L'HISTOIRE
Sur les pistes de ski de Lake Placid, Julia Seton tombe sous le charme de l'insouciant Johnny Case, élégant rêveur qu'elle décide de présenter, dès leur retour, à son père, Edward Seton. Johnny ignore la fortune familiale de sa fiancée, et n'en découvre l'étendue que sur place, à l'intérieur de l'impressionnante et austère demeure des Seton. La spiritualité du modeste jeune homme s'accorde difficilement avec le sérieux affairé de son possible beau-père mais ravit de bonheur Linda, la sœur de Julia. Celle-ci est extatique à l'idée qu'une présence nouvelle et rafraîchissante vienne défiger un monde de conventions, et insuffler un autre rythme à la vie familiale. Mais les aspirations de Linda, et les rêves de Johnny, rencontrent l'incompréhension du reste de la famille.
ANALYSE ET CRITIQUE
Tiré, comme The Philadelphia Story le sera deux années plus tard, d'une pièce de Phillip Barry, Holiday est adapté pour le grand écran par les scénaristes Donald Ogden Stewart et Sidney Buchman. Tous deux subiront le courroux du maccarthysme - Stewart blacklisté dès 1950 et Buchman en 1953 - pour avoir été affiliés au Parti Communiste. Salué par la critique, le film de George Cukor ne sera néanmoins pas un succès commercial, malgré la présence du couple Cary Grant / Katharine Hepburn, associés la même année pour L'Impossible Monsieur Bébé de Howard Hawks. La postérité reconnaîtra dans Holiday une comédie brillante, éblouissante, l'une des plus grandes réussites de George Cukor.
Au-delà d'être une merveilleuse screwball comedy, l'une des plusréjouissantes, Holiday s'ingénie, avec une subtilité insoupçonnée, à saper les fondements de la basse logique bourgeoise, à en montrer l'inanité profonde, son coeur vicié et délétère. La simplicité apparente du propos, incarnation d'une caricaturale lutte des classes, manichéisme à l'appui, est un leurre. Subversif, Holiday l'est à la façon du cinéma de Capra, subrepticement, par une candeur irrésistible, une simplicité bouleversante. Rien n'est plus redoutable contre la morale conformiste qu'une extrême naïveté à même de remuer quelque chose de souterrain, une vérité profonde, enfouie sous des masses de discours. L'idéologie capitaliste, incarnation des plus bas instincts humains, s'effondre devant l’élément inassimilable, la générosité de Mr. Deeds, la sincérité de Mr. Smith, ou encore l'incompris désir de vie d'une Katharine Hepburn émouvante à l'extrême dans Holiday. Linda Seton est l’héroïne d'une tragédie intime, infantilisée par ses proches comme un caprice d'adolescente, une lubie à corriger. Holiday est l'histoire d'une captivité, celle d'une jeune femme anxieuse d'une autre vie, dont elle connaît, malgré la condescendance de son entourage, tout le prix salutaire.
Bien au-delà de la critique sociale, et en même partie prenante de celle-ci, le film exprime un désarroi asphyxiant, le drame d'un élan de vitalité irrépressible enlisé dans un monde avilissant, d'une nature sauvage prise dans l'étau conformiste. A tel point que l'âpreté de cette société vaniteuse tend à convertir la jeune Linda au cynisme de fortune, comme son frère désabusé, Ned, s'est réfugié dans l'ivrognerie. L’écoeurement face aux idéaux bourgeois, aux exigences sociales, l'affecte en profondeur et la pousse à la résignation malheureuse. Et toute la force du film va être d'introduire, dans cet environnement stérile à la joie, aux débordements de Linda, un élément perturbateur, Johnny, fulgurant électron libre. Jamais Cary Grant ne fut plus éblouissant qu'en ce Johnny divinement insouciant, séduit par la beauté d'une femme, Julia, et persuadé qu'elle partage le même appétit de jouissance, de vacances. On pourrait accuser, trop hâtivement, le film de manichéisme moral si il ne dévoilait pas, avec une grande subtilité, ce qui distingue essentiellement les deux partis, le gouffre qui sépare Johnny et Julia. Il ne s'agit pas d'une simple conflictualité idéologique, d'une part la perspective d'une carrière ambitieuse, et de l'autre le désir d'aventures, de vacances. Non, c'est bien autre chose que le film, que Linda tente si désespérément, jusqu'à l'hystérie, d'inspirer à ses proches. Ils le répètent sans arrêt : ils ne la comprennent pas. Leur incompréhension face aux velléités de Linda, devant les décisions de Johnny, est infinie. C'est comme si quelque chose leur manquait. La pesanteur des conventions, le souci du statut social et d'innombrables autres vanités les ont privés d'une aspiration plus essentielle, d'un désir premier de gaieté, de facétie, d'amour, de vie. Linda les invective comme si elle voulait les réveiller de cette froide apathie. Elle implore son père d'abandonner ce rôle d'autorité, de se remémorer le souvenir de sa mère, de lâcher du lest à son frère afin qu'il se se sente lui-même libéré. De même, elle conjure sa soeur, par-delà son propre amour pour Johnny, de céder à l'allégresse du lâcher-prise, de partir avec celui qu'elle aime. Elle se donne, et donne un tel amour, non pour elle-même, mais pour eux. Elle souffre tant de constater une telle sécheresse d'âme chez ceux qu'elle aime, d'être impuissante à y remédier, malgré tous ses efforts. Ses tremblements de voix résonnent de toute l'impuissance tragique d'un combat voué à l'échec, et Katharine Hepburn est si poignante lorsqu'elle nous fait ressentir toute l'étendue de cette solitude.
Rares sont les films qui font un tel éloge du jeu, de la pureté du jeu inconséquent. Non comme un simple divertissement, un détournement du sérieux de l'activité productive, mais, bien au contraire, comme une part essentielle, un exutoire allègre, où l'esprit pesant s'abandonne, se met à danser en pure dépense. La salle de jeux de Linda est un trou d'air à l'intérieur de ce monde figé, un havre de futilité dans lequel elle se sent désespérément seule, avant que s'y engouffre, comme un courant d'air, Johnny et, avec lui, ses amis Nick et Susan. Cette pièce isolée, négligée par tous les autres membres de la famille, symbolise tout ce qui lui tient à coeur : la chaleureuse simplicité, la mémoire de sa mère, la facétie puérile d'une balançoire, des arceaux, des instruments de musique. Comme ses proches, il est facile d'accuser, dans les lubies de Linda, la nostalgie du paradis perdu de l'enfance, la puérilité adolescente d'une jeune femme incapable d'adhérer au sérieux du monde du travail, une riche "enfant gâtée". Or, même si la caricature se tient en partie, ce serait négliger la force des velléités de Linda, la sincérité profonde de ses aspirations, que de n'y voir que cela. Elle se débat jusqu'à l’écoeurement avec la logique oppressante de son père, pour la dépasser, montrer son inanité, tout le bonheur qu'elle réprime. La bassesse des instincts que celle-ci nourrit, l'enrichissement, la dignité sociale, cupidité insatiable et vaine, est si étrangère à l'innocence de Linda, aux simples satisfactions qu'elle réclame. Johnny, fulgurant vent d'insouciance irréfléchie, s'insère naturellement dans les règles propres au petit monde de Linda, où le jeu prime sur le sérieux, le délire sur la contenance, la franchise ouverte sur les manières. L'amertume qu'elle affichait en accueillant Johnny, se présentant à lui comme la « brebis galeuse » de la famille, cède immédiatement devant l'effusion grisante de cette présence nouvelle.
L'entente merveilleuse entre Cary Grant et Katharine Hepburn atteint, dans Holiday, des paroxysmes de complicité, où les délires conjoints, la célérité du dialogue, les pirouettes en couple et autres affinités naturelles ne les ont jamais rendus, tous deux ensemble, aussi flamboyants. La joie irrépressible de Linda devant l'énergie extraordinaire que Johnny insuffle dans toute la famille est sans limites, et jamais la stérilité de son mode de vie passé ne lui était apparu aussi flagrante. Linda n'est jamais heureuse par égoïsme mais toujours pour autrui, pour sa soeur, pour que l'ensemble de sa famille retrouve une vitalité joyeuse. C'est une créature d'une rare fragilité, hypersensible, qui ne respire librement que dans un environnement favorable, aimant. Elle voudrait tant que le climat de la salle de jeux s'étende à toute la maison, que la gaieté se répande au-delà. L'enjeu est d'un tout autre ordre, existentiel pour ainsi dire. Tout comme Johnny ne pourrait tolérer une vie de travail n'ayant pour finalité la jouissance, des Vacances, Linda souffre que la vie familiale soit asservie à des fins aussi dégradantes que la réputation sociale et oublie l'essentiel, la convivialité aimante. Le clivage insurmontable entre Linda et son père, entre Johnny et sa fiancée, demeure précisément là, sur la question du sens que l'on souhaite intimement donner à l'existence que l'on mène. C'est un cri de l'âme que Linda pousse tout au long du film, un cri tragique que seul Johnny et ses amis comprendront avec tant d'empathie. Ned, le frère de Linda, admirablement incarné par Lew Ayres, est le plus lucide, mais aussi le plus désabusé d'entre eux. Il est bien conscient que la logique mortifère qui anime son père et sa soeur est impossible à renverser, au contraire de Linda, qui refusera jusqu'à la fin d'admettre la sécheresse d'âme de sa soeur. Ned n'a pas la force vive de sa plus jeune soeur, la volonté viscérale de sortir de cette ornière, qu'il admire, avec beaucoup de tendresse, chez celle-ci. Dans l'atmosphère guindée et étouffante de la soirée donnée par la famille pour annoncer le mariage, le professeur Nick Potter et son épouse Susan, rôles tenus merveilleusement par Edward Everett Horton et Jean Dixon, détonnent magistralement, perdus dans un territoire hostile et incompréhensible. On ignore comment le couple s'est lié d'amitié avec Johnny, et cela donne encore davantage de charme à leur relation extravagante, aux dialogues insensés qu'ils mènent de concert à un rythme fantasque.
La mise en scène de George Cukor, avec une grande pudeur et justesse, alterne entre les emportements euphoriques de la troupe, le désarroi déchirant de Linda, la mélancolie touchante de Ned ou les scènes plus disciplinées, en présence du père, ou de Julia. C'est parce qu'il atteint, par instants, de tels états de grâce que le film retombe si amèrement dans la platitude moribonde des conversations, dans la petitesse des intérêts défendus par Seton. Certes, le film, à sa sortie, de par la morale défendue par Johnny, a pu choquer les victimes de la Grande Dépression, qui, plus que tout au monde, réclamaient un travail pour survivre dignement. La fantaisie inconséquente de Johnny semble vouée à percuter, un jour ou l'autre, la dure réalité du manque, du besoin, qui passe l'envie du jeu et plombe l'allégresse d'exister. L'appréciation du film se heurte à ce paradoxe déroutant, qu'il est mal avisé de trancher trop hâtivement. Mais la substance même du film, une vitalité irrésistible, déborde l'écran, déjoue les réticences et enchante au-delà. Les forces en présence sont par trop puissantes pour laisser indemne, comme si Linda découvrait enfin, par le biais de Johnny et de ses amis, la source d'un gai savoir délivrant. L'évidence naïve des assertions morales n'endommage pas pour autant le sérieux de l'impératif répété en boucle par Linda. Devant un spectacle aussi réjouissant, aussi innocent, la pureté d'une joie sincère, il n'y a rien à commenter, nul discours à tenir, tout succombe. C'est le génie de Cukor d'avoir su exprimer toute la vérité pathétique contenue dans la joie, et dans la pureté d'un coeur simple et aimant. L'enchantement provoqué par Holiday, de même que sa valeur subversive, est intemporel et irrésistible.
EN SAVOIR Plus
Holiday (1938 film)
Directed by George Cukor
Produced by Everett Riskin
Screenplay by Donald Ogden Stewart, Sidney
Buchman
Based on Holiday 1928 play by Philip Barry
Starring: Katharine Hepburn,Cary Grant,Lew Ayres,Doris
Nolan
Music by Sidney Cutner
Cinematography: Franz
Planer
Edited by Al Clark
Otto Meyer
Distributed by Columbia Pictures
Release date June 15, 1938 (US)
Running time 95 minutes
Holiday is a 1938
American romantic comedy film directed by George Cukor, a remake of the 1930
film of the same name. The film is a romantic comedy that tells of a man who
has risen from humble beginnings only to be torn between his free-thinking
lifestyle and the tradition of his wealthy fiancée's family. The movie, adapted
by Donald Ogden Stewart and Sidney Buchman from the 1928 play by Philip Barry,
stars Katharine Hepburn and Cary Grant and features Doris Nolan, Lew Ayres, and
Edward Everett Horton. Horton reprised his role as Professor Nick Potter from
the 1930 version.
Although Hepburn had
been Hope Williams' understudy in the original production of the play on
Broadway, she only played the part for one performance.[1] Screenwriter Donald
Ogden Stewart had also appeared in the original stage version as Nick
Potter.[2]
Plot
Jonathan
"Johnny" Case (Cary Grant), a self-made man who has worked all his
life, is about to marry Julia Seton (Doris Nolan), whom he met while on holiday
in Lake Placid, New York. He knows very little about his bride-to-be, and is
surprised to learn that she is from an extremely wealthy family, the youngest
daughter of banker Edward Seton (Henry Kolker).
Then Johnny meets
Julia's vivacious elder sister, Linda (Katharine Hepburn), to whom he confides
his plan to take a long holiday from work to find the meaning of life. He also
meets the sisters' younger brother, Ned Jr (Lew Ayres), an alcoholic whose
spirit has been broken by subservience to their father. At first Julia's father
is stunned when she tells him her plan to marry Johnny, but is appeased after
meeting Johnny and looking into his work history. Edward Sr. plans an elaborate
New Year's Eve engagement party, even though Julia had promised Linda that she,
Linda, could throw a smaller party for Johnny and herself, one that would
include only close friends.
On New Year's Eve,
upset that she did not get to throw the engagement party she was promised,
Linda refuses to come downstairs. Julia sends Johnny to get her, and he finds
her and Ned in "the playroom", the one truly human room in the
enormous and over-built Park Avenue mansion. They are with Johnny's off-beat
friends, Professor Nick Potter (Edward Everett Horton) and his wife Susan (Jean
Dixon), who had gotten lost in the house and serendipitously ended up there.
The group spends a joyful time together, and Julia and Edward Sr. find them
just as Johnny and Linda are completing a tumbling trick.
Mr. Seton later offers
Johnny a job at his bank, and Johnny reveals his plans for a holiday from work.
Julia is appalled that her boyfriend had said no to her father. After seeing in
the New Year with Linda, and the announcement of the engagement to the
assembled guests, Johnny tries to kiss Linda. She kindly rebuffs Johnny,
reminding him that she will soon be his sister-in-law. Johnny leaves the
mansion in a dark mood without saying goodbye to the family, although wishing
the kitchen staff a Happy New Year as he goes. Linda tells her brother that she
has fallen in love with Johnny but, because of her love towards her younger
sister, she will keep her feelings to herself.
Hoping to patch things
up between Johnny and Julia, Linda visits the Potters, and finds them packing
for a voyage to Europe. They tell her that Johnny is planning to go as well,
and that he has asked Julia to go with them. A telegram arrives, informing them
that Julia has turned him down. Linda returns home, hoping to change her
sister's mind, but they argue instead. Julia is certain that Johnny will give
up his plans and return to her. Just then Johnny arrives with a compromise: He
will work at the bank for two years, but will quit then if he is unhappy.
Mr. Seton accepts
this, and Julia and he begin planning the couple's honeymoon in minute detail,
mixing together stops at the homes of relatives with business-related matter.
They discuss hiring servants to work in Julia and Johnny's new home, which he
also just finds out about. This makes Johnny realize that Julia and Edward
Sr.'s plan won't work, that marrying Julia on these terms will be more of an
encumbrance on his freedom than he can abide. He begs Julia to marry him that
evening, and travel to Europe with him. She says no. He leaves to meet the
Potters and sail.
Linda sees from
Julia's reaction that she is relieved by Johnny's decision. Linda makes Julia
admit that she does not really love Johnny after all. With the way now clear,
and inspired by Johnny, Linda renounces her father's stifling influence and
declares her independence. She asks Ned to go with her, and when he can't, she
promises to come back for him. Linda rushes off to meet Johnny and the Potters
to go on holiday.
Meanwhile, the Potters
arrive at the ship, saddened that Johnny had decided to take the job at the
bank. Johnny surprises them, and explains that he couldn't go through with it,
and they cheerfully celebrate. Johnny is doing a back flip in the ship's
hallway when Linda arrives. Seeing her while in mid-handspring, Johnny falls on
his stomach rather than finishing. As she greets the three of them Johnny takes
her hand, pulls her to the floor, and they kiss.
Production
In 1936, Columbia
Pictures purchased a group of scripts, including the script for Holiday, from
RKO for $80,000. Although the film was originally intended to reunite The Awful
Truth co-stars Cary Grant and Irene Dunne, George Cukor decided to cast Hepburn
instead, and Columbia borrowed her from RKO, where she had just turned down the
lead role in Mother Carey's Chickens.[3] Joan Bennett and Ginger Rogers were
also initially considered to play Hepburn's role,and Rita Hayworth was tested
for the role of Julia.
The character of Linda
Seton, played by Hepburn, was loosely based on socialite Gertrude Sanford
Legendre.
Donald Ogden Stewart,
who co-wrote the screen play, had played Professor Nick Potter in the original
Broadway cast. Katharine Hepburn had understudied the role of Linda Seton in
the original Broadway cast.
The working titles for
the film were "Unconventional Linda" and "Vacation
Bound".[3]
A scene that was to
come before what is now the first scene of the film was set in the snows of
Lake Placid, New York, although it was actually filmed in Bishop, California.
The idea was to "open up" the stage play by utilizing an exterior
scene, but when director George Cukor saw the scene, he did not like it and
decided to cut it. A few still photographs, one of them on a lobby card that
was distributed to theaters, are the only known remnants of this scene.
Reception
Although the film was
not a financial success, it was well received by critics. Hepburn biographers
have speculated that Johnny Case's plans to give up working did not appeal to
Great Depression audiences who were struggling to find jobs. Hepburn, at the
time, had earned a reputation as box office poison, causing her departure from
RKO Pictures.
Holiday was the third
of four films starring Grant and Hepburn, the others being Sylvia Scarlett
(1935), Bringing Up Baby (1938), and The Philadelphia Story (1940).
Time Out London
referred to Holiday as "one of Cukor's best films". It received a
100% rating on Rotten Tomatoes, the review aggregator website, based on 23
professional reviews.
Awards and honors
The film was nominated
for an Academy Award for Best Art Direction by Stephen Goosson and Lionel
Banks.
Adaptations
Holiday was presented
on radio on the Screen Guild Theater program on November 13, 1944. (w.eng.)
Niciun comentariu:
Trimiteți un comentariu