duminică, 24 mai 2020

STALKER / CALAUZA / andrei tarkovski / 1979

Stalker - d'Andrei Tarkovsky - 1979

Publié le  par Z
La Zone, endroit désert qui a été créé suite à une chute de météorite, est interdite. Un Stalker, sorte de guide illégal de la zone, y accompagne un Professeur et un Écrivain. Ils y découvrent un univers hostile et étrange, mais au bout les attend la Chambre.

Les premières sont splendides, les secondes magnifiques.


Stalker est présenté par beaucoup comme le chef-d’œuvre de Tarkovsky. Il s'agit du deuxième film que je vois du Soviétique, après le soporifique Solaris, mais je pense pouvoir l'affirmer : Stalker EST le chef-d’œuvre de Tarkovsky.
Certains pisse-froid (et mes compagnons de visionnage du film) pourraient reprocher au film ses dialogues "poético-philosophiques" (je cite), alors qu'il s'agit d'une analyse de la condition humaine profonde mais directe. Et ces divagations avancent parfaitement au rythme de l'action.
Ce rythme est, il faut l'avouer, lent. Très lent. Et il déroutera bon nombre de spectateurs. Pourtant, cette lenteur comme ces dialogues passent ici avec un plaisir infini. Mais pourquoi ?
Car Tarkovsky est un sacré réalisateur. Il faut d'ailleurs saluer le travail de Aleksandr Kniajinski à la photographie, remarquable ! Chaque plan de Stalker est un pur bonheur pour les yeux. Rarement un tel travail sur les aspérités aura été aussi plaisant aux retines, grâce aux contrastes obtenus par le réalisateur.
Les compositions, les (très lents) mouvements de caméra, et même le hors champ, tout cela est maitrisé avec maestria. Le film enchaine les scènes dans un pseudo noir et blanc sépia et les scènes en couleurs. Les premières sont splendides, les secondes magnifiques. Est cela est encore renforcé par le contraste entre les deux. Notons que le visionnage a profité de la splendide restauration du film, disponible en HD sur la Cinetek (encore une fois...).
Reste le thème du film dont je n'est pas parlé. La Zone est une allégorie. De la dépression ? De la condition humaine ? Les possibilités sont trop nombreuses pour qu'une réponse puisse être définitive. Tarkovsky va chercher dans ses personnages tantôt le meilleur, tantôt le pire. Mais jamais pour les rabaisser. Plutôt pour les plaindre.
Un fond fascinant, une forme touchant la perfection, Stalker est un bonheur de seulement 2h40, qui passeront en un clin d’œil si l'on arrive à entrer en résonance avec le rythme sénatoriale du film. A recommander à tous ceux qui se sentent de tenter un Tarkovsky. Et à tous les autres aussi...

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