joi, 10 septembrie 2020

20 films avec Greta Garbo

@ GRETA GARBO

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20 films où Greta Garbo a été l'une des actrices principales :

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Cette liste ne comprend que les films chroniqués sur le blog L'Oeil sur l'Ecran.
Pour une filmographie complète de Greta Garbo, vous pouvez consulter le site internet IMDB.
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QUEEN CHRISTINA – La Reine Christine

 
Réalisation : Rouben Mamoulian
Société de production : Metro-Goldwyn-Mayer
Genre : Drame historique
Durée : 97 min
Date de sortie : 26 décembre 1933 (USA)
Casting :
Greta Garbo : la reine Christine de Suède
John Gilbert : Don Antonio de la Prada
Ian Keith : le comte Magnus Gabriel De la Gardie
Lewis Stone : le chancelier Axel Oxenstierna

L’HISTOIRE

Quand son père meurt au champ d’honneur en 1632, sa fille Christine accède au trône de Suède alors qu’elle n’est encore qu’un enfant. Elevée à la garçonne, c’est travestie en jeune homme qu’elle fait la connaissance au cours d’une de ses escapades du bel Antonio, diplomate espagnol chargé d’un message de son souverain pour la reine de Suède...

L’AVIS DE GENERAL YEN

Greta Garbo, c’est un mythe. Et l’on ne prend pas un mythe à la légère, sous peine d’être déçu. Aussi ai-je bien pris le soin de sélectionner le film qui, indépendamment de la prestation de l’actrice, avait le plus de chances de me plaire. Or quoi de mieux pour moi, passionné d’histoire suédoise, que d’aborder la filmographie de la plus grande actrice suédoise dans le rôle d’une souveraine suédoise des plus illustres ? 

Fort de ce constat, je me suis lancé à l’assaut du mythe. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est une réussite, que dis-je, une victoire totale par reddition sans condition des forces adverses : non seulement le film est mené de main de maître, mais surtout, j’ai jeté toutes mes réserves précautionneuses aux orties devant la prestation de son actrice star, qui m’a tout simplement fasciné.

Pourquoi dis-je que Queen Christina est mené de main de maître ? Démonstration. Ce que je demande à un film historique, c’est de m’offrir un spectacle à la hauteur des événements décrits ou, en l’occurrence, du personnage dont il est question. Quand on traite d’un souverain, on voit les choses en grand.

D'abord, le film possède un scénario équilibré, qui adapte la réalité en intégrant la dose de fiction romanesque, donnant ainsi une couleur d’épopée au récit historique. Queen Christina ne se veut évidemment pas une reconstitution fidèle de la vie de son héroïne. Le film se base sur la personnalité attestée de la reine, réputée indépendante et libre d’esprit, pour forger un personnage à la passion débordante, en contraste avec l’austérité toute luthérienne de son ministre, le chancelier Oxienstierna (Lewis Stone). Les conversations entre ces deux-là sont d’un grand intérêt, car on entre alors dans les arcanes du pouvoir, on assiste à la façon dont gouverne la reine. Le film se concentre sans surprise sur la vie romantique de la reine Christine, en alliant le vrai (les relations avec son favori Magnus De la Gardie et sa dame de compagnie, Ebba Sparre) et le fictif (sa rencontre avec don Antonio). Il est d’ailleurs intéressant de voir ici que le réalisateur n’a pas cherché à occulter la bisexualité de Christine. Eh oui, en 1933 le Code Hays n’est pas encore passé par là.

"It's all a question of climate. You cannot serenade a woman in a snowstorm."
Deuxième élément requis : de beaux décors d’époque. Le noir et blanc ne seyant pas vraiment aux films d’aventure, il faut compenser en montrant par exemple beaucoup de scènes d'intérieur et des scènes d’extérieur "nocturnes". Ici, on est en Suède, ce qui permet d’introduire des paysages enneigés, qui passent très bien à l’écran.

Et enfin, il me faut de la performance dans le jeu d’acteur, et pas qu’un peu ! On est dans les années 30, que diable ! Quand une reine parle, on lui donne de l’élocution, de la classe et du charisme ! Il faut que l’on sente la majesté du roi-héros devant nous, que l’on ressente la fascination que pouvaient avoir ses contemporains pour lui/elle ! Et à ce petit jeu, très peu d’actrices égalent une Garbo à son meilleur niveau.

Car oui, je crois avoir compris pourquoi l'on surnommait Greta Garbo la « Divine ». Le rôle d’une reine, suédoise qui plus est, lui sied à merveille. Très théâtrale (comme Katharine Hepburn – ce doit être la marque des grand(e)s), elle semble au cours du film faire déferler à l’écran les émotions qui tiraillent son royal personnage. Ce type de performance, qui pourrait paraître surjouée si ce n’était le rôle, convient parfaitement à l’idée que je me fais d’une grande reine légendaire. Garbo nous offre du spectacle à elle seule. Pas besoin du renfort d’effets spéciaux grandioses et magnifiques, la performance se suffit à elle-même. Ce qui est fascinant, car assez rare, en définitive.


"I have quite a collection of royal portraits. My suitors usually come in oil. And I've kept them - because I love a good painting."

Ce que j’aime aussi dans ce genre de film, c’est qu’il ne manque pas de nous offrir son lot de scènes inoubliables. Ainsi en est-il de l’entrée en scène très soignée de Garbo, au terme d’une cavalcade épique digne d’un grand western et d’une remontée de marches façon festival de Cannes en accéléré. L’épisode de la taverne, entre Christine et Antonio, est plein de quiproquos et de répliques subtiles. John Gilbert, qui a formé avec Garbo l'un des plus grands couples on-screen du cinéma muet retrouve ici de sa superbe : les deux anciens amants ont une réelle alchimie à l’écran. Sans oublier ce face à face mémorable entre Christine et la foule en colère qui déboule dans le palais : la classe ! Moi aussi je n’aurais pas fait un pas de plus face à un tel regard ! Quant à la scène finale, unanimement célébrée depuis 1933, elle est bel et bien digne du mythe.

Conclusion

Un mythe, en effet. Le mot est tout trouvé pour décrire l'effet que peut ressentir le spectateur en voyant Greta Garbo à l'écran. Dans Queen Christina, un film qui lui permet de donner la pleine mesure de son talent, elle parait de fait évoluer hors du temps, dans une dimension extra-terrestre. Divine.

NOTE : 9/10


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NINOTCHKA

Publié le  par Rosalie210
Ernst Lubitsch (1939)
Ninotchka
Dès les premières images, la satire politique est en marche. Trois agents du ministère soviétique du commerce, Iranoff, Buljanoff et Kopalski (aux visages évoquant Lénine, Staline et Trotski) se laissent tenter par un séjour dans la suite royale (cherchez l'erreur) d'un grand hôtel parisien. Officiellement il s'agit de profiter du coffre de la suite pour déposer en lieu sûr les bijoux confisqués à l'aristocratie russe et que les trois hommes sont venus vendre. Officieusement, les trois hommes en profitent pour prendre du bon temps. Lubistch joue avec les clichés de la vie parisienne où tout n'est que luxe, calme et volupté. Il faut dire que par contraste la vie en URSS montrée à la fin du film est rabat-joie au possible: pénuries, appartements partagés et surpeuplés, surveillance permanente, censure. Quant à l'idéologie communiste et aux purges staliniennes, elles donnent lieu à des dialogues étincelants signés par le duo Wilder-Brackett comme " Quelles sont les nouvelles de Moscou ? - Bonnes, excellentes : les derniers procès ont été une vraie réussite : il y aura moins de Russes mais ils seront meilleurs!" Ou " Le camarade Cazabine ? Non, je suis désolé, il nous a quitté il y a six mois, il a été rappelé en Russie pour enquête. Vous aurez plus de détails avec sa veuve." Ou encore "Puis-je avoir vos bagages, Madame ? - Pourquoi ? - C'est un porteur, il veut les porter - Pourquoi ? Pourquoi voudriez-vous porter les bagages des autres ? - Mais c'est mon métier, Madame - Ce n'est pas un métier, c'est une injustice sociale - Ça dépend du pourboire." Le capitalisme corrupteur et exploiteur en prend en effet lui aussi pour son grade comme le montrent les dernières images du film.

Evidemment la satire politique n'est que le hors-d'œuvre. Le plat de résistance, c'est la comédie sentimentale avec l'entrée en scène de Garbo. Elle incarne Nina Ivanovna Yakouchova dite Ninotchka, une soviet psychorigide endoctrinée au point de parler comme une machine à slogans qui va se laisser griser par les charmes insoupçonnés du capitalisme. Lequel est incarné par un aristocrate jouisseur et décadent, amant de la comtesse Swana dont les bijoux font partie du lot confisqué pendant la révolution russe. Garbo dont c'est la première comédie et l'avant-dernier film même si ce n'est pas le premier où elle rit(contrairement à ce qu'affirmait une publicité mensongère) peut ainsi jouer du contraste entre son apparence glacée et une vraie fantaisie révélée par la caméra de Lubitsch dont la capacité à mélanger harmonieusement le léger et le grave se vérifie parfaitement ici.


Greta Garbo, de Stockholm à Hollywood






Greta Garbo fut une star adulée, autant dans son pays d’origine, la Suède, qu’à l’étranger. Lorsqu’elle mit fin à sa carrière en 1941, à l’âge de 36 ans, elle était en pleine gloire.  Elle se retira alors complètement de la vie publique, alimentant ainsi le mythe de la ‘Divine’.

Elle est née à Stockholm le 18 septembre 1905, au 32 de la Blekingegatan. Ses parents Karl Alfred et Anna Lovisa Gustafson étaient de condition modeste.
Elle était la plus jeune de la famille ; son frère Sven était né en 1898 et sa sœur Alva en 1903.
Greta n’avait que 14 ans lorsque son père mourut.  Dès cette époque, elle commença à travailler comme vendeuse de chapeaux dans un grand magasin du centre de Stockholm. Elle posa comme modèle pour plusieurs publicités pour ce grand magasin et sa première apparition sur l’écran fut un court métrage publicitaire.
A 17 ans, elle entra à l’Académie royale d’art dramatique de Stockholm, le Dramaten. Elle y rencontra le réalisateur suédois Mauritz Stiller. Elle tourna quelques films, dont le grand succès ‘La Légende de Gösta Berling’ en 1924, avant que Stiller ne l’emmène à Hollywood l’année suivante. Elle y trouva rapidement la gloire. Lui, moins chanceux, retourna en Suède en 1928 et mourut peu après.
Greta Garbo et Mauritz Stiller en route pour les États-Unis en 1925
Son frère et sa sœur étaient eux aussi acteurs. Sven tourna dans 3 films en Suède, puis tenta en vain sa chance aux États-Unis. Quant à Alva, elle eut le temps de faire deux films avant de mourir d’un cancer à l’âge de 22 ans.
L'arbre de Greta Garbo (cliquez sur l'image pour voir l'arbre).
Garbo, propulsée en haut de l’affiche, devint l’actrice la mieux payée d’Amérique, et poursuivit sa carrière avec autant de succès lorsque le cinéma parlant supplanta le cinéma muet. Le public découvrit pour la première fois sa voix sensuelle et grave en 1930 dans ‘Anna Christie’.  L’acteur John Gilbert, avec lequel elle entretint une relation qui défraya la chronique, ne put en faire autant et disparut des écrans en 1934.
Greta Garbo et John Gilbert en 1929.
Femme de caractère, elle menaçait de rentrer en Suède lorsqu’elle n’obtenait pas ce qu’elle voulait. Elle s’éloigna des plateaux pendant presque deux ans puis revint après avoir obtenu le contrôle complet sur les films qu’elle tournait. Femme secrète, elle donnait très peu d’interviews et ne se faisait photographier qu’en studio.
Elle fut nominée pour l’Oscar de la meilleure actrice à quatre reprises, puis reçut finalement un Oscar d’honneur pour l’ensemble de sa carrière en 1955.
En 1951, elle devint citoyenne américaine. Elle ne s’est jamais mariée (la légende dit que le jour de son mariage avec John Gilbert, ce dernier est resté seul devant l’autel) et n’a pas eu d’enfants. Connue pour être bisexuelle, on lui prête de nombreuses relations avec des femmes.
Peu après avoir arrêté sa carrière en 1941, elle partit vivre à New York, où elle mourut le 16 juin 1999. Elle est enterrée au cimetière Skogskyrkogården à Stockholm.

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