
Le royaume de France, en 1661. Le cardinal Mazarin se meurt. Il se confie à l’intendant des Finances, Colbert : le jeune roi Louis XIV, âgé de 23 ans, lui paraît trop frivole pour diriger efficacement le pays contre les menaces d’une nouvelle Fronde et les intrigues de Fouquet. Il souhaite s’entretenir avec lui avant de mourir...
  
1969Les actes des apôtres
 
(Atti degli apostoli). Avec : Edoardo Torricella (Paul), Jacques Dumur (Pierre), Renzo Rossi (Zaccari), Beppe Mannaiuolo (Philippe), Mohamed Kouka (Jean), Bradai (Mathias).
Le texte de la Bible commence par la résurrection de jésus et le sermon de la Pentecôte de Pierre. Le film de Rossellini commence par un plan global de Jérusalem. Un Grec explique à un fonctionnaire du gouvernement romain récemment arrivé, le déroulement de la vie de la cité. Rossellini laisse de coté la résurrection. Au lieu des nombreux miracles, il montre la vie quotidienne. Avant le repas, les apôtres se lavent réciproquement les mains et les pieds. Puis vient l'élection d'un nouvel apôtre. Mathias remplace Judas qui a trahi Jésus. On élit sept diacres, dont Etienne et Philippe. Etienne est arrêté par les grands prêtres et lapidé par la foule….
  
1970Socrate
 
Avec : Jean Sylvère (Socrate), Anne Caprile (Santippe), Giuseppe Mannajuolo (Apollodore), Ricardo Palacios (Criton), Antonio Medina (Platon), Julio Morales (Antistene). 2h00.
  
1971La force et la raison : entretien avec Salvador Allende
 
(Forza e la ragione : intervista a Salvatore Allende). 0h36. Rossellini interviewe le président chilien Salvador Allende, s'intéresse à sa conception du marxisme depuis une position démocratique, aux problèmes de développement du continent ibérico-américain et aux relations qu’entretient son gouvernement avec les Etats-Unis.
  
1972Blaise Pascal 
Avec : Pierre Arditi (Blaise Pascal), Rita Forzano (Jacqueline Pascal),
Giuseppe Addobbati (Étienne Pascal). 2h04.
À seize ans, Blaise Pascal arrive avec sa famille à Rouen où il se consacre à l’étude des mathématiques. Tout en assistant son père, il invente la première calculatrice mécanique et se voue ensuite simultanément aux études théologiques et scientifiques…
  
1972Augustin d'Hippone 
(Agostino d'Ippona). Avec : Dary Berkani (Augustin), Virgilio Gazzolo (Alipius), Cesare Barbetti (Volusiano). 1h55.
Augustin succède à son maître et reçoit l’investiture d’évêque d’Hippone. Homme cultivé et contemplatif, obéissant aux devoirs de sa charge, il abandonne le monastère pour se plonger dans la réalité complexe de cette lointaine province de l’Empire romain…
  
1973L'âge de Cosmes de Médicis 
(L'età di Cosimo de Medici). Avec : Marcello Di Falco (Cosmes de Medicis), Virgilio Gazzolo (Leon Battista Alberti). 4h04.
Le 24 février 1432, Giovanni di Bicci meurt. Ses héritiers sont ses jeunes fils Cosme et Laurent. Laurent donne son accord à son frère pour qu’il dirige la banque de Médicis. Mais il se trouve confronté à son ennemi Rinaldo degli Albizzi…
  
1974Descartes 
(Cartesius). Avec : Ugo Cardea (René Descartes), Anne Pouchie (Elezac), Claude Berthy (Guez de Balzac), Gabriele Banchero (Servo Bretagne). 2h35.
À dix-huit ans, René Descartes quitte le collège jésuite où il a pu développer son intérêt pour les mathématiques, la physique et l’astronomie. Arrivé à Paris, il fait la connaissance d’un illustre scientifique, le père Mersenne…
  
1974L'an un
(Uno anno). Avec : Luigi Vannucchi (Alcide De Gasperi), Dominique Darel (Romana De Gasperi), Valeria Sabel (Francesca De Gasperi), Rita Forzano (Lucia De Gasperi), Ennio Balbo (Nenni), Luciano Gaudenzo (Longo). 1h55.
La vie du grand leader catholique Alcide de Gasperi.
  
1975Le Messie 
(Il Messia) Avec : Pierre Maria Rossi (Jésus), Mita Ungaro (Marie), Carlos de Carvalho (Jean le baptiste). 2h24.
L'an 1100, l'arrivée des Juifs en Canaan. Moïse est mort. Samuel conduit le peuple. On exige de lui qu'un roi soit élu. Mais lui-même s'y oppose...
  
1977Beaubourg, centre d'art et de culture Georges Pompidou 
Documentaire. 0h57.
En 1977, le Centre Pompidou ouvre ses portes. Rossellini filme, sans commentaires, le public confronté directement à l'art contemporain.
  




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