Gérard Philipe
Gérard Philipe
Gérard Philipe en 1955.
Nom de naissance | Gérard Albert Philip1 |
---|---|
Naissance | Cannes, Alpes-Maritimes, France |
Nationalité | Français |
Décès | Paris, France |
Profession | Acteur |
Films notables | L'Idiot Le Diable au corps La Chartreuse de Parme La Beauté du diable Fanfan la Tulipe Les Orgueilleux Monsieur Ripois Le Rouge et le Noir Les Grandes Manœuvres Les Liaisons dangereuses |
Gérard Philip2, dit Gérard Philipe, né le à Cannes et mort le à Paris, est un acteur français. Actif au théâtre comme au cinéma, il fut en France, jusqu'à sa mort prématurée, l'une des principales vedettes de l'après-guerre. Le public garde de lui une image juvénile et romantique, qui en fait l'une des icônes du cinéma français.
Biographie
Enfance et jeunesse
Cadet de son frère Jean, Gérard naît à Cannes (Alpes-Maritimes), dans une famille aisée, de Marcel Philip (1893-1973) et de Marie Elisa Villette (1894-1970), dite « Minou », fille d'un pâtissier beauceron établi à Chartres et d'une émigrée tchèque directement venue de Prague3.
Son père, riche hôtelier (propriétaire de divers établissements sur la Côte d'Azur et à Paris) et avocat dans un cabinet de contentieux juridique cannois, appartenait en 1936 à la ligue nationaliste des Croix-de-Feu, puis s'enthousiasma pour Jacques Doriot et son rêve de national-socialisme à la française, adhéra au Parti populaire français (PPF) et devint secrétaire de la fédération de Cannes4. Propriétaire-gérant du Parc palace-hôtel à Grasse, il y abrita l'état-major mussolinien en 1940 puis l'état-major nazi en 1942. Il fut condamné à mort après la guerre pour ses crimes de collaboration et il s'est réfugié en Espagne.
Gérard suit toute sa scolarité au lycée de l'Institut Stanislas de Cannes tenu par les marianistes où il est bon élève. Il y obtient, au début de la guerre, son baccalauréat. Inscrit à la faculté de droit à Nice en 1942, son père le destine à une carrière de juriste, mais, rencontrant de nombreux artistes réfugiés sur la Côte d’Azur, alors en zone libre depuis 1940, il décide de devenir comédien. Sa mère le soutient dans ce choix5.
La guerre, les débuts d’acteur
En 1941, Marc Allégret, réfugié sur la Côte d’Azur, se laisse entraîner chez madame Philip qui pratique des séances de voyance et de spiritisme au Parc Hôtel Palace à Grasse, propriété de son mari. Sachant que son fils veut faire du théâtre, « Minou » persuade Allégret de l'auditionner. Au terme de cet essai, le cinéaste lui conseille de s’inscrire au Centre des jeunes du cinéma à Nice puis l’envoie prendre les cours d’art dramatique de Jean Wall et Jean Huet à Cannes. Le comédien Claude Dauphin le fait jouer au théâtre à partir de 1942 avec Une grande fille toute simple d’André Roussin au casino de Nice6.
En 1942, Marc Allégret l'engage pour une silhouette dans le film La Boîte aux rêves, réalisé par son frère Yves. En novembre de la même année, la zone libre est occupée par l’armée allemande.
En 1943, la famille Philip s’installe rue de Paradis, dans le 10e arrondissement de Paris. Gérard s’inscrit au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, suit les cours de Denis d'Inès puis de Georges Le Roy et obtient le second prix de comédie.
En 1943, Gérard Philipe obtient son premier succès et la célébrité à l’âge de vingt ans, en pleine Seconde Guerre mondiale, dans le rôle de l’ange du Sodome et Gomorrhe de Jean Giraudoux.
Gérard Philippe refuse de rejoindre le S.T.O (Service du travail obligatoire), fin 1943, et de ce fait, il devra vivre quelques mois dans la clandestinité, ou il rencontrera des résistants.
Membre des FFI, il participe à la Libération de Paris en 1944. Il contribue notamment à la libération7 de l'Hôtel de Ville de Paris, en , en compagnie de trente personnes sous les ordres de Roger Stéphane.
Sur les conseils de « Minou », Gérard ajoute un « e » à son nom pour obtenir treize lettres avec son nom et son prénom, chiffre porte-bonheur8.
Son père, Marcel, est condamné à mort par contumace le pour intelligence avec l'ennemi et appartenance à un groupe antinational. Il s'enfuit alors en Espagne et devient professeur de français à Barcelone9. Gérard, Anne et leurs enfants lui rendront de fréquentes visites. Marcel bénéficie de la loi d'amnistie de 1968 et peut alors rentrer en France.
Amour et famille
En 1942, Gérard rencontre Nicole Navaux, une ethnologue épouse du diplomate François Fourcade. Ils se lient en 1946, se marient le à la mairie de Neuilly-sur-Seine après le divorce de Nicole. Il demande à son épouse de reprendre son premier prénom, Anne, qu'il trouve plus poétique. Ils ont deux enfants : Anne-Marie Philipe, née le , devenue écrivain et comédienne elle aussi, et Olivier Philipe, né le . Installés boulevard d'Inkermann à Neuilly, puis rue de Tournon à Paris en 1956, Anne et Gérard avec leurs enfants passent leurs vacances d’été à Ramatuelle, en Provence, dans une propriété de la famille d'Anne.
L’après-guerre : gloire et engagement
La notoriété de Gérard Philipe au théâtre et en tournée grandit encore grâce à la création de Caligula d’Albert Camus en 1945. Le film Le Diable au corps de Claude Autant-Lara en 1947, où il est le partenaire de Micheline Presle, lui apporte la gloire au cinéma.
Anne et Gérard Philipe deviennent tous deux compagnons de route du Parti communiste français. Acteur engagé, il est l'un des premiers à signer l'appel de Stockholm, en 1950, contre l’armement nucléaire en pleine guerre froide. Il effectue plusieurs tournées dans les pays socialistes, où il jouit d'une grande notoriété. Président du Syndicat français des artistes-interprètes (SFA) à partir de 1958, il se révèle un grand responsable syndical pour les métiers artistiques du cinéma et du théâtre. Toutefois, durant ces mêmes périodes, ces engagements ne l’empêchent pas de visiter très régulièrement Paul Marion, l’ancien ministre de l’Information de Vichy, à la prison centrale de Clairvaux où ce dernier purge sa peine.
Le « jeune premier »
En 1951, Jean Vilar, qui vient de prendre la direction du Théâtre national populaire, l'invite à intégrer sa troupe et à jouer Le Prince de Hombourg de Kleist et Le Cid de Pierre Corneille, ce qu'il accepte avec enthousiasme. Gérard assure ainsi un immense succès populaire au répertoire classique, à Paris, en tournée, au Festival d'Avignon. Il met lui-même en scène plusieurs pièces de Musset et d'auteurs contemporains comme Henri Pichette et Jean Vauthier. De cette troupe composée de comédiens prestigieux, Philippe Noiret, Jeanne Moreau, Daniel Sorano entre autres, il dit : « [...] pour moi le TNP c'est chez moi, c'est ma maison10 ».
Gérard Philipe ne délaisse pas le cinéma pour autant et joue en 1952 le Fanfan la Tulipe de Christian-Jaque avec Gina Lollobrigida, qui lui vaut de devenir une « idole des jeunes » à travers le monde. En 1956, il réalise en coproduction avec l'Allemagne de l'Est, et avec l'aide de Joris Ivens, le long métrage Les Aventures de Till l'espiègle. Production ambitieuse mais mal maîtrisée, le film ne rencontre pas le succès en France.
Sa jeunesse, sa beauté et son charisme dans les films d'Yves Allégret, Christian-Jaque, Marcel Carné, Claude Autant-Lara, René Clair, René Clément, Luis Buñuel ou Roger Vadim lui valent une renommée internationale mais pas celle des « jeunes turcs », les futurs cinéastes de la Nouvelle Vague, qui rejettent l'acteur même si ce dernier souhaitait prendre part à ce nouveau mouvement11.
Une fin brutale
Le , en pleine gloire et à l’apogée de sa popularité, alors qu'il vient de finir le tournage du film La fièvre monte à El Pao de Luis Buñuel au Mexique, il est emporté par un cancer du foie foudroyant12 à Paris (17, rue de Tournon, où un panneau Histoire de Paris lui rend hommage), quelques jours avant son 37e anniversaire, plongeant dans la tristesse ses nombreux admirateurs. La mort de Gérard Philipe entraînera une profonde émotion en France, où le comédien était très populaire. Conformément à ses dernières volontés, il est enterré vêtu du costume de Don Rodrigue (Le Cid), dans le petit cimetière de Ramatuelle (Var).
Quelques jours plus tard décédera à son tour un autre « jeune premier », lui aussi en pleine gloire et à la fleur de l'âge, son confrère acteur Henri Vidal.
Hommages
Le nom de Gérard Philipe a été donné à de très nombreuses rues, plusieurs théâtres, des maisons de la culture, ainsi qu'à de nombreux établissements d'enseignement.
Un timbre postal d’une valeur de 50 centimes, le représentant dans le rôle du Cid, est émis le avec une oblitération premier jour le 10 à Cannes13.
Dans les années qui suivent le décès de son mari, Anne Philipe publie deux biographies intitulées Souvenirs (1960) et Le Temps d’un soupir (1964).
Soixante ans après sa mort, son gendre Jérôme Garcin publie Le dernier hiver du Cid14, récit de ses dernières semaines (Gallimard, 2019)15.
Œuvre
Filmographie
- 1944 : Les Petites du quai aux fleurs de Marc Allégret : Jérôme Hardy
- 1945 : Le Pays sans étoiles de Georges Lacombe : Simon Le Gouge et Frédéric Talacayud, clerc de notaire
- 1945 : La Boîte aux rêves d’Yves Allégret et Jean Choux : une silhouette dans le film
- 1945 : Schéma d'une identification, court métrageinédit d'Alain Resnais : Le viveur en smoking
- 1946 : L’Idiot de Georges Lampin : Le prince Muychkine, naïf d'esprit
- 1946 : Ouvert pour cause d'inventaire, court métrageinédit d'Alain Resnais (semble perdu)
- 1947 : Le Diable au corps de Claude Autant-Lara : François Jaubert
- 1947 : La Chartreuse de Parme de Christian-Jaque : Le marquis Fabrice Del Dongo
- 1948 : Les Drames du Bois de Boulogne, court métrage de Jacques Loew : commentaire
- 1948 : Une si jolie petite plage d’Yves Allégret : Pierre Monet, le voyageur
- 1948 : Tous les chemins mènent à Rome de Jean Boyer : Gabriel Pégase, géomètre
- 1949 : La Beauté du diable de René Clair : Méphistophélès et Henri Faust, jeune
- 1949 : Visite à Picasso, court métrage documentairede Paul Haesaerts : récitant du film
- 1950 : Souvenirs perdus de Christian-Jaque : Gérard de Narcay, le fou évadé de l’asile
- 1950 : Juliette ou la Clé des songes de Marcel Carné : Michel, le rêveur qui recherche Juliette
- 1950 : La Ronde de Max Ophüls : Le comte
- 1950 : Saint-Louis, ou L'Ange de la paix, court métrage, documentaire de Robert Darène : commentaire
- 1950 : La paix vaincra, documentaire polonais de Joris Ivens : commentaire de la version française
- 1950 : Avec André Gide, documentaire de Marc Allégret : commentaire
- 1951 : Avignon, bastion de la Provence, court métrage de James Guenet : lui-même
- 1951 : Vedettes sans maquillage, court métrage de Jacques Guillon : G. Philipe tient son propre rôle
- 1951 : Fanfan la Tulipe de Christian-Jaque : Fanfan la Tulipe
- 1951 : Les Sept Péchés capitaux, sketch Le Huitième péché de Georges Lacombe : Le bonimenteur et le peintre
- 1951 : Fêtes galantes : Le peintre Watteau, court métrage, documentaire de Jean Aurel : commentaire
- 1952 : Les Belles de nuit de René Clair : Claude, obscur compositeur de musique
- 1953 : Les Amants de Villa Borghese (Villa Borghese), sketch Gli amanti, de Gianni Franciolini : Carlo, l'amant de Valeria
- 1953 : Les Orgueilleux d’Yves Allégret : Georges, ancien médecin alcoolique
- 1953 : Monsieur Ripois de René Clément : Mr André Ripois, mari de Catherine
- 1953 : Si Versailles m'était conté... de Sacha Guitry : D'Artagnan
- 1954 : Le Rouge et le Noir de Claude Autant-Lara : Julien Sorel
- 1954 : Forêt sacrée, court métrage, documentaire de Pierre-Dominique Gaisseau : commentaire
- 1955 : Sur les rivages de l'Ambre, court métrage, documentaire de Jerzy Kalin : commentaire
- 1955 : Les Grandes Manœuvres de René Clair : Armand de La Verne, lieutenant des dragons
- 1955 : Si Paris nous était conté de Sacha Guitry : Le chanteur des rues
- 1955 : La Meilleure Part d’Yves Allégret : Philippe Perrin, l’ingénieur sur le barrage
- 1956 : Les Aventures de Till l’Espiègle de Gérard Philipe et Joris Ivens : Till l’Espiègle
- 1956 : Le Théâtre national populaire, court métragede Georges Franju : lui-même
- 1957 : Montparnasse 19 de Jacques Becker : Amédéo Modigliani, artiste peintre
- 1957 : Pot-Bouille de Julien Duvivier : Octave Mouret, premier commis de « Au bonheur des dames »
- 1958 : La Vie à deux de Clément Duhour : Désiré, le valet de chambre
- 1958 : Le Joueur de Claude Autant-Lara : Alexei Ivanovitch, le jeune Moscovite
- 1959 : Les Liaisons dangereuses 1960 de Roger Vadim : Le vicomte de Valmont
- 1959 : La fièvre monte à El Pao de Luis Buñuel : Ramon Vasquez
Théâtre
- 1942 : Une grande fille toute simple d'André Roussin, casino de Nice : Mick
- 1942 : Sodome et Gomorrhe de Jean Giraudoux, mise en scène Georges Douking, Théâtre Hébertot : l'Ange
- 1943 : Une jeune fille savait d'André Haguet, tournée Rasimi
- 1944 : Au petit bonheur de Marc-Gilbert Sauvajon, mise en scène Pasquali, Théâtre Gramont
- 1945 : Fédérigo de René Laporte d'après la nouvelle de Prosper Mérimée, Théâtre des Mathurins : prince blanc
- 1945 : Caligula d'Albert Camus, mise en scène Paul Œttly, Théâtre Hébertot : Caligula
- 1947 : Les Épiphanies d'Henri Pichette, mise en scène Georges Vitaly, Théâtre des Noctambules : le Poète
- 1948 : K.M.X labrador de Marc Reed, mise en scène et adaptation par Jacques Deval, Théâtre de la Michodière : Harold Britton
- 1949 : Le Figurant de la gaité d'Alfred Savoir, Théâtre Montparnasse : rôle à transformations
- 1951 : Le Cid de Pierre Corneille, mise en scène Jean Vilar, Festival d'Avignon, Théâtre de la Cité Jardins Suresnes : Rodrigue
- 1951 : Le Prince de Hombourg d'Heinrich von Kleist, mise en scène Jean Vilar, Festival d'Avignon : Prince Frédéric
- 1951 : La Calandria de Bernardo Dovizi da Bibbiena, mise en scène René Dupuy, Festival d'Avignon : Artemona, une courtisane
- 1951 : Mère Courage de Bertolt Brecht, mise en scène Jean Vilar, Théâtre de la Cité Jardins Suresnes : Eilif, l'un des fils
- 1952 : Le Cid de Pierre Corneille, mise en scène Jean Vilar, Théâtre des Champs-Élysées : Rodrigue
- 1952 : Le Prince de Hombourg d'Heinrich von Kleist, mise en scène Jean Vilar, Théâtre des Champs-Élysées, Festival d'Avignon : Prince Frédéric
- 1952 : Lorenzaccio d’Alfred de Musset, mise en scène Gérard Philipe, Festival d'Avignon : Lorenzo de Médicis
- 1952 : Nucléa d'Henri Pichette, mise en scène Gérard Philipe & Jean Vilar, TNP Théâtre de Chaillot : le poète Tellur
- 1952 : La Nouvelle Mandragore de Jean Vauthierd'après Machiavel, mise en scène Gérard Philipe, TNP Théâtre de Chaillot : Callimaque
- 1953 : Richard II de William Shakespeare, TNPThéâtre de Chaillot : Richard II
- 1954 : Ruy Blas de Victor Hugo, mise en scène Jean Vilar, Théâtre de Chaillot TNP : Ruy Blas
- 1956 : Le Prince de Hombourg d'Heinrich von Kleist, mise en scène Jean Vilar, Festival d'AvignonTNP : Prince Frédéric
- 1958 : Les Caprices de Marianne d’Alfred de Musset, Festival d'Avignon, TNP Théâtre de Chaillot : Octave
- 1958 : Lorenzaccio d’Alfred de Musset, mise en scène Gérard Philipe, Festival d'Avignon TNP, Broadway Theatre : Lorenzo de Médicis
- 1958 : Le Cid de Pierre Corneille, mise en scène Jean Vilar, Broadway Theatre : Rodrigue
- 1959 : On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset, mise en scène René Clair, TNP Théâtre de Chaillot : Perdican
Discographie
Gérard Philipe est l'un des acteurs français qui ont le plus enregistré de disques en aussi peu de temps, en l'occurrence entre 1952 et 1959, année de sa mort.
Le contenu en est très éclectique, du très célèbre Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry (enr. en 1954) à Pierre et le Loup de Serge Prokofiev, en passant par de grands poètes tels Victor Hugo, François Villon, Jean de La Fontaine, Guillaume Apollinaire, ou encore Louis Aragon et Paul Éluard, en collaboration avec Jean-Louis Barrault. Il enregistre également une vie de Mozart, en débutant l'enregistrement par "Mes enfants, mes amis, mes camarades… Vous aimez la musique, puisque vous avez disposé ce disque sur votre appareil".
Il fit de nombreuses adaptations discographiques ou radiophoniques de pièces de théâtre que souvent il avait jouées avec succès sur la scène du TNP que son ami Jean Vilar, acquis comme lui aux idées communistes, dirigeait depuis 1951.
Il s'agit essentiellement de tragédies classiques du xviie siècle, ou de drames modernes du xixe siècle : Le Cid de Pierre Corneille, Le Prince de Hombourg d'Heinrich von Kleist, La Tragédie du roi Richard II de William Shakespeare, Ruy Blas de Victor Hugo, le répertoire d'Alfred de Musset (Lorenzaccio, On ne badine pas avec l'amour ou Les Caprices de Marianne).
Il enregistra, en relation avec ses idéaux politiques, des disques de lectures de textes de Karl Marx : un 30 cm titré Les Pensées de Karl Marx, forgeron d'un instrument moderne de la connaissance - Le Philosophe matérialiste de l'histoire - L'Analyse implacable de la réalité capitaliste - Le Briseur de chaînes ; trois disques 18 cm intitulés Le Monde de 1715 à 1870 (La Lutte des classes selon Marx dit par Gérard Philipe) et la lecture d'extraits du Manifeste du Parti communiste.
Publicité
Gérard Philipe n'a accepté de faire de la publicité que pour les livres Gallimard, en 1950, en posant devant l'objectif de Lucien Lorelle, pour le publicitaire Henri Sjöberg. Cette affiche au slogan « Dévorez les livres comme Gérard Philipe » sera affichée sur tous les murs, pendant des années. Un des clichés est repris sur la couverture de Mon libraire de Patrick Cloux, paru en 2007.
Voir aussi
Récompenses
- Prix d'interprétation au Festival international de Bruxelles en 1947 pour Le Diable au corps ;
- Victoire du meilleur acteur du cinéma français en 1948 ;
- Victoire du meilleur acteur du cinéma français en 1952 avec Daniel Gélin ;
- Victoire du meilleur acteur du cinéma français en 1953 ;
- Victoire du meilleur acteur du cinéma français en 1954 ;
- Victoire du meilleur acteur du cinéma français en 1955 avec Jean Gabin ;
Il est dès lors hors concours et fait partie du jury d'honneur.
- Étoile de Cristal du meilleur acteur en 1955 pour Monsieur Ripois ;
- Jussi (récompense cinématographique en Finlande) du film étranger en 1955 pour Monsieur Ripois et Le Rouge et le Noir16 ;
- Un César d'honneur lui est attribué en 1990, à titre posthume, et remis à sa fille la comédienne Anne-Marie Philipe.
Hommages par la presse
- Point de vue - Images du monde no 599 : « Adieu Gérard Philipe », ;
- Paris Match no 556 : « La mort du Cid », ;
- Regards no 450 : « Gérard Philipe, son dernier film et ses dernières photos », ;
- Paris Match no 561 : « En hommage à Gérard Philipe », ;
- Cinémonde no 1330, numéro spécial : « Hommage à Gérard Philipe », ;
- Cinémonde no 1371 : « Gérard Philipe nous quittait voici un an », ;
- Jours de France no 781 : « Gérard Philipe - Il y a dix ans déjà... », ;
- Historia no 313 : « Gérard Philipe aurait 50 ans », 1972 ;
- Jours de France no 1299 : « Vingt ans déjà, inoubliable Gérard Philipe », ;
- Regard Magazine no 7 : « Gérard Philipe », 1994.
Iconographie
- 1955 - Portrait photographique de Gérard Philipe dans sa loge, par Willy Maywald.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Marie-Thérèse Serrière, Le T.N.P. et nous, Librairie José Corti, 1959 ;
- Anne Philipe, Claude Roy, Souvenirs (biographie), 1960 ;
- Paul Giannoli, La vie inspirée de Gérard Philipe, Éditions Plon, 1960 ;
- Henri Pichette, Tombeau de Gérard Philipe, Gallimard, 1961 ;
- Maurice Périsset, Gérard Philipe ou la jeunesse du monde, Au fil d'Ariane, 1964 ;
- Anne Philipe, Le Temps d’un soupir, Julliard, 1964 ;
- Monique Chapelle, Gérard Philipe, notre éternelle jeunesse, Robert Laffont, 1965 ;
- Georges Sadoul, Gérard Philipe, Seghers, 1967 ;
- Urbain Jacques, Il y a dix ans, Gérard Philipe, La Thiele, 1969 ;
- Pierre Leprohon, Gérard Philipe, Anthologie du Cinéma, 1971 ;
- Georges Sadoul, Gérard Philipe, Lherminier Éditeur, 1979 ;
- Maurice Périsset, Gérard Philipe, éditions Alain Lefevre, 1979 ; rééd. Éditions de la Seine, 1994 ;
- Philippe Durant, Gérard Philipe, Éditions PAC, 1983 ;
- Pierre Cadars, Gérard Philipe, Henry Veyrier, 1984 ;
- Dominique Nores, Gérard Philipe qui êtes-vous ?, Éditions de la manufacture, 1989 ;
- Pierre Cadars, Gérard Philipe, Ramsay Poche, 1990 ;
- Gérard Bonal, Gérard Philipe, biographie, Seuil, 1994 ; rééd. 2009 ;
- Gisèle et Jean Boissieu, Avignon : nos années Vilar, Autres Temps, 1994 ;
- Jean-François Josselin, Gérard Philipe, Le Prince d'Avignon, Arte, 1996 ;
- Martine Le Coz, Le Dictionnaire de Gérard Philipe, L'Harmattant, 1996 ;
- Gérard Bonal, Gérard Philipe, l'album, Seuil / Jazz Éditions, 1999 ;
- Mango Jeunesse, Gérard Philipe, L'œil et le mot, 2003 ;
- Gérard Bonal, Gérard Philipe, un acteur dans son temps, Bibliothèque nationale de France, 2003 ;
- Michel Quint, Et mon mal est délicieux (roman), Joëlle Losfeld, 2003 ;
- Jean Vilar, Gérard Philipe, J'imagine mal la victoire sans toi, Association Jean Vilar, 2004 ;
- Olivier Barrot, L'Ami posthume, Gérard Philipe 1922-1959, Grasset et Fasquelle, 2008 ;
- Gérard Philipe, Anne Philipe, Georges Perros, Correspondance 1946-1978, Finitude, 2008 ;
- Michelangelo Capua, Gérard Philipe, Edizioni Falsopiano, 2008 ;
- Christel Givelet, Gérard Philipe, le murmure d'un ange (essai17), Paris, 2009.
- Jean Vilar, Gérard Philipe, J'imagine mal la victoire sans toi, TriArtis Editions, coll. Scènes intempestives à Grignan, en partenariat avec la Maison Jean Vilar d'Avignon, Paris 2019, (ISBN 978-2-490198-12-2)
- Jérôme Garcin, Le Dernier Hiver du Cid, Gallimard, 2019, 208 p.14
Niciun comentariu:
Trimiteți un comentariu