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duminică, 21 iunie 2020

René Clément (1913-1996)

(1913-1996)
18 films
  
  
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Réalisateur français, né à Bordeaux (Gironde), le 18 mars 1913. Son père était décorateur. Après des études d'architecture, il entre à l'École des Beaux-Arts de Paris et, passionné de cinéma, tourne des films en 16 mm, des essais d'avant-garde qui lui permettent de se familiariser avec la caméra. Il débute, en 35 mm, dans le dessin animé, avec César chez les gaulois. Après le décès de son père, il abandonne l'architecture pour se consacrer, comme opérateur, au cinéma.
En 1934, il fait la connaissance de Jacques Tati et travaille avec iui sur des gags visuels. Il effectue son service militaire au Service Cinématographique des Armées, puis part pour la Tunisie, avec Jean Lehérissey pour un reportage, Au seuil de l'islam. En 1937, il réalise son premier court-métrage, Soigne ton gauche, avec Jacques Tati. De 1937 à 1939, René Clément tourne une série de courts-métrages sur les sujets les plus divers. La guerre interrompt ce début de carrière.
Démobilisé en 1940, il signe avec l'opérateur Henri Alekan plusieurs bandes pour le "Centre des Jeunes". En 1944-45, avec le concours de la Résistance, il réalise sur le réseau de la SNCF, son premier grand film, La bataille du rail, qui remporte plusieurs prix et lui vaut une renommée immédiate. En qualité de "conseiller technique", il tourne avec Jean Cocteau, La belle et la bête, puis Le père tranquille, sur un scénario de Noël-Noël. Il aborde plusieurs genres.
La critique, déconcertée par ces volte-faces, est partagée. Mais, pour René Clément, chaque film fait l'objet d'une étude particulière, que sa parfaite connaissance du métier lui permet de pousser sur un plan ou sur un autre. Du scénario au montage, il a tout expérimenté. Jeux interdits, salué comme un chef-d'oeuvre par la critique, n'est plus considéré aujourd'hui comme un classique du cinéma français.
Les films suivants confirment la maîtrise d'un technicien qui semble peu à peu perdre son âme : Monsieur Ripois (tourné à Londres), avec Gérard Philipe ; Gervaise, d'après L'assommoir de Zola ; Plein soleil, d'après Patricia Highsmith, avec Alain Delon; ou Paris brûle-t-il ?, une fresque sur la libération de Paris.
"Chacun de mes films, déclare René Clément, est la somme de tout ce que j'ai appris auparavant dans tous les domaines". Il décède le 17 mars 1996.
FILMOGRAPHIE :
Courts métrages : SOIGNE TON GAUCHE (1937), L'ARABIE INTERDITE : LE SINAÏ, LE YÉMEN, LES ÉCHELLES DE L'ENCENS, LE TRIAGE, FLÈCHE D'ARGENT (1938), LA BIÈVRE, FILLE PERDUE, ÉNERGIE ÉLECTRIQUE PARIS LA NUIT (1939), TOULOUSE (1940), LA GRANDE CHARTREUSE, CEUX DU RAIL (1942), LA GRANDE PASTORALE (1943), CHEFS DE DEMAIN, PARIS SOUS LA BOTTE.(1944)
Longs métrages :
1946La bataille du rail 
Avec : Jean Clarieux (Lampin), Jacques Desagneaux (Athos), Tony Laurent (Camargue), Robert Le Ray (le Chef de gare).1h25.
Dans une gare de province, deux hommes, le chef de gare, Athos et son adjoint Camargue, organisent la résistance : passage de fugitifs, de courrier, tracts, envoi de renseignements à Londres. Des sabotages ont lieu. Des otages sont pris et fusillés. Après le débarquement, l'organisation Résistance Fer est prête...
  
1946Le père tranquille 
Avec : Marcel Delaître (Charrat), Noël-Noël (Edouard Martin), Maurice Chevit (Un maquisard), Alice Leitner. 1h35.
Monsieur Martin, heureux et paisible, assureur de son métier, habite Moissan, petite ville des Charentes où il vit entouré de sa femme et de ses enfants Monique et Pierre. Si paisible même, qu'en cette époque troublée de l'Occupation, ses voisins qui l'aiment bien l'ont surnommé "le père tranquille"...
  
1947Les maudits 
Avec : Marcel Dalio (Larga), Henri Vidal (Le docteur Guilbert), Florence Marly (Hilde Garosi), Fosco Giachetti (Garosi), Paul Bernard (Couturier), Jo Dest (Forster) Michel Auclair (Willy Morus).1h45.
En 1945, à Oslo, un médecin français, Guilbert, est enlevé par des nazis. Ces derniers l'emmènent dans un sous-marin allemand qui tente de gagner l'Amérique du Sud. A bord se trouvent : un responsable de la Gestapo (Forster), son adjoint (Morus), un général allemand (von Hauser), un industriel italien (Garosi), sa femme (Hilde) et plusieurs autres fugitifs, dont un journaliste-collaborateur français (Couturier)...
  
1949Au-delà des grilles
(Le muradi malapaga). Avec : Jean Gabin (Pierre Arrignon), Isa Miranda (Marta Manfredini), Vera Talchi (Cecchina, la fille de Marta), Andrea Checchi (Giuseppe, le mari de Marta), Robert Dalban (Le marin). 1h35.
Un fugitif français arrive à Gênes, où il rencontre une Italienne et sa fille.
  
1950Le château de verre
Avec : Michèle Morgan (Evelyne Bertal), Jean Marais (Rémy Marsay), Jean Servais (Laurent Bertal-version française), Fosco Giachetti (Laurent Bertal-version italienne). 1h39.
Laurent Bertal, procureur à Berne, aime tendrement son épouse Evelyne. Leur couple paraît sans problèmes. En vacances chez son amie Elena, Evelyne tombe amoureuse d'un jeune et séduisant Français, Remy Marsay, mais ce dernier, trop volage, n'attache aucune importance à cette liaison. Par contre, Evelyne est profondément affectée par l'apparente indifférence de Remy qui est rentré à Paris où il a retrouvé Marion, sa maîtresse. Celle-ci connaît bien la frivolité de son amant dont elle n'attend aucun sentiment profond et dont elle juge sans lendemain son aventure avec Evelyne. Toutefois, Remy invite celle-ci à passer un week-end à Paris. Évelyne, malgré ses scrupules, répond à l'appel de celui qu'elle aime et les deux jeunes gens vivent de si merveilleux moments qu'Evelyne en oublie l'heure de son train qui doit la ramener à Berne. Dans la chambre de Remy où les amants passent ensemble leur première nuit, Evelyne admire un bibelot en verre qui représente un château. Au matin, maladroite, elle le brise. Serait-ce un présage ? Pour rattraper le temps perdu, Evelyne, décidée à tout avouer à Laurent, prend l'avion. L'appareil s'écrase et tous les passagers périssent.
  
1952Jeux interdits 
Avec : Georges Poujouly (Michel Dolle), Brigitte Fossey (Paulette), Amédée (Francis Gouard), Laurence Badie (Berthe Dolle). 1h42.
Juin 1940 - L'exode. Sur les routes, voitures, piétons, charrettes fuient pêle-mêle. Les avions allemands mitraillent. Une petite fille, Paulette, voit ses parents et son chien tués à côté d'elle. Terrifiée, elle abandonne la colonne des réfugiés. Un petit paysan, Michel Dolle, la découvre au bord d'un ruisseau, serrant contre elle le cadavre de son chien et l'emmène à la ferme de ses parents...
  
1954Monsieur Ripois
(Knave of Hearts). Avec : Gérard Philipe (André Ripois), Natasha Parry (Patricia), Valerie Hobson (Catherine Ripois), Joan Greenwood (Norah). 1h40.
Catherine ne supporte plus les infidèlités de son mari, M. Ripois, et demande le divorce. M. Ripois en profite pour faire la cour à la meilleure amie de sa femme, et use de tous les stratagèmes pour arriver à ses fins, au point qu'en simulant un suicide, il en reste paralysé.
  
1956Gervaise 
Avec : Maria Schell (Gervaise Macquart), François Périer (Henri Coupeau), Jany Holt (Mme. Lorilleaux), Mathilde Casadesus (Madame Boche). 1h55.
Sous le second Empire, dans un faubourg populaire de Paris, vit Gervaise, une jeune blanchisseuse, courageuse au travail et sachant faire face aux misères de l'existence. Abandonnée par son amant, l'avantageux Lantier, elle ne rechigne pas devant la besogne pour élever ses deux enfants. Un brave ouvrier zingueur, Coupeau, aime Gervaise et celle-ci se décide à l'épouser...
  
1957Barrage contre le pacifique
(This Angry Age / La Diga sul Pacifico). Avec : Silvana Mangano (Suzanne Dufresne), Anthony Perkins (Joseph Dufresne), Richard Conte (Michael), Jo Van Fleet (Mme. Dufresne). 1h43.
Une veuve, madame Dufresne, propriétaire d’une concession en Indochine durant les années 19501, essaie, par tous les moyens, de protéger ses rizières contre les marées et les typhons du Pacifique. Sans grands moyens financiers, elle met à contribution ses deux enfants Suzanne et Joseph qui aspirent à une vie meilleure en ville. Elle doit également faire face aux manœuvres d’un agent du gouvernement chargé de racheter son exploitation. Elle parvient toutefois à acheter le ciment nécessaire à la consolidation de la digue, mais elle meurt, épuisée.
  
1960Plein soleil 
Avec : Alain Delon (Tom Ripley), Maurice Ronet (Philippe Greenleaf), Marie Laforêt (Marge Duval), Erno Crisa (Riccordi). 2h00.
Tom Ripley est chargé, par le père de son ami Philip Greenleaf, un milliardaire américain, de ramener ce dernier en Amérique, contre la somme de cinq mille dollars. Philip vit dans le luxe en Italie avec Marge, sa jeune et jolie maîtresse. Philip, qui s’est acheté un petit yacht, qu’il a baptisé le "Marge", refuse de rentrer au États-Unis et s’amuse à humilier Ripley, qui envie sa richesse, sa situation et ses conquêtes....
  
1961Quelle joie de vivre
(Que Gioia Vivere). Avec : Alain Delon (Ulysse Cecconato), Barbara Lass (Franca Fossati), Gino Cervi (Olinto Fossati), Rina Morelli (Rosa Fossati) 1h52.
Rome, 1921. Libéré des obligations militaires, Ulisse, sans travail et sans ressources, s'engage dans le Parti Fasciste. On lui donne pour mission de localiser une imprimerie de tracts anti-fascistes. C'est ainsi quUisse découvre l'atelier de Olinto Fossati, un anarchiste qui l'embauche comme apprenti et l'accueille au sein de sa famille. Ulisse est attiré par la fille de la maison, Franca, qui lui manifeste une certaine antipathie. Accumulant de fait les maladresses, il est bientôt l'objet de la suspicion de tous. Il s'assure alors la complicité du grand-père qui vit cloîtré dans le grenier et, sur ses conseils, se fait passer pour un dangereux activiste envoyé par le Comité Central pour commettre un attentat lors de la Conférence pour le désarmement. La supercherie marche si bien qu'Ulisse va devoir s'exécuter. Heureusement la police vient préventivement arrêter tout le monde. Mais la prison possède un système de communication clandestin et un passage secret. Ulisse est obligé de s'évader en compagnie de Franca. Or, les véritables émissaires, qui ont établi leur quartier général chez les Fossati, posent leurs bombes dans la gigantesque exposition où se presse la foule. Prévenu par le grand-père, Ulisse récupère un à un les engins tout en jouant son rôle auprès de Franca. Il sauve finalement quantité de vies humaines mais est passé à tabac par les fascistes qui l'accusent de trahison car ils n'attendaient que l'attentat pour venir rétablir l'ordre. Franca, définitivement conquise, épousera Ulisse en prison.
  
1963Le jour et l'heure
Avec : Simone Signoret (Therese Dutheil), Stuart Whitman (Capitaine Allan Morley), Geneviève Page (Agathe), Michel Piccoli (Antoine). 1h36.
Thérèse Dutheil, dont le mari est prisonnier en Allemagne, ne fait pas, comme on dit souvent, de politique. De passage dans son village natal pour s'y ravitailler, elle tombe en plein drame : les Allemands traquent trois aviateurs américains dont l'avion s'est écrasé dans la région. Dans le camion d'un ami, Antoine, qui la ramène vers Paris, elle découvre les trois aviateurs ! À leur arrivée dans la capitale, l'un d'eux, le capitaine Morley, ne pourra trouver refuge chez le pharmacien qui devait l'accueillir; il demande asile à Thérèse qu'il prend pour une résistante. Celle-ci ne peut refuser son aide et le cache à son domicile où sa belle-sœur Agathe, favorable aux Allemands, exerce une surveillance constante.
Thérèse conduit Allen jusqu'à la gare où l'attendent Antoine et d'autres résistants. La Gestapo arrête tout le groupe, sauf Thérèse, Allen et Pat Riley, un des aviateurs rescapés, qui montent dans le train vers l'Espagne. Arrêtés à Toulouse par le commissaire Marboz, Thérèse et Allen - Pat est mort durant le voyage en tentant de s'échapper - s'évadent et rejoignent un maquis des Pyrénées. Là, Thérèse découvre qu'elle aime Allen. Ce dernier gagne l'Espagne et Thérèse reste parmi les Résistants pour attendre celui qui a révélé en elle une autre femme.
  
1964Les félins
Avec : Alain Delon (Marc), Jane Fonda (Melinda), Lola Albright (Barbara), Sorrell Booke (Harry). 1h49.
Aux États-Unis, Marc a séduit la femme d'un gangster. De retour en France, il est traqué, sur la Côte d'Azur, par des tueurs chargés de venger l'honneur de leur patron. Réfugié dans un asile pour clochards, Marc est recueilli par deux riches Américaines qui l'engagent comme chauffeur...
  
1966Paris brûle-t-il ? 
Avec : Jean-Paul Belmondo (Pierreflot / Y. Morandat), Charles Boyer (Docteur Monod), Leslie Caron (Françoise Labé). 2h55.
Aout 1944, les armées françaises et américaines approchent de la capitale. Hitler ordonne au géneral Von Choltitz d'anéantir Paris dès l'invasion des Alliés. Après le massacre d'étudiants, le colonel Rol incite le peuple à se soulever. Dès l'arrivée des Alliés, les combats éclatent...
  
1969Le passager de la pluie
Avec : Marlène Jobert (Mélancolie 'Mellie' Mau), Charles Bronson (Col. Harry Dobbs), Annie Cordy (Juliette), Jill Ireland (Nicole)
Mélancolie Mau, dite "Mellie", est mariée à un navigateur d'Air France, Tony. Ce dernier a dû s'absenter, et la jeune femme s'ennuie. Elle rend visite à sa mère Juliette, qui tient un bowling, puis va essayer une robe chez son amie Nicole. Sous la pluie, au-dehors de la boutique, un inconnu l'observe. Il se cache dans la voiture de Mellie et rentre chez elle. Il la surprend et la viole. Folle de terreur, elle prend un fusil, abat le sadique et jette le cadavre à la mer.
Dès le lendemain, un Américain du nom de Harry Dobbs s'attache à ses pas et tente de lui faire avouer son crime. Il est à la recherche d'un sac rouge que la victime, Bruno Sakki, avait en sa possession. Mellie refuse obstinément de répondre aux questions de Dobbs. Celui-ci lui confie que l'homme qu'elle a tué avait volé 60 000 dollars à l'armée. Affolée, la jeune femme tente de se débarrasser du sac, mais Harry, qui s'est caché dans sa voiture, le lui dérobe.
Lorsque la police retrouve le corps de Sakki, le colonel Dobbs trouve dans la main de la victime un bouton de la robe de Mellie. Au cours d'une dernière entrevue, il met fin au cauchemar de la jeune femme en lui restituant l'unique preuve de sa culpabilité.
  
1971La maison sous les arbres
(Unico indizio: una sciarpa gialla). Avec : Faye Dunaway (Jill), Frank Langella (Philippe), Barbara Parkins (Cynthia), Karen Blanguernon (Miss Hansen). 1h37.
Philip, jeune mathématicien, et sa femme, Jill, ont deux adorables enfants, Patrick et Kathy. Deux ans auparavant, ils ont quitte les États-Unis pour venir vivre à Paris. Jill est une excellente mère de famille, qui semble avoir des troubles de comportement et des pertes de mémoire. Le jeune couple éprouve visiblement quelques difficultés dans sa vie conjugale. Les raisons de leur départ restent mystérieuses mais le jeune homme et sa femme semblent vivre sous la menace d'un danger qui se précise lorsque leurs deux enfants sont victimes d'un enlèvement. Philip avait autrefois fait partie d'une étrange "organisation". Et celle-ci se venge par l'intermédiaire de Cynthia, la meilleure amie du couple.
Le commissaire Charmeille, qui est chargé de l'enquête, soupçonne Jill d'avoir tué ses enfants lors d'une crise de dépression nerveuse. Philip a été contacté par l'" Organisation" qui exige de lui un espionnage économique. Jill, de son côté, se questionne et se souvient d'une " baby sitter ", Lucie Hansen, qui avait un comportement bizarre. Cynthia est démasquée mais, au moment d'avouer la vérité, elle se fait tuer. Aidé du couple, le commissaire retrouve les enfants sains et saufs.
  
1972La course du lièvre à travers les champs
Avec : Robert Ryan (Charley), Jean-Louis Trintignant (Tony), Lea Massari (Sugar), Jean Gaven (Rizzio). 2h02.
Poursuivi par des gitans pour avoir causé la mort d'enfants de leur peuple en pilotant un avion, Antoine Cardot trouve refuge à Montréal dans un dôme de l'Exposition. Coups de feu. Un homme s'écroule à ses pieds : Julius Reiner, ancien policier abattu pour avoir voulu doubler des complices. Témoin gênant, Cardot est conduit par deux de ces derniers, Rizzio et Paul, au repaire de leur bande, menée par Charley. D'abord décidés à le tuer après lui avoir repris les 15 000 dollars emportés par Reiner, ils le considèrent peu à peu comme un des leurs en découvrant qu'il est un homme traqué. Bien qu'il ait tué son frère Paul, la jeune protégée de Charley, Pepper, tombe amoureuse de lui, à la grande déception de Sugar qui elle aussi voulait partir avec lui et qui, par lassitude, se laisse arrêter en ville suite à une banale histoire entre Mattone et une majorette. Cardot participe avec eux, qui le surnomment " Froggy" (mangeur de grenouilles), à une simulation d'enlèvement, dans les locaux de la police en haut d'un gratte-ciel: celui d'une jeune femme dont le témoignage serait fatal à un certain McCarthy, lequel est prêt à payer un million de dollars pour la récupérer. " Simulation " car elle s'est suicidée, ce que Cardot avait appris de Reiner et qu'il convient de cacher à McCarthy. Au rendez-vous fixé pour le prétendu échange, c'est la fusillade. Les hommes de McCarthy sont tués, ainsi que Mattone, alors que Rizzio s'est laissé abattre par la police. Blessé, Charley est ramené avec l'argent par Pepper et Cardot, qu'il souhaite voir partir ensemble. Mais, blessé par les Gitans qui l'ont retrouvé, Cardot rejoint Charley pour tenir le siège face à la police qui maintenant les cerne...
  
1975La baby-sitter
(Baby Sitter - Un Maladetto Pasticcio).
Jeune Française installée à Rome, où elle étudie la sculpture moderne et fait du baby-sitting le soir pour gagner un peu d’argent, Michelle Jeanson partage un petit appartement avec Ann Carson, une comédienne au chômage. Avec la complicité d’Ann, Stuart Chase, une ancienne star de westerns, et sa maîtresse Lotte kidnappent Boots, le jeune fils d’un gros industriel, Cyrus Franklin, et l’emmènent dans la villa déserte d’un chef d’orchestre située Via della Magnolia, avant de convoquer Michelle à la même adresse pour la compromettre. Sur place, Vic, un cascadeur engagé par Stuart, séquestre la jeune femme et l’enfant, les empêchant de communiquer avec l’extérieur, et tuant même une voisine que Michelle avait réussi à alerter.
Pendant ce temps, Gianni, le fiancé de Michelle, parcourant la ville à sa recherche, se présente à la villa dont elle lui avait donné l’adresse, mais Vic le met en fuite. En désespoir de cause, il se rend chez Ann et tombe sur Stuart et Lotte. Pour endormir sa méfiance le temps que la rançon soit payée, Stuart accepte de l’accompagner sur les lieux tandis que Lotte va prévenir Vic et réussit à faire évacuer la villa à temps. Par téléphone, sous la menace, Michelle donne rendez-vous dans la campagne à Cyrus Franklin pour qu’il apporte la rançon de trois millions de dollars.
Henderson, l’homme de confiance de Franklin, véritable organisateur du rapt, élimine ses complices, Stuart et Lotte, en provoquant l’explosion de leur voiture, avant de s’emparer de l’argent. Michelle ramène Boots à son père et, rentrant chez elle, trouve Ann suicidée dans son bain après avoir laissé un mot dénonçant Henderson. Michelle téléphone à la police et livre le nom du coupable avant de retrouver Gianni à son atelier.

PLEIN SOLEIL – René Clément (1960)


https://moncinemaamoi.blog/2018/07/20/plein-soleil-rene-clement-1960/

PLEIN SOLEIL – René Clément (1960)

Distribution:
Alain Delon : Tom Ripley/Philippe Greenleaf
Marie Laforêt : Marge Duval
Maurice Ronet : Philippe Greenleaf
Erno Crisa: l'inspecteur Riccordi
Elvire Popesco: D-na Popova


On dirait deux frères, sur cette piazza italienne. Philip ne veut pas rentrer en Amérique, chez son riche papa. C’est si bon de sentir le soleil sur sa chemise ouverte, de se perdre dans l’or des yeux de Marge. Tom Ripley a promis de le ramener au bercail pour 5 000 dollars. Mais en attendant, c’est si bon de profiter du train de vie d’un riche. Alors le garnement riche continue d’encaisser des mandats et le garnement pauvre, d’encaisser des humiliations… [Guillemette Odicino – Télérama (mars 2017)]
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PLEIN SOLEIL de René Clément (1960)
Pourquoi est-ce que ce sont toujours les autres qui jouissent des plaisirs de la vie ? Le luxe et la beauté sont-ils réservés aux riches ? En 1960, alors que La Dolce vita (1960) de Fellini est projeté dans les salles obscures avec le succès que l’on sait, un autre film traite du même thème en analysant son côté le plus sombre. Si Marcello Mastroianni, l’alter ego de Fellini, risque de perdre son identité en s’adonnant aux plaisirs faciles, Tom Ripley, pour sa part, n’a pas d’identité propre et prend celle d’une autre personne en l’assassinant.  [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
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PLEIN SOLEIL de René Clément (1960)
Le décor est le même – Rome, Via Veneto : l’Américain Philippe Greenleaf (Maurice Ronet) et Tom Ripley (Alain Delon) s’adonnent aux joies du farniente en Italie. L’argent n’a aucune importance puisque le père de Philippe a pour habitude de régler l’addition. Le milliardaire a engagé Tom pour faire revenir son fils aux États-Unis, mais le bon à rien s’y refuse catégoriquement. Tom lui envie sa rente mensuelle, sa vie insouciante et sa relation amoureuse avec sa maîtresse, la jolie Marge (Marie Laforêt). Lorsque Philippe Greenleaf déclare que la mission a échoué, ce qui n’était qu’une vague idée finit par se concrétiser et Tom passe à l’acte : il se débarrasse de son arrogant compagnon et endosse sa personnalité. Tom Ripley, le garçon qui vivait au jour le jour devient Philippe Greenleaf, fils de milliardaire cosmopolite.  [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
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PLEIN SOLEIL de René Clément (1960)
Ce meurtre de sang-froid n’est que le prélude à la mission que Tom s’est fixée : une mascarade risquée, susceptible d’être découverte au moindre faux pas. Il contrefait la voix de Philippe, imite sa signature, se sert de sa machine à écrire. Par prudence, il change constamment d’hôtels et évite de rencontrer les connaissances de Philippe. Son plan est presque parfait, mais c’est sans compter avec l’ami de Philippe, Freddy Miles (Billy Kearns), qui perce à jour le double jeu et le paie à son tour de sa vie. Se débarrasser du cadavre n’est pas une mince affaire. Mais Tom s’en tire admirablement, réussissant à faire croire que le meurtrier est Philippe Greenleaf qui se serait ensuite suicidé.  [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
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PLEIN SOLEIL de René Clément (1960)
L’insouciance méridionale, la caresse du soleil sur les peaux cuivrées et la musique de Nino Rota, le compositeur fétiche de Fellini, marquent de leur empreinte l’atmosphère trompeuse de cet excellent thriller psychologique qui explore les abîmes de l’âme humaine. Qui est vraiment Tom Ripley ? Est-ce le narcissisme, l’avidité ou l’amoralité qui le poussent à usurper l’identité de Philippe ? Existe-t-il un mobile homoérotique ? Marge manque cruellement d’épaisseur face à ces deux hommes. Au début du film, le spectateur en apprend beaucoup lorsque Philippe, entrant dans sa chambre, tombe nez à nez avec Tom en train de s’admirer dans le miroir de la penderie.  [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
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PLEIN SOLEIL de René Clément (1960)
Quel plaisir de comparer le film de René Clément avec le livre de Patricia Highsmith et avec le remake réussi The Talented Mr. Ripley (Le Talentueux Mr. Ripley) tourné en 1999 ! Les deux versions nous présentent un autre Ripley, un autre Philippe et une autre Marge. Avec Matt Damon, Anthony Minghella nous offre un Ripley qui est la proie de ses craintes intérieures et de ses instincts. Alain Delon, de son côté, l’incarne avec une élégance condescendante, supportant sans broncher les humiliations de Philippe, sûr qu’il est de sa supériorité. S’il tue, c’est bien parce qu’il perd momentanément sa maîtrise de soi. Il n’empêche que les actes qu’il entreprend ensuite pour tromper son monde sont planifiés jusque dans le moindre détail.  [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]
Maurice Ronet, Alain Delon
PLEIN SOLEIL de René Clément (1960)
Cette adaptation du roman de Patricia Highsmith est une leçon de maîtrise formelle de la part de René Clément, qui passe de plans composés comme des vanités à une liberté très Nouvelle Vague. Sous la lumière éclatante, le désir de devenir un autre est encore plus sombre. Les visages s’affrontent en gros plans. Le vertige naît des correspondances visuelles. Les yeux de Maurice Ronet défient. Le regard aigue-marine de Delon est un océan de convoitise. Clément donne corps à l’envie, ce poison au centre du film. [Guillemette Odicino – Télérama (mars 2017)]
LES EXTRAITS

PATRICIA HIGHSMITH
« Je n’ai jamais pu travailler correctement avec des écrivains qui étaient comme moi spécialistes du thriller et du suspense », se plaint Alfred Hitchcock Quand il adapte son premier roman Strangers on a Train (L’Inconnu du Nord-Express, 1951) au cinéma. Son scénariste Raymond Chandler se casse les dents sur le livre – il trouve l’histoire peu crédible et stupide – et doit laisser la place à quelqu’un d’autre. Pourtant, ce film deviendra l’un des meilleurs d’Hitchcock. Au cœur de l’histoire, une fois encore, une amitié fatale entre deux hommes et une théorie bizarre : deux personnes, sans motif apparent, sont d’accord pour se tuer mutuellement. Ici, la dimension homoérotique sous-jacente n’est finalement qu’ébauchée. Il faudra attendre la nouvelle version de Plein soleil (Delitto in piene sole, 1960) sous le titre original The Talented Mr. Ripley (Le Talentueux Monsieur Ripley, 1999) pour qu’il gagne en netteté.
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Matt Damon, et Gwyneth Paltrow dans The Talented Mr. Ripley de Anthony Minghella (Le Talentueux Monsieur Ripley, 1999)
Patricia Highsmith, née en 1921 au Texas, est plus populaire de son vivant en Europe qu’aux États-Unis. Des nombreux romans complexes sur le plan psychologique qu’elle écrira, plus de vingt se passent en France, sa patrie d’élection. Ils inspireront de nombreuses adaptations, surtout par des réalisateurs français et allemands. Ainsi, Wim Wenders mettra en scène L’Ami américain (Der amerikanische Freund, 1977) d’après le policier Ripley s’amuse (Ripley’s Game), avec Dennis Hopper dans le rôle de Tom Ripley. Hans W. Geissendörfer adaptera La Cellule de verre (Die gläserne Zelle, 1977) d’après le roman éponyme (The Glass Cell) et Le Journal intime d’Edith (Ediths Tagebuch, 1983) d’après le roman Le Journal d’Edith (Edith’s Diary), qui sera porté à l’écran en 2009 dans une nouvelle adaptation de Jamie Thraves. En 1987, Claude Chabrol tournera le drame Le Cri du hibou. La « reine du crime », qui s’amusera toute sa vie de l’amour que les cinéastes lui portaient, s’éteint à Locarno en février 1995.
FICHE TECHNIQUE DU FILM 
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Alain Delon dans PLEIN SOLEIL de René Clément (1960)
5,0 Publiée le 19 février 2017
En 1961 c'est bien un metteur en scène français qui réinvente le film noir tombé en désuétude depuis une dizaine d'années après sa période dorée à Hollywood dans les années 1940. René Clément que l’on n’attendait pas dans cet exercice bouleverse complètement les archétypes picturaux du genre en abandonnant les décors urbains et nocturnes des grands films noirs des Siodmak, Lang ou Preminger directement inspirés de l'expressionnisme allemand. C'est en "plein soleil" comme le dit explicitement le titre du film que l'action va se jouer. Drôle de pari quand on y pense. Idem pour l'éternelle femme fatale qui laisse sa place à un mano à mano masculin où la tentation homosexuelle est à peine voilée. L'entreprise était donc plutôt périlleuse. René Clément qui comme Hitchcock avant lui (« L’inconnu du Nord Express »1951) adapte Patricia Highsmith s’en sort comme le maître qu’il était à coup sûr. La mise en scène de Clément laisse voir derrière l’intrigue à suspense une peinture au vitriol de l’éternel affrontement des classes sociales. Le choix des acteurs est très révélateur de cette volonté et l'on se dit que Bella Clément a eu une intuition de génie en convaincant son mari de confier à Delon le rôle de Ripley plutôt que celui de Philippe Greenleaf auquel son physique de jeune prince le prédisposait de prime abord. La performance de Maurice Ronet est en tout point remarquable et retranscrit parfaitement cette supériorité immanente des gens bien nés. La scène où ce dernier en compagnie de Ripley vient au guichet d'une banque chercher l’argent quotidien utile à sa vie de jeune riche héritier en vacances romaines nous dit tout de ce qui va se passer par la suite. Ripley comprend très vite que l’égalité affichée lors des scènes de débauche de l'entame du film ne sera jamais que de façade, l’argent et le rang reprenant toujours leur impitoyable droit. Une seule issue possible pour celui qui n’a rien et qui aspire à tout, prendre la place de celui qui possède. C’est vraiment le tour de force réussi par le scénario (Clément s’est adjoint la collaboration de Paul Gégauff) que de réussir à mener conjointement le suspense et le drame intime qui se joue en chacun des deux hommes. Dans cette histoire sordide et pathétique on se demande dans quelle mesure le drame qui se joue ne revêt pas une dimension sacrificielle chez Greenleaf après sa confession morbide à Ripley sur le bateau. Dans quelle mesure Ripley qui croit s’émanciper de son statut n’est-il pas jusqu’au bout le jouet de celui qui est né plusieurs étages au-dessus de lui ? Toutes ces questions sont admirablement portées par les regards des acteurs que la caméra de Clément fixe dans de nombreux gros plans. Cette pulsion de mort se retrouvera un peu plus tard dans les films noirs de Jean-Pierre Melville qui comme Clément fera de Delon son Stradivarius. C'est ainsi un pont qui se tend entre deux metteurs en scène aux partis pris esthétiques assez divergents. On admirera au passage la virtuosité technique d’Henri Decaë, directeur de la photographie à titrer de Melville lors de la scène de tempête ensoleillée qui constitue l’acmé de la tension qui règne entre deux hommes qui ne parviennent pas à concrétiser la pulsion charnelle qui les pousse l’un vers l’autre. Rarement l’ambiguïté aura été aussi palpable que dans ce film à facettes multiples où la frustration semble être le seul moteur d’action des protagonistes. Un mot enfin sur Marie Laforêt qui pour son premier rôle parvient à se faire une place au milieu de deux géants qui se jouent l’anthropophagie.
4,5 Publiée le 13 août 2013
A star was born. Les débuts fracassants d’Alain Delon comme acteur de premier plan, sous la caméra d’un réalisateur de haut vol qu’il retrouvera par la suite à plusieurs reprises. Delon incendie littéralement l’écran par son physique extraordinaire, le magnétisme de son regard et l’ambiguïté géniale qu’il parvient à instiller à son personnage. Mais il le doit aussi à René Clément, qui lui offre un rôle d’une grande richesse en même temps qu’un écrin inoubliable. Ah, la lumière du sud de l’Italie, formidablement captée par Henri Decae ! Les décors marins d’Ischia (où furent tournées les scènes de Montebello), les appartements imprégnés d’âme italienne, la mer d’un bleu aussi mortel que les yeux de Delon, les rues de Rome,et de Naples ornées d’une touche fellinienne (la partition de Nino Rota)… Clément ne se contente évidemment pas de produire de belles images : souvent inspiré (on passera sur quelques maladresses, comme la caméra qui s’arrête sur le Bouddha vert quelques instants avant qu’il ne serve au deuxième meurtre, genre : « ce truc là, vous allez le revoir dans pas longtemps »), il signe quelques magnifiques moments : le meurtre à bord du yacht, sorte de tempête de soleil balayée par les vents marins, la visite par Delon du marché aux poissons… De quoi faire taire définitivement les porte-flingues de la Nouvelle Vague qui l’avaient pris pour cible. Au côté de Delon, Maurice Ronet signe également une prestation remarquable, ange déchu à mi-chemin du Claude Rich des « Tontons flingueurs » (le mélange de légèreté et d’arrogance) et du Henry Fonda de « Il était une fois dans l’ouest » (le sourire et le côté inquiétant). Marie Laforêt est un ton en dessous, en dépit de ses grands yeux dorés : elle a du mal avec les dialogues, il est vrai souvent empesés, qui constituent la seule vraie faiblesse du film. Cela s’oublie vite : cinquante ans après, « Plein soleil » reste une référence incontestable - d'autant, on oublierait presque de le signaler, que son intrigue est palpitante de bout en bout.
3,5 Publiée le 29 juin 2013
Un drame franco-italien lent, au suspense omniprésent. Un film qui brille avant tout par le jeu d’Alain Delon, assez magistral dans son rôle de manipulateur. Malgré quelques longueurs, le scénario est également bien ficelé et, la musique, l’atmosphère envoûtante et le cadre italien des années 1960 sont d’autres atouts de la réalisation. Première adaptation du livre de Patricia Highsmith, "Plein Soleil" se présente donc comme un bon film policier, au charme certain !
5,0 Publiée le 24 février 2012
Chef-d’œuvre du thriller à l’ancienne, et petit classique du genre. Histoire écrite avec intelligence, scénarisée avec soin, et interprété de main de maître, avec un casting superbe. La complexité du film est resserré autour du personnage de Ripley, qui manipule tout son monde avec la maestria d’un joueur d’échecs aux mains sales. Clément orchestre cela comme un jeu de piste excitant et mortel. D’ailleurs le jeune Alain Delon a l’assurance d’un vieux brise quart, et la beauté de la jeunesse, qui nous prend nous aussi dans sa toile d'araignée. Réné Clément n’a rien à envier au maître du suspense, Alfred Hitchcock, il mise un peu plus sur la psychologie des personnages, et pourrait même se demander si Tom Ripley n’a pas de problèmes d’ordre mentaux quand on pense à l’effarante scène qui suit le deuxième meurtre. Il y a différents niveaux de lecture ce qui désamorce l’effet conclusif du terrible final, un magnifique coup de théâtre comme il en arrive très peu; une sorte de coup du sort, coup du destin, effet de surprise, à tomber par terre à la première vision, à étudier à la deuxième. Et puis il y a ce soleil brûlant, les paysages du sud de l’Italie. Les couleurs sont vraiment éclatantes,(la copie DVD a été très bien restaurée!), un rien de mysticisme qui tranche avec une mise en scène très moderne et méthodique, sans aucun hasard, ni faiblesse, au contraire, variété et richesse des plans du maestro, et des situations qui brouillent les pistes du labyrhinte. A mettre d'urgence dans sa DVDthèque!
3,0 Publiée le 30 septembre 2010
Considéré par beaucoup comme un grand classique du cinéma français, ce "Plein soleil" peut apparaître aujourd'hui un peu surfait. Cela est sans doute dû à un scénario étiré de manière un peu trop évidente sur 110 minutes, et ce sans que l'intrigue ne le justifie à aucun moment. On aurait ainsi aimé plus de complexité, René Clément ayant il est vrai quelques difficultés à rendre fascinant ce cadre italien qui paraissait pourtant propice à de belles possibilités. Néanmoins, force est de reconnaître qu'on ne s'ennuie en définitive pas devant ce spectacle somme toute bien réalisé et disposant de suffisamment d'ambiguité et de talent humain pour nous faire passer un bon moment. De plus, le personnage de Tom Ripley, malgré son manque de motivation quelque peu gênant, réussit à bien des instants à se faire des plus intrigants, le charisme d'Alain Delon lui apportant qui plus une dimension toute particulière. A défaut donc d'est être le chef d'oeuvre attendu, "Plein soleil" n'en demeure pas moins un bon policier, disposant de suffisamment d'atouts pour vous séduire et vous faire passer un bon moment.
2014
"Plein soleil" est adapté d'un roman de Patricia Highsmith et s'intéresse aux agissements de Tom Ripley (Alain Delon), un jeune homme ambitieux et manipulateur qui s'est immiscé dans le quotidien de Philippe Greenleaf (Maurice Ronet), le fils d'un milliardaire américain, et de sa compagne, Marge (Marie Laforêt). Ce long-métrage de René Clément est un grand film à l’atmosphère très hitchcockienne. L’histoire est passionnante à suivre et fait du spectateur un "témoin" des agissements criminels de Tom Ripley, qui veut devenir "calife à la place du calife". Le suspense est omniprésent (notamment dans la scène incroyable où Ripley descend un cadavre de sa chambre d'hôtel à sa voiture) et la fin, bien que différente de celle du livre, est plutôt réussie de par son côté directe et inéluctable. Premier grand rôle d’Alain Delon (avec "Rocco et ses frères", sorti la même année), l’acteur incarne à la perfection toutes les facettes de son personnage sombre et calculateur. Face à lui, on retrouve le grand Maurice Ronet, qui fait preuve de sa classe et de son charisme habituels, et Marie Laforêt, qui s’en sort plutôt bien pour un premier rôle au cinéma. Quant à la musique de Nino Rota, elle est superbe. Signalons enfin le remake américain réalisé par Anthony Minghella, avec Matt Damon et Jude Law, qui, sans atteindre la qualité du film de Clément, s'avère de bonne facture.
4,5 Publiée le 4 novembre 2019
Quel film ! Je dois dire que je ne m'y attendais pas forcément, je ne savais pas de quoi ça parlait et je l'ai juste regardé parce que l'actrice Marie Laforêt est décédée et je voulais me renseigner sur sa carrière. Et franchement le film est formidable. Ce qui frappe de prime abord c'est le charisme de Delon à vingt-cinq ans, enfin tous les acteurs sont beaux et le début du film semble s'orienter vers une histoire d'amis, avec de la drague, de l'adultère... Tout le monde rigole tout le temps, tout le monde s'amuse... Il y a une sorte d'innocence de la part d'une jeunesse dorée élevée avec le fric de papa et d'un pauvre qui vient faire un peu le pique-assiette. Puis ils montent sur ce fameux bateau et le ton change drastiquement. Le spectateur est un peu perdu, est-ce-que cette histoire d'amitié qui traverserait les classes sociales serait du bidon ? Que peuvent bien avoir les différents personnages derrière la tête ? La tension monte d'un cran. Tout ça se complique très vite et le film devient réellement fascinant. Il y a ces corps sous le soleil, leurs jeux dont on ne sait pas trop s'ils auront des conséquences ou non... Et puis soudain il y a le point qui fera basculer tout le film... J'aime vraiment comment René Clément sexualise ces corps, que ça soit Delon ou Laforêt, comment il les sublime sous ce soleil de plomb. Mais surtout il sait faire monter la tension au fur et à mesure. Le personnage de Delon joue un jeu dangereux et sacrément tordu, mais ça fonctionne vraiment bien à l'écran car il y a toujours quelque chose pour mettre la pression et à chaque fois c'est vraiment moins une. C'est réellement un film fascinant et assez stressant. Car mine de rien, Delon a beau être un salaud de première, il se met dans de beaux draps et malgré tout j'avais envie qu'il s'en sorte. C'est lié à son charisme, mais surtout à la tension continue qui pèse sur lui, c'est le seul personnage auquel on peut se raccrocher et on ne veut pas qu'il lui arrive du mal. Clairement il y a une fascination autour de son personnage qui s'en sort malgré ses plans tordus, malgré ses actions pour le moins délictueuses... C'est un film qui se regarde avec les yeux grands ouverts pour ne pas en perdre une miette. Un régal. Dans le genre du thriller psychologique c'est clairement un modèle. Disons que le déroulé de l'intrigue est vraiment inattendue, que le personnage principal est juste parfait avec son côté mystérieux bien que l'on suive tous ses faits et gestes. Il fallait réussir à le faire ça, avoir un personnage principal qui reste une énigme pour le spectateur. Surtout que le film n'explicite pas tout par des dialogues. On comprend ses intentions, ou plutôt on les devines, tandis que Delon fait toujours plus ou moins la même tête, excepté quelques rares sourires. En tous cas j'en suis ressorti comblé... surtout que la fin est parfaite. Comme un coup du sort au moment où Delon et le spectateur pensaient enfin pouvoir se détendre. Je dois le dire c'est brillant et glaçant à la fois. Vraiment je me suis régalé.
4,0 Publiée le 30 novembre 2013
Il y a eu Gainsbourg et Gainsbarre, Belmondo et Bébel, Renaud et Renard... ainsi qu'Alain Delon et Alain Melon. Le film de René Clément met heureusement en scène la première facette du comédien, impressionnant de magnétisme et de présence physique. Les autres acteurs (Laforêt, Ronet) soutiennent avec force son regard et lui rendent la réplique parfaitement. Plein Soleil est également muni d'autres atouts : qualité de la mise en scène et du jeu des lumières qui rend justice au titre, ambiguïté troublante tant au niveau des relations entre les personnages que dans les motivations de leurs actes. Bon film.
5,0 Publiée le 24 septembre 2013
Devant les attaques violentes et incompréhensibles de la Nouvelle Vague René Clément se défend de la plus belle des manières, en offrant un pur chef d'oeuvre. D'après Patricia Highsmith ce roman est adapté par Paul Gégauff, auteur attitré de Claude Chabrol (pourtant réalisateur de la Nouvelle Vague !). Un superbe film où Delon impose sa beauté incandescente et sa jeunesse. Beau et machiavélique, tout en nuance (Damon en 1999 sera moins subtil) Delon est un Ripley vénéneux, ange de la mort mené par la convoitise et la jalousie. Escroquerie, meurtre et autres vices au rang d'art pour un énième chef d'oeuvre de René Clément... N'en déplaise à la Nouvelle Vague... Maurice Ronet est au sommet de son art tandis que les magnifiques paysages d'Italie font un contraste saisissant avec le drame qui se joue.
4,0 Publiée le 20 avril 2010
Un des plus grands films sur le thème du double et de l'identité. Même cinquante ans après sa sortie, il a plusieurs aspects absolument fascinants qui demeurent dans le film de René Clément. Tout d'abord ce soleil chaud et omniprésent illuminant la peau d'Alain Delon, il y a la Toscane belle et mystérieuse, puis les douces et stressantes mélopées de Nino Rota. Clément s'est totalement approprié puis immergé dans le roman de Patricia Highsmith et nous en livre une adaptation magistrale avec un Delon magnifique. Surement l'un de ses meilleurs films.
4,0 Publiée le 4 octobre 2011
Un grand film de René Clément, un de ses meilleurs... Un film policier très original, d'une intensité exceptionnelle, développant étrangement ses personnages, les rendant fascinant et très intrigant, et notamment le personnage central, joué par Alain Delon, tuant un de ses amis et lui volant son identité, jouant tout au long du film deux rôles, et parfois a l'insu des mêmes personnes. Une atmosphère poignante et une histoire passionnante, entretenues brillamment a travers une mise en scène sublime, très colorée (de magnifiques paysages donnent un coté ensoleillé presque en contradiction avec le reste du film -sauf son titre) et la bande-originale est d'une grande beauté !
2,5 Publiée le 30 septembre 2008
Plein soleil est un film qui a marqué son temps. En effet, le scénario repose essentiellement sur une psychologie formidablement cadenassée par des facettes multiples, dont le duel tranchant et vedette de l'affiche, composé par Maurice Ronet et le nouveau talent, Alain Delon. René Clément dirige ses acteurs à la baguette, avec talent et rigueur. Pour un résultat propre, sans bavure. Certes, l'ensemble arrive tout de même à nous retenir, ne serait-ce que pour sa performance d'acteurs remarquable et ses numéros de hautes volées. Cependant, l'oeuvre elle-même a perdue l'essence de ce qui a fait sa renommée. Le cavenas y est convenu. La ficelle s'épuise par son jeu de chat et de la souris, naviguant en eaux sûrs pour le cinéaste mais sans surprise pour le spectateur. La banalité prédit la sensation de lassitude, malgré le charme entier des comédiens et de la narration. Ce genre de film s'est construit avec le temps et par le biais de la reconnaissance de sa qualité une étiquette, le regard et le reconnaissance. Ils marquent un début important d'un moment cinématographique. Mineur dans ce cas là, Plein soleil mérite le coup d'oeil pour les débuts d'Alain Delon et, évidemment, pour l'honorabilité de l'ensemble. Néanmoins, faute de pouvoir trouver un second souffle et à continuer à ouvrir des portes toujours en réflexions jusqu'alors inaboutie par la voie de l'interprétation, le long-métrage trouve sa place dans les mémoires du cinéma. Et sans pour autant nous bouleverser ou nous faire réfléchir, il ne peut alors se poser qu'une seule question pour un débat toujours aussi actuel : qu'est-ce qu'un Classique ?
1,0 Publiée le 15 juillet 2013
Plein Soleil a très mal vieilli et m'a laissé de glace. Le film est lent et ennuyeux et jamais je n'ai réussi a rentrer dans cet univers aussi sublime que vide. La psychologie des personnages est inexistante et l'intrigue n'est donc pas très engageante. A cela on peut ajouter que le jeu des acteurs n'a pas passé l'épreuve du temps. En effet ces derniers sont souvent catastrophiques. Heureusement ils sont beaux mais après un moment ça ne suffit pas pour tenir le spectateur en haleine. Et ce n'est pas non plus une Italie touristique de carte postale qui réussit a sauver l'ensemble. Restent la musique et l'apparition surprise de la sublime Romy Schneider. Cette dernière apparaît a l'écran une vingtaine de secondes. C'est peu mais c'est ce que le film recèle de meilleur.
1,5 Publiée le 20 septembre 2013
Perso, ce film ne me semble pas inoubliable... Milieu richards, play boys, yachts, nanas pomponnées... Film sans rythme, lent, ennuyeux. Univers aussi friqué que vide. Maurice Ronet est admirable comme dans tous ses rôles. Delon, tout jeune qu'il est, a déjà les tics de Delon... Évidemment Delon est beau. Comme une médaille. Romy entrevue est magnifique! Comme une Venus. Est-ce suffisant? Cette HISTOIRE glauque qui se déroule sur la Riviera est, à mon avis, INSIGNIFIANTE... Si ce n'est politiquement... Ces parasites mondains friqués sont vraiment la plaie de notre société! Je préfère, de loin, ceux qui se tordent les doigts pour faire correctement ce qui sert à tous (ouvriers, artisans, fonctionnaires....). Les humbles!
4,5 Publiée le 26 juillet 2013
Pour comprendre la différence entre un "acteur" et un "comédien" - La naissance d'un "acteur" de ciné né: Alain Delon. Son 1er rôle: il a 25 ans. Un félin tout en ambiguité et sous-texte… du grand art. Une beauté du diable doté d'un talent hors-norme. Il est ici comme une anguille dans l'eau… est filmé comme Greta Garbo. Une crapule machiavéliquement séduisante. Pour la beauté du soleil italien.. la musique de Nino Rota qui donne à tout ceci un faux-air de "Dolce Vita". La mise en scène est simple..d'une perfection hitchcockienne classique. C'est sa force. L'Estamancolor restauré est rutilant. Romy Schneider fait une brève apparition. Elvire Popesco est géniale. Le trio Delon+Ronet+Laforet fonctionne à merveille. Petite déception tout de même: le jeu des acteurs (Ronet et Laforet surtout) a un peu vieilli. ils ne parlent pas toujours juste. Certaines scènes de suspense tirent inutilement à la ligne. spoiler:  "Le talentueux Mr. Ripley" sera plus fidèle. Je me suis empressé de le voir à la suite. Les deux versions sont complémentaires.
http://www.allocine.fr/film/fichefilm-4916/critiques/spectateurs/#review_38239507