Quand Katharine Hepburn incarnait Aliénor d’Aquitaine
Paris Match ||Mis à jour le
Katharine Hepburn incarne Aliénor d’Aquitaine en 1968 dans
le film de Anthony Harvey "Le Lion en hiver"
Cet été, France 2 diffuse un triptyque inédit de l’émission «Secrets
d’Histoire» consacré aux «insoumises». Le premier opus, ce mardi soir, animé
comme de coutume par Stéphane Bern, met en lumière l’incroyable destin
d’Aliénor d’Aquitaine, successivement reine de France et d’Angleterre. Une
femme de pouvoir qui valut à la star américaine Katharine Hepburn de décrocher
le deuxième Oscar de sa carrière en 1969.
Cet été, France 2 diffuse un triptyque inédit de l’émission «Secrets
d’Histoire» consacré aux «insoumises». Le premier opus, ce mardi soir, animé
comme de coutume par Stéphane Bern, met en lumière l’incroyable destin
d’Aliénor d’Aquitaine, successivement reine de France et d’Angleterre. Une
femme de pouvoir qui valut à la star américaine Katharine Hepburn de décrocher
le deuxième Oscar de sa carrière en 1969.
«Belle et rebelle, Aliénor est aussi visionnaire et stratège
politique. Pour Henri II son époux, elle fait naître l’incroyable légende du
Roi Arthur. Elle négocie, traite et arme les bras de ses fils pour conserver le
trône d’Angleterre comme sa très chère Aquitaine. Pour Richard cœur de Lion,
son fils préféré, elle assume même la régence de l’Empire, mâtant, à elle
seule, toutes les rebellions». Tel est le portrait que dresse France 2 dans la
présentation de son émission «Secrets d’histoire» dédiée à Aliénor d’Aquitaine.
Première femme de pouvoir de notre Histoire au XIIe siècle, Aliénor ne pouvait
manquer d’inspirer la littérature, le théâtre, le cinéma, la télévision. C’est
ainsi qu’en 1968 par exemple, cette reine de France et d’Angleterre, morte
octogénaire en 1204, ressuscita sur grand écran dans le film «Le Lion en hiver»
sous les traits de Katharine Hepburn.
Âgée de 60 ans, l’actrice américaine, véritable légende
hollywoodienne, incarna Aliénor, aux côtés de Peter O’Toole qui jouait le roi
d’Angleterre Henri II, sous la direction de Anthony Harvey. Adaptant une pièce
de théâtre créée à Broadway un an auparavant, ce réalisateur britannique
faisait remonter le temps jusqu'à Noël 1183, période où Aliénor, emprisonnée
par son second époux le roi Henri II d’Angleterre, se voit libérer
temporairement par ce dernier. Et ce, afin qu’ils discutent tous les deux, pour
définir qui, de leurs trois fils, serait le meilleur successeur au trône.
Magistrale dans ce très beau rôle de femme, Katharine Hepburn se vit
récompenser pour sa prestation sur pellicule de l’Oscar de la meilleure actrice
en 1969.
A propos de l’émission de France 2 «Secrets d’histoire» consacrée à
Aliénor d’Aquitaine, un clic ICI
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Katharine Hepburn :l'hommage unanime
La comédienne américaine, dont la carrière fut distinguée par quatre Oscar, est décédée dimanche. Elle avait 96 ans.
L'actrice américaine Katharine Hepburn est morte dimanche à 14h50 chez elle à Old Saybrook, dans le Connecticut, selon son exécutrice testamentaire Cynthia McFadden et les autorités de la ville. Elle était âgée de 96 ans.
Sa santé avait décliné ces dernières années avec notamment une intervention à la hanche et surtout des tremblements similaires à ceux engendrés par la maladie de Parkinson.
Derrière son long visage criblé de taches de rousseur et ses airs de garçon manqué, Katharine Hepburn, l'actrice aux quatre Oscars, cachait une personnalité hors du commun. Interprète à l'écran d'une figure de femme sûre d'elle et indépendante, elle menait une vie à l'unisson de son tempérament: celui d'une star idéaliste et discrète. Une perle rare. Qui partagera un amour profond avec Spencer Tracy pendant trente ans.
40 films
De la riche filmographie de cette belle femme au caractère bien trempé, on peut retenir "L'impossible M. Bébé" (1938), "L'Odyssée de l'African Queen" (1951), "Soudain l'Eté dernier" (1959), et "La folle de Chaillot" (1969). Au total, l'actrice aura tourné dans plus de 40 films et pris part à plus d'une dizaine de pièces de théâtre.
Elle aura aussi remporté quatre Oscar et été nommée 12 fois, record qui n'a été battu qu'en 2003 par Meryl Streep. Ses quatre Oscar ont été remportés en 1933 pour "Morning Glory", 1967 pour "Devine qui vient dîner", 1968 pour "Un lion en hiver" et 1981 avec "La maison du lac".
Débuts féministes
Katharine Hepburn est née à Hartford (Connecticut) le 12 mai 1907. Fille d'une suffragette, elle fait ses débuts à trois ans dans des spectacles féministes organisés par sa mère. Fermememt décidée à jouer la comédie, elle se fait une réputation par ses interprétations shakespeariennes qu'elle poursuivra jusqu'en 1956.
A 25 ans, elle inaugure sa carrière cinématographique dans "Hérédité" (A Bill of Divorcement, 1932) de George Cukor. Dès 1933, avec "La phalène d'argent" (Christopher Strong), elle donne une composition réussie de femme libre et impose sa forte personnalité. La même année, elle confirme sa brillante irruption au firmament de Hollywood en obtenant l'Oscar de la meilleure actrice pour son rôle dans "Morning Blue" de Lowell Sherman.
Mais au succès succède la récession. Les échec commerciaux de "Sylvia Scarlett" (1936), "Marie Stuart" (Mary of Scotland, 1936), "La rebelle" (A Woman rebels, 1936) et "A travers le passé" (Quality Street, 1937) découragent l'actrice. Malgré le succès de "Pension d'artistes" (Stage Door, 1937) et l'accueil enthousiaste réservé à "L'impossible M. Bébé" (Bringing up Baby, 1938), on lui accole l'étiquette de "poison du box-office". Elle décide alors de rompre son contrat avec la RKO.
"L'impossible M. Bébé" de Howard Hawks est l'occasion pour elle de mettre en évidence la force novatrice de son jeu. Dans ce film devenu un classique, elle a pour partenaire Cary Grant qu'elle retrouvera dans "Vacances" (Holiday, 1938) et "Indiscrétions" (The Philadelphia Story, 1940).
Spencer Tracy en secret
La carrière de l'actrice connaît son apogée avec "La femme de l'année" (Woman of the Year, 1942) de George Stevens. Au cours du tournage, elle rencontre Spencer Tracy, qui deviendra son partenaire idéal à l'écran comme dans la vie -mais ce sera un amour caché, Spencer Tracy refusant jusqu'à sa mort, en 1967, de quitter sa femme.
Les deux comédiens se retrouveront dans huit autres films, dont "Madame porte la culotte" (Adam's Rib, 1949) et "Mademoiselle gagne-tout" (Pat and Mike, 1952), deux comédies populaires qui présentent enfin Katharine Hepburn comme une femme "normale".
Le couple tournera également deux films politiquement engagés: "La flamme sacrée" (Keeper of the Flame, 1942), fustigeant la propagande fasciste, et "L'enjeu" (State of the Union, 1948) de Frank Capra.
En 1951, elle témoigne du poids de la femme dans la société de l'époque en interprétant une vieille fille acariâtre dans "La reine africaine" (African Queen) de John Huston, avec Humphrey Bogart. Elle est à nouveau une vieille fille refoulée pour les besoins de "Vacances à Venise" (Summer Madness, 1955) et du "Faiseur de pluie" (The Rainmaker, 1956).
Oscar en série
A la suite de "Whisky, vodka et jupon de fer" (The Iron Petticoat), vague remake du "Ninotchka" de Lubitch, et du plaisant "Une femme de tête" (Desk Set), elle est engagée pour "Soudain, l'été dernier" (Suddenly, Last Summer, 1959), adaptation signée Mankiewicz de la bouleversante pièce de Tennessee Williams: un film-culte.
Après avoir incarné une mère droguée dans "Le long voyage dans la nuit" (Long Day's Journey into Night, 1962), elle interrompt sa carrière pour rester auprès de Spencer Tracy gravement malade. Tous deux tourneront encore "Devine qui vient dîner?" (Guess Who's Coming to Dinner?, 1967). Ce film condamnant le racisme vaudra à l'actrice son deuxième Oscar.
Récompensée par un troisième Oscar en 1969, pour "Un lion en hiver" (The Lion in Winter), elle remontera sur les planches à près de 65 ans dans une biographie chantée de "Coco" Chanel à Broadway.
Elle retrouve Cukor pour "Il neige au printemps" (Love Among the Ruins, 1975) et "Le blé est vert" (The Corn is Green, 1978). Et en dépit de son grand âge, elle triomphe à nouveau à l'écran dans "La maison du lac" (On Golden Pond, 1981), aux côtés de Henri et Jane Fonda, un film qui lui vaudra son quatrième Oscar. Un film simple et émouvant comme les aimait Katharine Hepburn.
Hommage sur Broadway
Le président Bush ainsi que la First Lady, qui passaient le week-end dans leur ranch de Crawford (Texas), ont présenté leurs condoléances à la famille de l'actrice. "Katharine Hepburn a régalé les foules avec un talent unique pendant plus de six décennies", a déclaré George W. Bush. "Elle était connue pour son intelligence et son esprit et restera dans nos mémoires comme l'un des trésors artistiques de notre pays".
"Je pense que chaque actrice dans le monde la regardait avec une sorte de vénération et un quelque chose du type: 'Oh, si seulement je pouvais être comme elle'", a réagi Elizabeth Taylor.
Les lumières seront tamisées sur Broadway mardi à 20h (00h GMT) en l'honneur de Katharine Hepburn, a annoncé Patricia Armetta-Haubner, la porte-parole de la Ligue des producteurs et théâtres américains.
Malgré le succès, Katharine Hepburn était encore insatisfaite. "J'aurais pu accomplir trois fois ce que j'ai accompli", a-t-elle un jour déclaré. "Je n'ai pas exploité tout mon potentiel. C'est écoeurant". Elle disait également: "La vie, c'est ce qui est vraiment important. Les promenades, les maisons, la famille, une naissance, la douleur, la joie... et puis la mort". (AP). L'Obs.
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