luni, 4 mai 2020

BETTE-That certain woman

Bette DAVIS


Née le 5 avril 1908 à lowell ( Etats Unis ), dècédée le 6 octobre 1989 à Neuilly-sur-Seine ( France )

Quelques uns de ses plus grands succès:

- 1931 : Le Pont de Waterloo (Waterloo Bridge) de James Whale
- 1932 : L'Homme qui jouait à être Dieu (The Man who played God) de John G. Adolfi avec George Arliss
- 1932 : Ombres vers le sud (Cabin in the cotton) de Michael Curtiz
- 1932 : Une allumette pour trois (Three on a Match) de Mervyn LeRoy
- 1933 : Vingt mille ans sous les verrous (20 000 Years in Sing Sing) de Michael Curtiz avec Spencer Tracy
- 1934 : Les Pirates de la mode (Fashions of 1934) de William Dieterle avec William Powell
- 1934 : L'Emprise (Of Human Bondage) de John Cromwell avec Leslie Howard
- 1935 : Ville frontière (Bordertown) d'Archie Mayo avec Paul Muni
- 1935 : Une femme dans la rue (The Girl from 10th avenue) d'Alfred E. Green
- 1935 : Sixième édition (Front page woman) de Michael Curtiz
- 1935 : Agent spécial (Special agent) de William Keighley
- 1935 : L'Intruse (Dangerous) d' Alfred E. Green (son premier Oscar) avec Franchot Tone
- 1936 : La Forêt pétrifiée (The Petrified Forest) d' Archie Mayo avec Leslie Howard et Humphrey Bogart
- 1936 : La Flèche d'or (The Golden arrow) d' Alfred E. Green
- 1936 : Satan Met a Lady de William Dieterle
- 1937 : Femmes marquées (Marked Woman) de Lloyd Bacon avec Humphrey Bogart
- 1937 : Le Dernier combat (Kid Galahad) de Michael Curtiz avec Edward G. Robinson et Humphrey Bogart
- 1937 : Une certaine femme (That certain woman) d'Edmund Goulding avec Henry Fonda
- 1937 : L'Aventure de minuit (It's love I am after) d'Archie Mayo avec Leslie Howard et Olivia de Havilland
- 1938 : L'insoumise (Jezebel) de William Wyler (son deuxième Oscar) avec Henry Fonda
- 1938 : Nuits de bal (The Sisters) d'Anatole Litvak avec Errol Flynn
- 1939 : Victoire sur la nuit (Dark Victory) d' Edmund Goulding
- 1939 : Juarez de William Dieterle avec Paul Muni
- 1939 : La Vieille Fille (The Old maid) d'Edmund Goulding avec Miriam Hopkins
- 1939 : La vie privée d'Elizabeth d'Angleterre (The Private Lives of Elizabeth and Essex) de Michael Curtiz avec Errol Flynn
- 1940 : L'Étrangère (All this and heaven too) d'Anatole Litvak avec Charles Boyer
- 1940 : La Lettre (The Letter) de William Wyler
- 1941 : Le Grand Mensonge (The Great lie) d'Edmund Goulding
- 1941 : Fiancée contre remboursement (The Bride Came C.O.D.) de William Keighley avec James Cagney
- 1941 : La Vipère (The Little Foxes) de William Wyler
- 1942 : L'Homme qui vint dîner (The man who came to dinner) de William Keighley
- 1943 : Remerciez votre bonne étoile (Thank your lucky stars) de David Butler
- 1943 : L'Impossible Amour (Old Acquaintance) de Vincent Sherman avec Miriam Hopkins
- 1945 : Le Blé est vert (The Corn is green) d'Irving Rapper
- 1946 : La Voleuse (A Stolen Life) de Curtis Bernhardt avec Glenn Ford
- 1946 : Jalousie (Déception) d'Irving Rapper avec Paul Henreid et Claude Rains
- 1948 : La Mariée du dimanche (June bride) de Bretaigne Windust
- 1949 : La Garce (Beyond the Forest) de King Vidor (son dernier film aux Studios Warner) avec Joseph Cotten
- 1950 : Ève (All about Eve) de Joseph L. Mankiewicz avec Anne Baxter - 1951 : L'Ambitieuse (Payment on demand) de Curtis Bernhardt
- 1951 : Jezebel (Another Man's Poison) d'Irving Rapper
- 1952 : Appel d'un inconnu (Phone call from a stranger) de Jean Negulesco avec Shelley Winters
- 1955 : Le Seigneur de l'aventure (The Virgin Queen) de Henry Koster avec Joan Collins
- 1956 : Au cœur de la tempête (Storm center) de Daniel Taradash
- 1959 : Le Bouc émissaire (The Scapegoat) de Robert Hamer avec Alec Guinness
- 1961 : Milliardaire pour un jour (Pocketful of Miracles) de Frank Capra avec Glenn Ford
- 1964 : La Mort frappe trois fois (Dead Ringer) de Paul Henreid
- 1964 : Chut... Chut, chère Charlotte (Hush... Hush, Sweet Charlotte) de Robert Aldrich avec Olivia de Havilland
- 1968 : L'Anniversaire (The Anniversary) de Roy Baker
- 1972 : L'Argent de la vieille (Lo Scopone Scientifico) de Luigi Comencini avec Alberto Sordi et Silvana Mangano
- 1976 : Trauma (Burnt Offerings) de Dan Curtis
- 1978 : Mort sur le Nil (Death on the Nile) de John Guillermin aver Peter Ustinov
- 1980 : Les Yeux de la forêt (Watcher in the woods) de John Hough
- 1982 : Un piano pour Madame Cimino (A Piano for Mrs. Cimino) de George Schaefer (TV)
- 1987 : Les Baleines du mois d'août (The Whales of August) de Lindsay Anderson avec Lillian Gish
- 1989 : Ma belle mere est une sorciere ( Wicked Stepmother) de Larry Cohen

BETTE DAVIS

Fondatrice du Hollywood Canteen et l'une des actrices de cinéma les plus appréciées de l'âge d'or du cinéma, Bette Davis est connue comme un symbole de ténacité féminine, à cause de rôles de femmes impitoyables, caractérielles et hystériques, mais aussi de sa turbulente vie privée, ponctuée d'orageux mariages et de conflits médiatiques avec certaines figures du cinéma.

Alternativement appelée « reine d'Hollywood », «reine des Studios Warner» et « Première Dame du grand écran américain », Bette Davis a longtemps détenu le record du plus grand nombre de nominations aux Oscars en tant que meilleure actrice (10 fois), avant d'être détrônée par Katharine Hepburn (12 fois) puis par Meryl Streep (15 fois).

Elle a obtenu deux Oscars : en 1935 pour L'Intruse de Alfred E. Green et en 1938 pour L'Insoumise de William Wyler mais n'a jamais réussi, malgré ses fréquentes nominations, à en décrocher un troisième, ni pour ce qui est considéré comme le rôle le plus abouti et le plus talentueux de sa carrière : Ève de Joseph L. Mankiewicz, ni pour sa dernière grande interprétation marquante, dans Qu'est-il arrivé à Baby Jane ? de Robert Aldrich. De nombreux ouvrages lui ont été consacrés, dont un seul en français (Isabelle Champion, Lherminier, 1986).

Ruth Elizabeth Davis grandit dans la banlieue de Boston, élevée avec sa sœur Barbara par sa mère Ruth, photographe, qui se séparera de son mari en 1915. On dit que les deux prénoms de Ruth Elizabeth Davis ont été remplacés par celui de Bette, en référence au roman « la Cousine Bette » de Balzac[1]. Après le départ de leur père, la vie des Davis oscille entre le Massachusetts, le New Jersey et New York.

Bette fait ses débuts sur les planches dans le personnage d'une fée, pour Le Songe d'une nuit d'été, pendant ses études à la Cushing Academy d'Ashburnham (Massachusetts). Elle prend ensuite des cours de danse avec Martha Graham et suit pendant trois ans les cours de la John Murray Anderson's Acting Dramatic School à New York.

En 1928, elle fait partie d'une troupe théâtrale dirigée par George Cukor et sous sa mise en scène, elle monte sur scène dans la pièce « Broadway » à Rochester. Suivront d'autres pièces avec Cukor avant de se produire en 1929 à New York, avec un grand succès, dans « The Earth Between » puis, elle débute enfin officiellement à Broadway dans « Broken Dishes ».

Remarquée au théâtre par un dénicheur de talents d'Universal Pictures, studio de cinéma hollywoodien, elle y tourne son premier film, The Bad Sister (1931). Carl Laemmle, directeur de la firme Universal, s'écria en voyant ce film interprété par Bette Davis : « Comment peut-on tourner un film dans lequel un homme en voit de toutes les couleurs et le terminer en cadrant sur un tel visage ? »[2]. Bette ne tournera plus que deux films à Universal qui ne renouvelle pas son contrat.

Après quelques rôles insignifiants dans d'autres studios (RKO, Columbia...), elle décide de rentrer à New York pour revenir au Théâtre. C'est alors qu'elle reçoit un coup de téléphone de George Arliss, grand acteur populaire de la Warner à l'époque. Il lui propose un premier rôle, auprès de lui, dans le film L'Homme qui jouait à être Dieu (1932), elle accepte. Arliss écrira dans son autobiographie « Je ne m'attendais qu'à une modeste prestation, mais ce petit rôle se transforma en une création vivante, profonde... comme une lueur illuminant un texte banal et lui communiquant émotion et passion. C'était un talent qui ne pouvait rester longtemps dans l'ombre »[2]. Elle épouse en 1932, Harmon O. Nelson, rencontré lors de ses études, et dont elle divorcera six ans plus tard.
Suite à ce film, Les frères Warner, de la Warner Bros. Pictures, lui font signer un contrat de sept ans. Une période qui durera 16 ans et où l'actrice devra lutter quotidiennement pour obtenir de bons rôles dans une firme spécialisée dans les films de gangsters et qui privilégie essentiellement les personnages masculins.

Pourtant, Bette Davis n'arrête plus de tourner, on la voit dans vingt-cinq films en quatre ans, notamment avec Spencer Tracy dans Vingt mille ans sous les verrous (1933) et avec James Cagney dans Jimmy the Gent (1935), deux films de Michael Curtiz. En 1934, Bette Davis harcèle, pendant des mois, Jack Warner, un des patrons de la Warner, pour obtenir le rôle de Mildred Rogers dans L'Emprise. Il finit par céder et la « prête » à la RKO. Elle racontera : « Mes employeurs considéraient que le fait de me confier le rôle d'une héroïne aussi détestable équivaudrait à un suicide artistique... Ils m'identifaient, je suppose, au personnage, et retenaient que nous étions bien digne l'une de l'autre »[3]. Bette obtint un grand succès critique mais le film fut un échec commercial.
Elle fait ensuite une autre composition remarquée de garce dans Ville frontière (1935), avant d'être consacrée dans L'Intruse (1936) pour lequel elle décroche son premier Oscar de la meilleure actrice. Les frères Warner lui refusent pourtant deux rôles auxquels elle tenait : la reine Élisabeth Ire aux côtés de Katharine Hepburn dans Mary Stuart et Alice dans Alice au pays des merveilles. Mais ils lui confient un bon personnage dans La Forêt pétrifiée pour ensuite la reléguer dans deux films médiocres.

Commenceront alors les conflits avec ses producteurs. Insatisfaite de ses scénarios et après avoir refusé de tourner un film, Bette claque la porte de la Warner et quitte Hollywood pour Londres où on lui propose deux films. Un procès s'engage alors entre elle et la Warner. Elle le perd mais Jack Warner, magnanime, lui pardonne et paie les frais du procès. Olivia de Havilland aura plus de succès, elle aussi intentera un procès en 1943 contre la Warner et, le gagnera en 1945. Mais Bette Davis n'est pas complètement perdante car, malgré cette action en justice, la Warner lui confiera des scénarios de meilleure qualité.
Son retour à Hollywood se fera dans l'excellent film Femmes marquées (1937) aux côtés d'Humphrey Bogart qui lui permet de prouver à nouveau ses qualités dramatiques. Elle entame ainsi un nouveau départ à la Warner qui lui propose une série de films dont les scénarios sont écrits tout spécialement pour elle. Suivront Le Dernier combat avec Edward G. Robinson et Humphrey Bogart, Une certaine femme avec Henry Fonda, L'Aventure de minuit avec Leslie Howard et Olivia de Havilland.

Après lui avoir soumis le rôle de Scarlett O'Hara d'Autant en emporte le vent, elle le refuse, ne voulant pas se retrouver aux cotés d'Errol Flynn (condition de la Warner pour « prêter » Bette Davis à David O. Selznick) qu'elle juge trop médiocre pour le rôle de Rhett Butler.


Fay Bainter et Bette Davis dans L'insoumise (1938)Jack Warner lui propose alors L'insoumise (1938), film qui ressemble étrangement à Autant en emporte le vent. Avec un personnage taillé sur mesure, la star va faire une composition des plus remarquables dans ce somptueux mélodrame dirigé de façon magistrale par le perfectionniste William Wyler. Le film connaît un énorme succès. Elle reçoit un deuxième Oscar et là, commence la grande carrière de Bette Davis. Une longue série de nominations aux Oscars va également se succéder.
La suite est des plus glorieuse, vient l'ère des grands mélodrames où l'actrice va donner le meilleur d'elle-même.

Le ton est donné avec le bouleversant drame Victoire sur la nuit (1939), elle est nommée pour la troisième fois aux Oscars. Viennent ensuite deux films historiques en 1939, Juarez et La vie privée d'Elizabeth d'Angleterre, et d'autres mélos comme La Vieille Fille (1939), L'Étrangère (1940), Le Grand Mensonge (1941) qui lui donnent la place enviée de l'une des dix vedettes d'Hollywood en tête du box-office...
Le sommet de cette période est sa collaboration avec William Wyler qui sera des plus réussi, après L'Insoumise elle s'illustre dans les rôles de garces dans La Lettre (1940), elle incarne une meurtrière et dans La Vipère (1941), elle interprète une femme monstrueuse, cupide et manipulatrice (elle aura une nomination aux Oscars pour chacun de ces deux films) ce qui la consacre actrice populaire et reine de la Warner. Malheureusement des conflits éclatent entre le réalisateur et l'actrice et William Wyler, malgré ces chefs-d'œuvre tournés ensemble, ne tournera plus avec Bette Davis.
Un film parachèvera cette période, modèle du genre, Une femme cherche son destin (1942) qui lui vaudra sa sixième nomination.

Elle aura encore une septième nomination pour Femme aimée est toujours jolie (1944). En 1942, elle fonde et dirige Hollywood Canteen, un organisme d'aide aux combattants de la seconde guerre mondiale et paraîtra dans le film du même nom.
Elle crée également sa propre maison de production la « B.D. Incorpored » en 1946. La Voleuse (A Stolen Life) avec Glenn Ford est le seul film produit par la firme de Bette Davis.

Après quelques films mineurs, Bette Davis tourne son dernier film à la Warner La Garce (1949) de King Vidor. Le tournage se passe mal avec le réalisateur, au point qu'elle demande un compromis à Jack Warner, elle finira le film à condition qu'il la libère de son contrat avec la Warner Bros. Lassé de ses exigences, le patron de la Warner finit par accepter.




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