LOUIS MALLE
Louis Malle | ||
(1932-1995) | ||
25 films | ||
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Cinéaste qui cache sous une forme classique et une psychologie subtile le désir de mettre à nu les passions vénéneuses cachées chez les individus. Il a toujours su toucher le public et provoquer le scandale : "Les amants" et la scène de la baignoire, "Zazie dans le métro" et le langage cru de Queneau, "vie privée", "le feu follet" et la réhabilitation de Drieu La Rochelle. L'inceste est mis en scène dans "Le souffle au coeur", la prostitution des enfants évoquées de façon complaisante dans "La petite" ; résistants et collaborateurs analysés sans moralisme dans "Lacombe Lucien".
Né le 30 octobre 1932, à Thumeries (Nord), Louis Malle vécut jusqu'à la guerre dans la vaste propriété familiale, entouré de ses six frères et soeurs avec lesquels il suivit l'enseignement d'une institutrice privée. En 1939, la famille vint s'installer à Paris et deux ans plus tard le jeune garçon entra au Collège Jésuite Saint-Louis de Gonzague. A l'âge de treize ans, un souffle au coeur le contraint pendant deux ans à suivre les cours d'un professeur particulier. Ses lectures font naître en lui un fort sentiment anti-religieux. L'envie de faire du cinéma date de cette époque où il découvrit La règle du jeu. Il s'exerce alors avec la caméra 8 mm de son père. Mais sa famille le destine à Polytechnique. Après son bac, il poursuit des études commerciales, fait Science-Po puis entre à l'IDHEC qui, de son propre aveu, ne lui a rien appris. Avant d'achever sa seconde année, il remplace un ami sur le bateau de Jacques-Yves Cousteau et apprend la technique du cinéma. Louis Malle voyage alors pendant quatre ans à bord de la "Calypso" et se retrouve à 23 ans co-réalisateur du Monde du silence, qui obtint la Palme d'or au Festival de Cannes 1956.
Il est ensuite l'assistant de Robert Bresson, qu'il admire beaucoup, sur Un condamné à mort c'est échappé. Alain Cavalier lui fait lire Ascenceur pour l'échafaud qu'il propose à un producteur. Ce premier film retient l'attention de la critique et lui permet d'obtenir le prix Louis Delluc. Suivront Les amants (Prix spécial du jury au festival de Venise 1958) et Zazie dans le métro deux films qui ne satisfont pas entièrement son auteur. De ses envies perpétuelles de changer de lieu et d'habitude naîtront Vive le tour un reportage sur le Tour de France. Viva Maria et Bons baisers de Bangkok, un reportage télévision pour " Cinq colonnes à la une".
Après Le voleur, Louis Malle se rend en Inde pour tourner un reportage en 16 mm pendant plusieurs mois. A son retour en France, en mai 1968, il se rend à Cannes pour y être juré. Mais le Festival est interrompu et Louis Malle rentre à Paris pour participer aux États Généraux du cinéma et élaborer un projet de reformes. Puis il se consacrera au montage de son film duquel naîtront Calcutta exploité en salles et L'Inde fantôme, une série de sept émissions TV. En 1970, il revient au cinéma de fiction avec Le souffle au coeur écrit en une semaine, puis à nouveau au documentaire avec Humain trop humain, un volet d'une série d'émissions de la BBC consacrée à la société industrielle tourné dans l'usine Citroën de Rennes et Place de la république en 1973. L'année suivante il choisit un inconnu, Pierre Blaise, pour interpréter Lacombe Lucien et change à nouveau de style avec Black moon. Ayant à deux reprises refusé des propositions américaines, dont l'une sur le musicien Jelly Roll Morton, Louis Malle part touner en 1977 l'histoire de ce mystérieux photographe de Storyville et de cette jeune enfant prostituée. La Petite fait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 1978 mais, comme beaucoup de films de son auteur, est l'objet de nombreuses controverses et malentendus. En 1980, il remporte le Lion d'or au Festival de Venise avec Atlantic city et épouse la comédienne Candice Bergen.
Lorsqu'il revient en France en 1987 c'est pour s'attacher au thème de l'occupation. Au revoir les enfants sera la consécration de sa carrière d'autrur. Dans un collège catholique sous l'occupation, un garçon issu de la bourgeoisie découvre qu'un de ses camarades est juif. Une amitié se construit entre les deux mais ne pourra pas empêcher une fin tragique. Suivront la comédie Milou en mai puis Fatale et enfin l'adaptation de la pièce d'Anton Tchekhov Vanya, 42e rue (1994).
Louis Malle décéde le 23 Novembre 1995.
1956 | Le monde du silence |
Film co-réalisé avec Jacques-Yves Cousteau, Le monde du silence, appartient bien davantage à l'explorateur qu'au cinéaste débutant.
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1958 | Ascenceur pour l'échafaud |
Avec : Jeanne Moreau (Florence Carala), Maurice Ronet (Julien Tavernier), Georges Poujouly (Louis), Yori Bertin (Veronique). 1h32.
Julien Tavernier, un ancien d'Indochine, et sa maîtresse Florence ont décidé de tuer Simon Carala, mari gênant de Florence et puissant homme d'affaires dont Julien est le bras droit. Julien maquille habillement son crime en suicide, mais au moment où il va rejoindre sa maîtresse en voiture, il se souvient qu'il a oublié une. Il se précipite dans l'immeuble et se trouve bloqué dans l'ascenseur par le gardien qui, croyant les bureaux vides, vient de couper le courant...
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1958 | Les amants |
Avec : Jeanne Moreau (Jeanne Tournier), Jean-Marc Bory (Bernard Dubois-Lambert), Judith Magre (Maggy Thiebaut-Leroy). 1h28.
Jeanne, provinciale de trente ans, est mariée au directeur de journal Henri Tournier, homme autoritaire et caustique. Sa seule distraction est de monter chaque mois à Paris chez son amie Maggy dont la vie mondaine la fascine. Après bien des hésitations, elle prend pour amant Raoul, parfait gentleman et champion de polo....
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1960 | Zazie dans le métro |
Avec : Catherine Demongeot (Zazie), Philippe Noiret (Oncle Gabriel), Hubert Deschamps (Turandot), Carla Marlier (Albertine). 1h29.
Zazie est venue passer quelques jours chez son oncle Gabriel qui gagne sa crôute grâce à ses numéros de travesti, au cabaret du coin. Déçue de ne pas pouvoir prendre le métro en grève, Zazie sème la zizanie sur le trottoir.
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1962 | Vie privée |
Avec : Brigitte Bardot (Jill), Marcello Mastroianni (Fabio), Nicolas Bataille (Edmond), Jacqueline Doyen (Juliette), Eleonore Hirt (Cecile), Ursula Kubler (Carla). 1h43.
Jill vit avec sa mère dans une vaste propriété, au bord du lac de Genève. Elle suit des cours de danse avec son amie Carla qui est mariée à Fabio, un intellectuel italien, et décide de suivre l'animateur du groupe qui doit se rendre à Paris. Après s'être séparé de Dick, elle devient modèle pour un magazine de mode puis s'oriente vers le cinéma qui lui permet instantanément de devenir une star. La vie de Jill change du tout au tout. Elle est désormais traquée par les journalistes et ne peut plus avoir de vie privée. A la suite d'une première où elle est victime de la foule en délire, Jill fait une dépression nerveuse. Elle est soignée en clinique puis rejoint la Suisse pour y retrouver sa mère. En vain. Ses amis, Clara et Fabio, sont séparés. Jill devient la maîtresse de Fabio. Elle le rejoint à Spolète où il met en scène une pièce de Kleist mais, les journalistes, alertés par un photographe indiscret, la guettent. La discorde éclate dans le couple. Le soir de la première, Jill regarde la pièce du haut d'un toit. Un flash l'éblouit. Elle tombe...
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1963 | Le feu follet |
Avec : Maurice Ronet (Alain Leroy), Bernard Noël (Dubourg), Jean-Paul Moulinot (Dr La Barbinais), Jeanne Moreau (Eva). 1h48.
Alain Leroy a quitté New York pour subir une cure de désintoxication alcoolique dans une clinique de Versailles. Sa femme, Dorothy, est restée aux États-Unis. Son traitement vient de s'achever. Il est guéri mais éprouve un profond dégoût face à la vie qui ne lui procure plus aucun des plaisirs d'antan. Il rencontre Lydia, une très jolie femme qui souhaite le sauver. Mais Alain ne peut l'écouter...
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1965 |
Viva Maria !
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Avec : Jeanne Moreau (Maria I), Brigitte Bardot (Maria II), George Hamilton (Florès), Gregor von Rezzori (Diogène), Paulette Dubost (Mme Diogène), Carlos López Moctezuma (Don Rodriguez). 2h00.
L'action se déroule dans un pays imaginaire des tropiques, la République de San Miguel, en 1907. A l'occasion de leur premier duo sur scène, deux jeunes femmes que le hasard (et quelques morts violentes) ont réunies au sein d'une troupe de music-hall ambulante, au début du XX' siècle, tirent parti d'un accident vestimentaire pour inventer le strip-tease. Tout irait bien pour elles (succès croissant, vie privée tumultueuse !) si, un jour, elles ne se trouvaient mêlées à une révolution paysanne conduite par un ardent jeune homme dont elles s'éprennent toutes deux, l'une passionnément, l'autre en secret. Les péripéties se succèdent : emprisonnement, confrontation avec un féodal lubrique, évasion, mort du jeune révolutionnaire. Alors Marie I (J. Moreau) fidèle au serment qu'elle avait fait à celui qu'elle aimait, soulève les paysans par son éloquence. Mais ignorant tout de l'art de la guerre, elle se trouve aussitôt exposée à un très grave péril. Oubliant une dispute qui s'était élevée entre elles, Marie II (B. Bardot) tire glorieusement son amie de ce mauvais pas. Par éducation, Marie Il est une spécialiste de la guérilla. Elles mèneront la révolution jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'à la mort du tyran. Leur tâche terminée elles quitteront l'Amérique du Sud où elles connurent la gloire en tant que " Parisiennes" et la connaîtront à nouveau à Paris, en tant que "Sud Américaines".
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1967 | Le voleur |
Avec : Jean-Paul Belmondo (Georges Randal), Geneviève Bujold (Charlotte), Marie Dubois (Genevieve Delpiels). 2h00.
Au coeur de la nuit, un homme s'introduit de force dans une maison inoccupée. Pièce après pièce, méthodiquement, il la visite, la fouille, la pille. En même temps, au gré des souvenirs, il raconte sa vie. Il s'appelle Georges Randal. D'excellente famille, il est devenu voleur pour se venger...
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1968 | William Wilson |
Episiode central des Histoires extraordinaires, film collectif coréalisé avec Roger vadim et Federico Fellini. Avec : Brigitte Bardot (Giuseppina), Alain Delon (William Wilson).
En Italie, au siècle dernier, William Wilson, jeune officier despotique et cruel, se confesse à un prêtre. Enfant, il torturait ses camarades d'école, étudiant il voulut faire l'autopsie d'une femme vivante, récemment il avait obtenu comme paiement de fouetter sa partenaire de jeu... Mais chaque fois son double, total contraire de lui-même, s'était interposé. William Wilson se suicidera après avoir poignardé son double.
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1969 |
L'inde fantôme
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Documentaire. 7 épisodes, 6h20. Narrateur : Louis Malle
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1969 | Calcutta |
Documentaire. 1h45. Narrateur : Louis Malle | |
1971 | Le souffle au coeur |
Avec : Lea Massari (Clara Chevalier), Benoît Ferreux (Laurent), Daniel Gélin (le père), Michael Lonsdale (Père Henri). 1h58.
1954. Laurent Chevalier, âgé de quinze ans, est le plus jeune fils d'un gynécologue de Dijon. Son père, jaloux de ses prérogatives de grand bourgeois, porte plus d'intérêt à son métier qu'à ses fils. Aussi Laurent éprouve-t-il de la passion pour sa mère Clara, une italienne de trente-cinq ans, très libre de manières et de sentiments, qui s'ennuie avec son mari....
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1974 |
Humain trop humain
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Documentaire. 1h15.
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1974 | Place de la république |
Documentaire. 1h34. | |
1974 | Lacombe Lucien |
Avec : Pierre Blaise (Lucien Lacombe), Aurore Clément (France Horn), Holger Löwenadler (Albert Horn, le tailleur), Thérèse Giehse (Bella Horn), Stéphane Bouy (Jean-Bernard), Loumi Iacobesco (Betty Beaulieu), René Bouloc (Faure), Pierre Decazes (Aubert), Jean Rougerie (Tonin, le chef de Police). 2h15.
Juin 1944, peu après le débarquement allié en Normandie Lucien, jeune paysan de dix-sept ans, quitte l'hospice d'une petite ville du Sud-Ouestt où il est employé aux basses besognes, pour passer quelques jours dans son village Mais il retrouve la ferme de ses parents occupée par d'autres : son père étant prisonnier en Allemagne, sa mère est devenue la maîtresse du Maire Il est reçu plus que froidement Lucien décide de rejoindre la Résistance, mais l'instituteur, chef du maquis, ne croit pas qu'un bon chasseur de lapins suffise à faire un résistant À la fin de son congé, Lucien regagne l'hospice La crevaison d'un pneu de bicyclette, son arrivée en ville en pleine nuit le font échouer dans un hôtel réquisitionné par un groupe de français au service de la police allemande Lucien est pris dans un engrenage Il accepte de "travailler" avec ses nouveaux amis tout en ne comprenant pas grand chose aux questions idéologiques Il fait la connaissance d'un tailleur israélite, Albert Horn, qui se cache avec sa mère et sa fille, France, âgée de vingt ans Lucien fait la cour à France La puissance toute neuve de Lucien l'amuse plus qu'elle ne l'effraie; il s'installe chez les Horn et, chaque matin, regagne les locaux de la Gestapo France croit que Lucien peut leur obtenir le moyen de passer en Espagne Les événements se précipitent : Albert Horn se fait arrêter Le maquis attaque le siège de la Gestapo Lucien, l'un des seuls rescapés du groupe, participe aux représailles; il abat l'officier allemand chargé d'arrêter France et sa grand-mère et fuit avec celles-ci Quelques semaines plus tard, Lucien est arrêté, jugé et fusillé par les résistants.
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1975 |
Black moon
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Avec : Cathryn Harrison (Lily), Thérèse Giehse (la vieille dame), Joe Dallesandro (le frère) et Alexandra Stewart (la soeur). 1h36.
La campagne, la nuit. Bruits de mitraille, d'explosions; lueurs d'incendie. Une voiture : au volant, une jeune fille. Sur la route, un barrage : des soldats - des hommes - exécutent leurs prisonniers - des femmes. L'automobiliste s'enfuit. Elle a abandonné son véhicule et court, écrasant des fleurs qui gémissent. Des serpents, un pendu, des moutons, des cadavres, un mille-pattes noir, une licorne ralentissent sa course folle. Une ferme : dans la cour, des enfants nus poursuivent une énorme truie. A l'intérieur, la fille découvre une vieille femme, couchée, qui converse avec un rat et parle au micro d'une radio portative. La vieille tente d'étrangler la visiteuse, mais c'est elle qui succombe dans la lutte. Affolée, la fille avertit un homme qui chante dans le jardin; elle lui dit s'appeler Lily et il lui fait comprendre, par pressions des doigts sur le visage, qu'il est le frère de la cavalière qui vient d'arriver sur un cheval noir. Tous trois vont au chevet de la vieille, bien vivante, à qui la soeur donne le sein., Lily, qui perd sa culotte à plusieurs reprises, va de surprise en surprise : un serpent dans un tiroir, du fromage couvert d'insectes, et la licorne qui énonce, sentencieuse : "Vous êtes une petite emmerdeuse !" Des poules picorent les yeux d'un cadavre; Lily, épouvantée, tente de fuir. Les enfants nus l'attaquent, les fleurs se plaignent... Plus tard, apaisée, elle donne le sein à la vieille, la berce puis, au piano, joue pour les enfants tandis que le frère et la soeur se maquillent en Indiens, à l'image d'un tableau sur le mur, avant de se jeter l'un contre l'autre, lui armé d'un sabre, elle d'un couteau. Un aigle vole dans la pièce, le frère le décapite et retourne à son combat fratricide alors que redoublent canonnade et explosions. Lily se couche à la place de la vieille, s'endort. A l'aube, dindons et moutons se rassemblent devant la ferme. La jeune fille découvre la licorne au pied du lit et se prépare à lui donner le sein...
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1978 | |
(Pretty Baby). Avec : Brooke Shields (Violet), Keith Carradine (Bellocq), Susan Sarandon (Hattie), Frances Faye (Nell). 1h52.
1917, Storyville, à la Nouvelle-Orléans. Violet a dix ans. Enfant naturelle d'une prostituée, elle vécut toute son enfance dans l'ambiance très familiale d'un bordel de luxe entre Mme Nell, la patronne, les musiciens et les clients. Un matin, un jeune photographe, E. J. Bellocq, demande l'autorisation de photographier ses sujets favoris : les femmes vouées à la prostitution. Après quelques réticences, la maison l'adopte...
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1980 | Atlantic city |
Avec : Burt Lancaster (Lou Pascal), Susan Sarandon (Sally Matthews), Kate Reid (Grace Pinza), Michel Piccoli (Joseph), Hollis McLaren (Chrissie), Robert Joy (Dave Matthews), Al Waxman (Alfie), Robert Goulet (le chanteur à l'hôpital), Moses Znaimer (Félix), Angus MacInnes (Vinnie). 1h44.
Les casinos rouvrant leurs portes, Atlantic City renaît. Ce qui ne satisfait pas Lou, un petit bookmaker d'une soixantaine d'années qui prétend avoir été un truand de grande envergure et qui se sent menacé par la législation du jeu. Un jour, Lou fait la connaissance de Dave - le mari de Sally - sa voisine de palier qui est revenu à AtlanticCity pour écouler de la cocaïne volée à Philadelphie. Flattant la vanité de Lou, Dave utilise son appartement pour cacher la drogue et en fait son intermédiaire. Mais Dave est tué par les trafiquants qui cherchent à récupérer la drogue, désormais entre les mains de Lou. Celuici a trouvé des clients et commence à être fort satisfait de sa nouvelle image; il s'habille de neuf et propose aide et assistance à Sally qu'il a toujours désirée. Touchée par l'attention que lui porte cet homme, élégant et portant beau, la jeune femme se donne à lui. Mais quand elle se fait attaquer par des truands, Lou n'ose pas intervenir et Sally est renvoyée du casino où elle travaille comme barmaid... Bientôt, elle apprend qu'elle a été dupée par Lou et lui réclame son dû alors qu'il s'apprête à quitter la ville. Soudain surgissent les truands décidés à trouver la cocaïne. Cette fois, Lou, qui s'était armé d'un revolver pour le voyage, réagit et abat les deux hommes. Surpris de son propre courage, Lou décide d'emmener Sally en Floride. Mais le rêve de Sally est ailleurs, à Monte-Carlo, où elle espère devenir croupier. Après avoir passé la nuit avec Lou dans un motel, Sally s'enfuit en emportant la quasi-totalité des gains de la vente de la cocaïne. Lou qui l'a vu prendre l'argent la laisse partir, puis retourne à Atlantic City auprès de Grace, sa voisine du dessous, une sexagénaire arthritique qui joue des restes de sa beauté démodée pour se faire dorloter et à laquelle il sert d'amant et de garçon de course. Comme il reste encore à Lou un peu de cocaïne à écouler, ils pourront s'offrir un peu de bon temps...
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1981 | My dinner with Andre |
Avec : Wallace Shawn (Wally), Andre Gregory (Andre), Jean Lenauer (un serveur), Roy Butler (un barman). 1h50.
Dans un restaurant new-yorkais, un auteur dramatique n'ayant jamais connu de succès, Wally, rencontre Andre Gregory, un grand metteur en scène. Wally revient de Pologne où il a vécu une expérience mystique et avoue à André que la vie à New York lui parait denuée d'intérêt. André tente de le convaincre qu'il peut y trouver le bonheur.
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1983 | Crackers - Effraction avec préméditation |
(Crackers). Avec : Donald Sutherland (Weslake), Jack Warden (Garvey), Sean Penn (Dillard), Wallace Shawn (Turtle), Larry Riley (Boardwalk), Trinidad Silva (Ramon). 1h30.
Mission District quartier d'immigrés de San Francisco. Malgré le chômage, l'exploitation et l'endettement qui obligent les humbles qui y résident à de multiples combines à la limite de la délinquance, toute la population a le sentiment de former une communauté solidaire. Tous se connaissent et se parlent Weslake est un entrepreneur au chômage, accompagné de Turde, personnage à l'esprit obtus et toujours affamé, il décide de cambrioler le coffre-fort de Garvey, le prêteur sur gages qui les exploite. La bande se compose de Dillard, jeune chômeur qui vient justement de laisser "au clou" sa guitare, de son copain Ramon, un clandestin mexicain au sang chaud, et de Boardwalk, maquereau noir de petite envergure, qui se retrouve chargé de famille après avoir été plaqué par son amie. Maria, la soeur de Ramon, et Maxine, femme policier toujours à la recherche de l'homme de sa vie, se joignent au groupe. L'occasion se présente lorsque Garvey, qui doit aller rendre visite à sa vieille mère âgée de 90 ans, charge Dillard de confectionner un système d'alarme contre les cambrioleurs éventuels. La totale incapacité des membres de la bande ne tarde pas à se manifester, provoquant des catastrophes en chaîne : ils sont d'abord pris au piège sur une verrière, avant de faire s'écrouler les murs d'un bâtiment voisin en essayant d'ouvrir le coffre. Enfin, ils touchent au but mais Garvey revient plus tôt que prévu et l'alarme de Dillard s'est malencontreusement déclenchée, alertant la police. Garvey n'est pas dupe -, pourtant, il ne porte pas plainte, car il sait très bien que "ses" cambrioleurs sont aussi ses seuls amis.
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1985 | Alamo bay |
Avec : Amy Madigan (Glory), Ed Harris (Shang), Ho Nguyen (Dinh), Donald Moffat (Wally), Truyen V. Tran (Ben), Rudy Young (Skinner). 1h38.
Alamo Bay est un petit port du Texas, peuplé essentiellement de pêcheurs qui, par leur activité, survivent tant bien que mal à la crise. Parmi eux, Shang et sa famille; Wally qui, avec sa petite entreprise, se charge d'expédier le poisson vers différentes destinations, et dont la fille Glory vient de revenir au foyer pour l'aider dans son travail. Glory est aussi l'ancienne petite amie de Shang, aujourd'hui marié et père de famille. C'est là que débarquent le jeune Dinh et des dizaines d'autres réfugiés vietnamiens, qui ont fui leur pays depuis que le Sud-Vietnam a été réunifié avec le Nord, sous régime communiste. En fait, l'arrivée de ces Vietnamiens va provoquer de sérieux accrochages avec les pêcheurs texans, qui s'estiment déjà suffisamment démunis pour ne pas avoir à supporter, en plus, la concurrence de ces nouveaux pêcheurs d'origine asiatique. Entre les deux communautés, la tension monte progressivement, et Shang reproche même à Glory et à son père de favoriser les Vietnamiens au détriment des Américains du cru. Puis, la situation va franchement dégénérer à la suite d'un certain nombre d'événements : Shang se voit refuser par sa banque tout crédit supplémentaire, et son bateau est saisi; Glory lui dit qu'elle pourra peut-être l'aider grâce à de l'argent qu'elle avait prêté à son père; mais ce dernier est dans l'incapacité de rendre tout de suite ces sommes à Glory; Shang, poussé à bout, va faire appel au Ku-Klux-Klan pour menacer et chasser les Vietnamiens. Le climat de violence est désormais irréversible : Shang et Dinh s'affrontent directement; Shang tue le jeune Vietnamien, et est tué à son tour par Glory, qui avait voulu venir en aide à Dinh. Lorsque la police arrive sur les lieux, Glory a tout perdu...
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1987 | Au revoir les enfants |
Avec : Gaspard Manesse (Julien Quentin), Raphael Fejtö (Jean Bonnet), Francine Racette (la mère de Julien). 1h44.
La France de l'Occupation, hiver 1943-44. C'est la rentrée du second trimestre au collège Sainte-Croix, dans la banlieue parisienne. Julien Quentin et les autres pensionnaires reprennent, en rang, dans la neige, le chemin de l'école. Une rentrée presque comme les autres... jusqu'à ce que le père Jean vienne présenter trois nouveaux élèves. L'un d'entre eux, le jeune Bonnet, est le voisin de dortoir de Julien.
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1990 |
Milou en mai
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Avec : Miou-Miou (Camille), Michel Piccoli (Milou), Michel Duchaussoy (Georges), Bruno Carette (Grimaldi), Paulette Dubost (Mme Vieuzac), Harriet Walter (Lily). 1h48.
Mai 1968. Madame Vieuzac meurt dans sa grande maison du Gers. Convoqués par son fils Emile, dit Milou, la soixantaine indolente, arrivent les autres membres de la famille. D'abord Camille, fille unique de Milou, qui, en l'absence de son mari, reparti aussitôt retrouve celui qui fut son amant : Daniel, ami et notaire des Vieuzac. Puis Claire, fille de la soeur décédée de Milou, et Georges, frère de ce dernier, accompagné de son épouse Lily, connue à Londres où il est correspondant du "Monde ", Déjà il est question du partage, non sans mesquineries ni disputes, Milou, qui n'a pratiquement vécu que dans cette maison, s'émeut du projet de vente -auquel il ne peut légalement s'opposer - de ses co-héritiers Georges et Claire. Tous trois prennent connaissance des dernières volontés de madame Vieuzac, lues par Daniel : un quart de la propriété revient à Adèle fidèle gouvernante et maîtresse de Milou. Venant d'écouter avec attention à la radio un discours du général de Gaulle, sur qui il a l'intention d'écrire un livre, Georges voit arriver son propre fils Pierre-Alain, exalté par les événements qu'il vient de vivre à Paris et porteur de contestation au sein de cette famille bourgeoise. Pierre-Alain a fini son voyage en auto-stop avec Grimaldi, marchand de primeurs privé de marché. Facétieux et d'une bonhomie non conformiste, celui-ci s'intègre vite au groupe et entre de connivence dans le jeu-défi de Claire, troublée par le flirt sérieux de Marie-Laure, sa compagne d'amours saphiques, et de Pierre-Alain. Mors qu'il est question d'enterrer l'aïeule dans le jardin, les pompes funèbres étant en grève, tous se retrouvent autour d'un grand pique-nique avant d'être alarmés par Boutelleau, gros industriel du lieu qui a failli être séquestré par ses ouvriers. Paniqués, tous fuient dans les bois en un véritable exode paranoïaque au cours duquel Claire et Camille se disputent violemment la propriété des bijoux. Adèle les retrouve, avec des nouvelles rassurantes. Ils reviennent. Après l'enterrement, chacun repart, laissant Milou seul avec ses souvenirs.
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1992 | Fatale |
(Damage). Avec : Jeremy Irons (Stephen Fleming), Juliette Binoche (Anna Barton), Miranda Richardson (Ingrid Fleming), Rupert Graves (Martyn Fleming), Ian Bannen (Edward Lloyd), Peter Stormare (Peter Wetzler). 1h46.
Brillant député conservateur, Stephen Fleming est nommé Secrétaire d'Etat. La cinquantaine, encore séduisant, ce Britannique mène une carrière exemplaire. Avec Ingrid, son épouse depuis 25 ans, femme d'intérieur idéale, ils forment un couple harmonieux. Leur fils, Martyn, est, lui aussi, promis à un bel avenir en tant que journaliste politique, tandis que Sally, la cadette, est une adolescente à l'esprit vif. Martyn vient de rencontrer la femme de sa vie, en la personne de la jeune et belle Anna Barton. Il informe ses parents de son intention de l'épouser. Au cours d'une réception à l'Ambassade de France, Stephen Fleming fait la connaissance d'Anna. Une attirance physique réciproque naît de cette rencontre. Anna devient rapidement la maîtresse de Stephen, mais Martyn annonce officiellement son mariage avec la jeune femme, à la grande surprise de Stephen. Les deux amants maintiennent leur liaison. Anna veut épouser Martyn tout en continuant à voir Stephen, comme pour exorciser un passé sentimental dramatique. L'honorable haut-fonctionnaire tente d'assumer cette situation de plus en plus délicate. Sally, elle, se doute de quelque chose. Prisonnier de cette passion, Stephen, par ailleurs pressenti pour un portefeuille ministériel, met sa vie professionnelle et familiale en danger. Elizabeth, la mère d'Anna, devine ses sentiments à l'égard de sa fille : elle le met en garde contre les conséquences tragiques qu'un nouvel échec aurait pour Anna, Martyn, et lui-même. Pendant un court laps de temps, Stephen et Anna espacent leurs rendez-vous; mais leur amour est le plus fort. Il vient la rejoindre à son nouveau domicile. Malencontreusement mis au courant de l'existence de cette adresse, Martyn s'y rend. Il découvre Anna et son père enlacés. Stupéfait, Martyn tombe à la renverse par-dessus la rampe d'escalier et se tue. Dans sa douleur, Ingrid Fleming ne cesse de réclamer son fils. Brisé, Stephen part vivre dans un pays du Sud. Au mur de son appartement, la photo, plusieurs fois agrandie, où il apparaît en compagnie d'Anna et de Martyn.
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1994 | Vanya, 42e rue |
(Vanya on 42nd Street). Avec : Phoebe Brand (une nounou), Lynn Cohen (Maman), George Gaynes (Serybryakov), Jerry Mayer (Waffles), Julianne Moore (Yelena), Larry Pine (Dr. Astrov). 1h55.
À New York, dans un théâtre désaffecté et délabré, non loin du brouhaha de la 42e Rue, des acteurs vont donner une répétition filée de «Oncle Vania», devant quelques spectateurs, amis du metteur en scène. Ils portent leurs costumes de tous les jours. Une vieille femme tricote : c'est Phoebe, ou plutôt la nourrice, car la pièce a commencé et l'illusion théâtrale nous transporte dans la chaleur de l'été russe, au siècle dernier. Vanya et sa nièce Sonia dirigent une propriété familiale où ils vivent un peu en reclus, ressassant leurs désillusions. De temps en temps, Astrov, médecin de campagne et défenseur de la forêt, leur rend visite. Actuellement, ils reçoivent leur parent Sérébriakov, à qui Vanya et Sonia ont sacrifié leur argent et leurs ambitions pour qu'il réussisse. Beau-frère de l'un et père de l'autre, c'est un être fat et égoïste, venu de la ville où il se dit professeur, avec sa nouvelle épouse, la belle Elena, dont la présence trouble tout le monde : Vanya et le docteur deviennent tous deux amoureux d'elle, sans retour; même Sonia, qui se trouve laide, aime le docteur secrètement et s'en confie à sa jeune belle-mère. Des tensions affleurent et une crise éclate : le docteur ne peut s'empêcher de dire son amour à Elena et l'embrasse, Vanya se révolte contre Sérébriakov, des coups de feu sont même tirés au cours d'une violente dispute. Les visiteurs quittent la maison après un semblant de réconciliation générale. Sonia, restée seule avec son oncle, prône la résignation, la patience et le pardon et la pièce s'achève là, tandis qu'un air de jazz typiquement new-yorkais, comme issu de la rue toute proche, accompagne le générique final.
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