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BIOGRAPHIE HUMPHREY BOGART : Un Homme, Une Légende
http://cinemaclassic.free.fr/bogart/galerie_bogart.htm
D'après un documentaire télévisé réalisé pour Chris Hunt en 1997
Bogart incarne l'essence même de ce fameux héros américain qui rayonne dans le monde entier, il fait parti de la culture mondiale. Il a vraiment imposé son empreinte à un nouveau genre de héros romantique, un genre dont il était le précurseur.
Ses jeunes années
C'est un adolescent borné et indiscipliné. En 1918, il est renvoyé de la Philips Academy ce qu'il met sur le compte de l'exubérance de la jeunesse. Il rejoint la marine mais il se blesse à la lèvre et il est rapidement démobilisé. Alors que ses parents désespèrent de le voir réussir sa vie, il se tourne vers le théâtre. Il se sert des relations de sa famille pour commencer sa carrière après la guerre : ils ont pour voisin un producteur de théâtre et sa femme, elle-même actrice. Ils offrent à Humphrey Bogart son ticket d'entrée dans la profession.
La route escarpée de la reconnaissance
Il commence par incarner les gens premiers, ce qui convient mal à sa petite taille et à son physique. Sans surprise, les premières critiques sont assassines. Le succès se faisant attendre, il perd patience, ce qui ne manque pas d'irriter ses collègues. De nombreux acteurs de New York ne peuvent pas le voir en peinture. Il déteste vraiment le métier d'acteur, c'est pour les femmelettes, pas pour un homme, un vrai. De plus, il ne supporte pas de ne pas être une star.
Bogart épouse Mary Philips en 1928 et ils leur arrivent d'être réunis sur les planches mais son ambition le mène à Hollywood où il décroche de petits films qui tombent vite aux oubliettes. Le jeune premier s'essaye aux rôles de jeunes gangsters. C'est dans la peau d'un truand qu'il rencontre le succès. En 1936, de retour à Broadway, il apparaît dans une pièce intitulée The Petrified Forest (La Forêt Pétrifiée), Leslie Howard tient la tête de l'affiche. La pièce va devenir un film mais la Warner veut remplacer Bogart car le public ne le connait pas mais Leslie Howard dit : "C'est avec Bogart ou sans moi, un point c'est tout." La Warner n'a pas d'autres choix que d'engager Bogart. Après avoir tant interprété les gentils garçons à ses débuts, il est satisfait de jouer les méchants, ça lui permet d'exprimer certains de ses vrais sentiments.
Une rencontre cinématographique ; un mariage difficile
Finalement, à l'âge de 36 ans, il est reconnu comme acteur de cinéma. Il s'installe à Hollywood et il signe un contrat avec la Warner pour 650 $ par semaine. Il y restera pendant quinze ans. Entre 1936 et 1939, Bogart apparait dans vingt-cinq longs métrages. Il devient un spécialiste des bandits qui tirent sur tout ce qui bougent et meurent à la fin, il appartient à l'écurie de meurtriers du studio derrière James Cagney, George Raft et Edward G. Robinson. Mais il déteste les scripts simplistes et les rôles stéréotypés qui lui sont proposés. Il s'en plaint haut et fort auprès de Jack Warner. Ce dernier lui rappelle qu'il n'a pas le choix, qu'il a signé un contrat, ce à quoi Bogart répond par un geste obscène de la main. Il est parfois suspendu pour des refus de rôles.
Au bout de cinq ans, Bogart se voit proposer un rôle dans lequel il peut exprimer son talent et il saisit sa chance. D'autant que cela aurait pu ne jamais arriver : il est choisi par défaut et non pour son mérite ; George Raft ayant refusé de jouer avec un réalisateur débutant du nom de John Huston. Dans The Maltese Falcon (Le Faucon Maltais, 1941), Bogart joue un dur qui a aussi des valeurs morales, le rôle semble taillé sur mesure pour lui. C'est un personnage complexe qui lui a permis de jouer avec son image de méchant.
Dans High Sierra (La grande évasion, 1941), Bogart interprète le personnage de Roy Earle, un gangster au cœur tendre épris d'une femme battue. Il insuffle de la noblesse, de la fragilité et du romantisme à son personnage. Avec Roy Earl, il montre qu'il peut être drôle et jouer sur des registres différents. C'est ce qui lui permet de passer des seuls rôles de truands à toute la palette de personnages qu'il a interprété par la suite. Il progresse en tant qu'acteur mais aussi en tant que personne, il n'est plus le même après ce rôle !
Le style "Bogie"
Tout à coup, Bogart devient l'un des plus grands acteurs de tous les temps. A 43 ans, ses ambitions sont réalisées mais il a un rapport particulier à la gloire : son statut le place désormais au dessus de tous les autres et il peut se permettre de feindre l'indifférence. Il se moque d'être une star, ça ne l'inquiète pas ou du moins, s'il est préoccupé, il ne le montre pas du tout. Il est en tout cas solitaire.
Les premières années de mariage sont merveilleuses. Bogart a enfin trouvé le bonheur et pour la première fois, celui-ci passe l'épreuve du temps. Les jeunes mariés visitent l'Europe puis tournent encore deux films ensemble. Mais à l'époque de Key Largo, en 1948, l'étincelle a perdu de son éclat. Après tout, les amants en secret sont devenus un couple marié. Le film permet à Bogart de développer son image la plus mythique, celle du héros aussi dur à cuire que les truands.
La controverse
En 1947, la commission sur les activités anti-américaines étend sa chasse aux sorcières jusqu'à Hollywood. Comme beaucoup d'autres, Humphrey Bogart est révolté par cette intrusion du congrès dans ses opinions politiques. Les derniers jours d'audiences ont été marqués par la présence de nombreuses personnalités d'Hollywood menées par Humphrey Bogart. Ils sont venus manifester contre ce qu'ils considèrent comme des préjugés à leur encontre. Les personnalités hollywoodiennes soutenues par le couple Bogart renoncent finalement à plaider la liberté d'expression. Elles se contentent de refuser de répondre aux questions, la chasse aux sorcières rouges se poursuit. Bogart se dit frustré par le silence et la lâcheté de ses collègues tandis que ces derniers s'indignent du fait que Bogart se soit désolidarisé d'eux.
La famille
Pour le rôle de Charlie Allnut, Bogart reçoit la récompense qu'il croyait inaccessible et qu'il disait ne pas vouloir : un Oscar. En réalité, il est profondément touché que son talent soit reconnu.
Il semble désormais avoir tout ce dont un homme peut rêver, d'autant plus à la naissance de la petite Leslie en 1952 qui vient compléter la famille Bogart. Il est parvenu à s'affranchir de la toute puissance de Jack Warner. Il monte sa propre maison de production qu'il baptise Santana, comme son voilier. Bien que les films qu'il produit ne soit pas ses meilleurs, il est enfin libre de choisir ses rôles et de s'épanouir en tant qu'acteur entre films romantiques, thrillers et comédies.
L'épuisement d'une légende
En incarnant un capitaine de navire paranoïaque, Bogart explore le revers de son image de dur et l'âpreté de la chute. Sa réputation de mauvais garçon à l'écran le poursuit à la ville et parfois, à raison. Le couple Bogart a l'habitude de retrouver des amis tels que Franck Sinatra, Angie Dickinson, David Niven chez Romanoff, le restaurant où ils forment un cercle de joyeux buveurs et canailles, le célèbre Rat Pack.
Bogart souhaitait que ses cendres soient dispersées dans la mer, son refuge spirituel. John Huston prononcera l'éloge funèbre : "Il avait reçu le plus beau de tous les dons, le talent. Le monde entier l'a reconnu, la vie lui a donné tout ce dont il rêvait et même plus ; nous ne devons pas être désolés pour lui mais plutôt pour nous qui l'avons perdu. Il est irremplaçable. Il n'y aura jamais personne comme lui..."
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