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Psycho[se] est sorti le 2 Novembre 1960 dans les salles américaines. Produit par Alfred Hitchcock (Les Oiseaux, Pas de printemps pour Marnie etc...) le film dure un peu moins de 2 heures, et est interdit aux moins de 12 ans. Jouent dans ce film : Anthony Perkins (Norman Bates) ; Janet Leigh (Marion Crane) ; John Gravin (Sam Loomis) ainsi que Vera Miles (Lila Crane) etc....
Synopsis
Marion Crane en a assez de ne pouvoir mener sa vie comme elle l'entend. Son travail ne la passionne plus, son amant ne peut l'épouser car il doit verser une énorme pension alimentaire le laissant sans le sou... Mais un beau jour, son patron lui demande de déposer 40 000 dollars à la banque. La tentation est trop grande, et Marion s'enfuit avec l'argent.
Très vite la panique commence à se faire sentir. Partagée entre l'angoisse de se faire prendre et l'excitation de mener une nouvelle vie, Marion roule vers une destination qu'elle n'atteindra jamais. La pluie est battante, la jeune femme s'arrête près d'un motel, tenu par un sympathique gérant nommé Norman Bates, mais qui doit supporter le caractère possessif de sa mère.
Après un copieux repas avec Norman, Marion prend toutes ses précautions afin de dissimuler l'argent. Pour se délasser de cette journée, elle prend une douche dont elle ne sortira jamais...
[Le film Psychose IV : The Beggining nous donne des éléments de réponses sur l'enfance et l'adolescence de Norman]
[Attention, ceci peut révéler des secrets/des meurtres commis par Norman, si vous n'avez pas vu les 4 films "Psycho", ceci peut gâcher le suspence]
Bio. fictive du personnage :
[Psycho I]
Norman Bates a passé presque l'ensemble de sa vie dans le motel de sa mère Norma. Il était horriblement maltraité par celle-ci, qui le rabaissait et le tenait éloigné des femmes et de la sexualité. Un jour, Norma rencontra un homme qui allait devenir son amant, ce qui rendit Norman fou de jalousie et de haine. Il les empoisonna tous les deux avec de la strychnine [Poison dangeureux provoquant des convultions cérébrales nldr].Mais ce meurtre n'a fait qu'agrandir l'influence qu'avait sa mère sur lui. Il garde le corps qu'il empaille et conserve dans la maison près de l'hôtel. Il se met progressivement à parler à sa place, à devenir comme elle, et même s'habiller comme elle. Mais ayant hérité du motel qu'il doit gérer seul, Bates redevient normal quand il accueille les clients, à qui il maintient l'illusion de vivre avec sa mère. Et dès qu'une infortunée cliente plait à Norman, sa mère devient folle de jalousie et finit par la tuer. Bates doit désormais vivre avec sa folie meurtrière et tous ceux qui s'arrêteront à son motel auront de la chance d'en ressortir vivant.Alors qu'il a déjà tué deux femmes dont il a jeté les corps dans le marais près du motel. Marion Crane fait halte chez Bates après avoir volé une grosse somme d'argent. Norman l'accueille très bien et on sent qu'il est attiré par elle. Cela déplait fortement à sa mère, qui vient tuer Marion sous sa douche. Norman se débarrasse du corps comme des précédents. Arbogast, un détective à la recherche de Marion, vient au motel pour poser des questions à Bates. Norman fait tout pour garder sa mère calme et cacher la vérité au policier, mais quand celui-ci entre dans la maison familiale, Norman le tue. Arrivent ensuite Sam Loomis, le petit ami de Marion, et la sœur de celle-ci, Lila. Ils finissent par découvrir la vérité et font arrêter Norman avant qu'il ne les tue. Il est envoyé dans un asile, et est alors entièrement redevenu normal.
[Psycho II]
Après avoir passé 22 ans à l'asile psychiatrique, Norman Bates est déclaré guéri de sa folie et rentre chez lui. Norman est vraiment guéri mais le seul problème, c'est Mary Loomis et Lila Loomis qui veulent toutes les deux renvoyer Norman à l'asile. Petit à petit Norman va redevenir fou. Mary Loomis tue des gens et elle se fait finalement tuer par le shérif et Lila se fait tuer par madame Spool qui est en faite la tante de Norman. Elle est folle et elle se prend pour la mère de Norman. Norman étant redevenu fou, tue madame Spool avec une pelle. L'histoire se répète Norman parle encore comme sa mère et continue à tuer en se faisant passer pour sa mère. il rencontre une femme qui ressemble fort à Marion Crane, il en tombe amoureux . Une journaliste va chez Norman pour enquéter et remarque que Norman est toujours aussi fou qu'avant il essaie de la tuer, elle réussi à s'échapper et Norman tant qu'a lui est à nouveau enfermé à l'hôpital psychiatrique.
[Psycho IV]
Quatre ans plus tard, il ressort de l'asile parce que le juge trouve Norman à nouveau guéri mais il ne l'est pas tout à fait, il a rencontré une femme à l'asile dont il est tombé amoureux et elle aussi est amoureuse de lui alors Norman lui dit de ne pas être enceinte parce qu'il a peur si il a un enfant cette enfant pourrait être normal mais pourrait être aussi fou que lui. mais elle ne l'écoute pas et finalement elle est enceinte de lui alors quand Norman apprend ça il veut la tuer mais plus à travers sa mère mais de ses propre mains. Alors il participe à une émission radio où il raconte toute sa vie et se fait appeler ED. C'est l'anniversaire de Norman et il emmène sa femme dans l'ancienne maison de sa mère pour la tuer mais Norman n'a pas la force de le faire, il est peut-être totalement guéri à tout jamais et il met le feu à la maison de sa mère.
Norman Bates est atteint de dédoublement de personnalité (Il ne s'agit pas de schizophrénie !). Après son matricide, il a développé trois personnalités distinctes qui partagent le même corps.Les films "Psychose" s'articulent autour des 3 différents comportement du cet homme.
* Norman: Il est comme un petit garçon, timide et renfermé sur lui-même. Totalement soumis à la tyrannie de Norma, sa mère, il fait tout pour lui éviter la prison et l'asile. Même s'il lui résiste parfois, il se sent impuissant sans elle. Il est très intéressé par les femmes, mais il sait que ses pulsions rendent sa mère furieuse.
* Norma: La personnalité la plus dangereuse. Mère de Norman, elle est agressive, impitoyable et tyrannique. Elle veut garder son fils à son service pour toujours, et donc tue tous ceux qui se mettent entre eux, notamment les jeunes femmes. Quand il revêt cette personnalité, Bates s'habille avec les vêtements de sa mère et une perruque, et imite sa voix criarde. Son arme préférée est un couteau de boucher.
* Normal: La personnalité la plus adulte de Bates. Il gère le motel seul et maintient la paix entre les deux autre personnalités, même s'il ne peut contenir la folie de Norma. Un peu gauche, il est cependant très poli et docile, même séduisant dans les films.
Marion Crane travaille dans une agence de vente de maisons. Son petit ami, Sam Loomis, doit payer une pension à son ex-femme et rembourser les dettes de son père décédé [Psychose I réf.]. Ils se voyent secretement dans des hôtels. Marion veut rejoindre Sam dans sa quicallerie où elle "collerai les timbres". Alors qu'un étrange personnage achete une maison 40.000$ en liquide, Marion est chargé de ramener l'argent à la banque. Au lieu de celà, elle s'enfuit avec les dolllars en poche, change de voiture, de nom, et se retrouve dans un motel où elle croisera Norman Bates ...
[ATTENTION, ce qui suit révèle la fin du film !]
Alors qu'elle arrive au motel Bates, Marion se repose dans la chambre n°1. Après un cours diner composé de sandwiches, Marion part prendre une douche. Elle plaît beaucoup à Norman, ce qui réveille la folie meurtrière de Norma, la mère de Norman qui la tue dans la douche à coups de couteau. Norman arrive sur les lieux comme se réveillant d'un profond sommeil et décide de cacher et d'envoyer le corps de la défunte dans l'étang situé derrière le motel, enfermée dans le coffre de sa voiture.
La séquence commence après trois quarts d'heure de film et dure moins de cinq minutes, sachant que le montage réserve à peu près 45 secondes à l'enchaînement des plans durant la mise à mort de Marion Crane.
Dès l'entrée du personnage dans la salle de bains, le spectateur peut découvrir la cuvette d'un toilette (chose hautement triviale pour l'époque au cinéma et jusqu'alors restée quasiment inédite) dans lequel l'héroïne jette un papier déchiré avant d'actionner la chasse d'eau. Cette vue de la cuvette et de l'eau qui tourbillonne lance l'engrenage que le personnage de Marion Crane ne peut encore deviner et amène la première occurrence de la figure du cercle qui scandera la séquence, tel un leitmotiv. D'autres éléments s'inscriront donc dans cette dynamique : le pommeau de la douche, la vue du nombril de Marion Crane, le gros plan sur sa bouche ouverte, la bombe de l'écoulement d'eau et, au final, son oeil (iris et pupille fixe).
A proprement parlé, la scène de la douche possède elle-même pour bornes, de l'entrée de Marion sous la douche à sa mort, la marque de ce motif. Le premier plan qui nous certifie que la douche a été mise en marche est une contre-plongée sur l'eau qui quitte le pommeau, telle une pluie battante (Hitchcock utilise à ce moment une courte focale) et le dernier est un gros plan sur son oeil ouvert et inerte (avec un travelling optique arrière et un mouvement de rotation) à travers lequel on voit se refléter la bombe de la douche. La figure répétée du cercle se propage donc comme un écho dans cette scène qui substitue la mort de Marion Crane à celui d'un martyr.
L'habitacle de la cabine de douche compose lui-même un cercle qui enferme Marion Crane dans un catafalque (le rideau de la douche jouerait à cet égard le rôle d'un linceul) mais également le spectateur.
Cet espace est frappé par des lignes obliques : le jet de l'eau flagellant le corps de Marion qui se purifie de sa tentation à travers sa toilette (elle a décidé à ce moment de rendre l'argent dérobé à son bureau) et les coups de couteau lancés dans sa direction par la main meurtrière.
A travers les points de vue utilisés, le spectateur occupe tout d'abord la place du voyeur : la scène débute par un point de vision sur Marion Crane entrant sous la douche. Possédant une avance sur le personnage (le spectateur entraperçoit une ombre derrière le rideau, l'imminent danger étant souligné par un travelling optique avant), il devient tour à tour victime (point de vue de l'héroïne : peur et incompréhension devant sa possible mort après 45 minutes de film) et bourreau (point de vue du meurtrier ; désir inconscient du spectateur du meurtre en soi également présenté comme un viol) et bascule donc rapidement dans la paranoïa. A l'image de Norman Bates, le spectateur s'avère être double.
Même si le montage nous donne l'impression d'une scène tournée en temps réel, il n'en est rien, sept jours furent d'ailleurs nécessaires pour le tournage. La continuité est faite par le son (bruit de l'eau quittant le pommeau), deux plans successifs (Marion a encore les cheveux secs et au plan suivant ils sont trempés) nous suggèrent pourtant l'usage d'une légère ellipse ou faux raccord. Comme il fragmente le corps de Marion, Hitchcock découpe le temps, l'accélérant à sa guise. Toute la dramaturgie est de plus soutenue par la musique de Bernard Hermann qui intègre au plus haut sommet de la tension les cris, quasi musicaux, de Janet Leigh.
La scène s'avère être un véritable exercice de montage comme l'est par exemple celle de L'escalier d'Odessa dans Le Cuirassé Potemkine d'Eisenstein. Marion Crane n'est pas concrètement tuée (on ne voit jamais le couteau entrer dans son corps), c'est l'esprit du spectateur qui l'assassine. Après le glissement du corps de Marion qui agonise lentement (le spectateur doit en avoir pour son désir malsain ; notons une nouvelle fois l'oblique dessinée par le bras et la main de l'héroïne), l'instant de sa mort est symbolisé par la chute du rideau et son bruit caractéristique et guère éloigné d'une guillotine qui s'abat sur un condamné à mort.
Enfin, cette séquence est en grande partie sculptée et structurée par le jeu de la lumière. Le corps de Marion Crane est exhibé sous la douche comme il le serait dans une cage (voir le dessin des carrelages de la douche) ou un tribunal. Sa mauvaise conscience s'incarne à travers l'ombre qui la roue de coups de couteau, l'empêchant de quitter la douche et lui rappelant à chaque instant le vol qu'elle a commis.
Merveille de construction cinématographique, la scène de la douche se doit d'être considérée depuis la sortie du film comme un des Beaux-Arts.
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