sâmbătă, 2 mai 2020

Casablanca 4




Casablanca : PhotoCasablanca : AfficheCasablanca : Photo Ingrid Bergman, Michael CurtizCasablanca : Photo Humphrey Bogart, Ingrid Bergman, Michael CurtizCasablanca : Photo Claude Rains, Conrad Veidt, Michael CurtizCasablanca : Photo Humphrey Bogart, Michael Curtiz, Peter LorreCasablanca : Photo Humphrey Bogart, Ingrid Bergman, Michael Curtiz, Paul HenreidCasablanca : Photo Humphrey Bogart, Ingrid Bergman, Michael Curtiz, Paul HenreidCasablanca : Photo Humphrey Bogart, Ingrid Bergman, Michael Curtiz
32 Photos
SECRETS DE TOURNAGE
Humphrey Bogart

Casablanca est le rôle déterminant qui permet à Humphrey Bogart d'accéder au statut de star internationale. Le comédien quitte les rôles de détective ou de gangsters qu'il tenait dans des films comme Le Faucon maltais ou La Grande évasion de Raoul Walsh pour se transformer en héros romantique. Sa rencontre avec Lauren Bacall sur Le Port de l'angoisse confirme à partir de 1944 cette direction encore sensible au début des années cinquante dans des... Lire plus

Annonce casting

Lors du lancement du projet Casablanca, Ann Sheridan et Ronald Reagan étaient annoncés comme les possibles interprètes du film. La Warner essayait seulement de faire parler de ces deux acteurs dont les noms ne circulaient plus dans la presse. Pour le rôle de Rick, Humphrey Bogart a été rapidement contacté. George Raft s'est montré très intéressé par le rôle mais n'a jamais réussi à convaincre les studios. Michele Morgan a été contactée pour incar... Lire plus

302 CRITIQUES SPECTATEURS



anonyme

Un visiteur
5,0
 Publiée le 8 avril 2014
"Casablanca" de Michael Curtiz réunit deux des plus grands acteurs de l'âge d'or hollywoodien, Humphrey Bogart et Ingrid Bergman. Contrairement à ce que peuvent affirmer certains, "Casablanca" n'est pas un film à l'eau de rose; c'est avant tout un film sur la seconde guerre mondiale et plus particulièrement sur la Résistance. Certes, il est mêlé à une histoire d'amour mais ce n'est pas le sujet principal; c'est beaucoup plus profond. Un homme se retrouve face à un dilemme, tiraillé entre son devoir et ses sentiments… La réalisation est vraiment sublime, peaufinée dans chaque détail. La photographie est magnifique. Le duo Humphrey Bogart/Ingrid Bergman est magistral et inoubliable. "Casablanca" est un mythe du 7ème art et mérite très largement sa place sur le podium des meilleurs films de tous les temps par l'American Film Institute.
4,5
 Publiée le 14 août 2013
Un grand classique hollywoodien, sobre, ironique, porté par un scénario solide, et l'interprétation subtile et magistrale d'Humphrey Bogart et d'Ingrid Bergman, couple mythique, à la magie éternelle. Cette histoire d'amour tourmentée en pleine Seconde Guerre Mondiale est une réussite sur tous les plans. Une œuvre attachante, romantique et passionnée !
5,0
 Publiée le 2 mars 2014
Casablanca va bien plus loin que la simple romance grâce ses thèmes abordés. Ce n'est en aucun cas un film à l'eau de rose. Sur fond de deuxième guerre mondial, c'est surtout une histoire de résistance que l'on va suivre, associé à une histoire d'amour impossible. Le scénario est vraiment bien écrit, jamais un thème ne passe réellement au second plan, tout comme les dialogues. Tout le long l'atmosphère dans laquelle baigne le film est parfaite. La mise en scène de Curtiz est excellente, tout comme cette photographie en noir et blanc, sublime. Les cadrages et les plans sont remarquable, ça en fait un beau film dans la forme et dans le fond. La narration, parfois composé de flash-back Parisien est fluide. Humphrey Bogart est immense, et il le montre une fois de plus dans ce film, la façon dont il rentre dans son personnage et ce qu'il en fait est fabuleux. Qu'il soit en smoking blanc ou imperméable il a un charisme fou. Ingrid Bergman est sublime, et tout aussi talentueuse. Et ces deux-là forment un couple irrésistible, l'un des plus grands, talentueux et charismatique que l'on puisse voir au cinéma. La reconstitution dans les studios de la Warner, transformé pour l'occasion en Afrique du Nord est sublime. Bref je ne trouve pas vraiment de défauts à ce film, à la fois fort, beau, dramatique ou captivant. Plus qu'un très grand film, Casablanca est un fascinant chef d'œuvre.
5,0
 Publiée le 2 mai 2007
Mon film préféré... Ce film est le plus grand parce qu'il mixe parfaitement l'héroïsme et le romanesque. Film de propagande allié il est largement au-dessus du lot car Mickael Curtiz n'en oublie pas la qualité essentielle de la mise en scène. Entre les gros plans sur les yeux embués de Lisa et les petits messages "patriotiques" (tract de la résistance ou bouteille d'eau Vichy jetée à la poubelle par exemple) il y a aussi de vraies belles scènes emblématiques (la Marseillaise, le trucage de la roulette...). La psychologie des personnages est elle aussi très intéressante, entre le cynisme de Rick et l'opportunisme de Renaud le double jeu de Lisa est inouï ; Ingrid Bergman devait jouer l'amoureuse de deux hommes le scénario étant écrit au fur et à mesure... D'ailleurs Oscar du meilleur scénario pourtant décrié par certain qui trouve justement que c'est son point faible... Non ! Le scénario est excellent, passant de l'intrigue principale au petite histoire parallèle (tout le monde cherche à a vori son visa) le scénario est, au contraire, une vraie réussite... Un chef d'oeuvre absolu du cinéma à voir, à revoir, à conseiller et à aimer !
5,0
 Publiée le 27 juin 2013
Micheal Curtiz ("Les aventures de Robin des Bois") a frappé un grand coup avec ce film. Casablanca. On me l'avait fortement conseillé. Je n'étais pas très emballé car j'avais peur d'un long-métrage à l'eau de rose avec pour seul prétexte d'attirer le spectateur, les deux grandes têtes d'affiche que sont Humphrey Bogart et Ingrid Bergman. Il s'est avéré que jamais je n'avais eu plus tord. Il y a plus qu'une simple intrigue basée sur des bons sentiments. Effectivement les idées reçues quand à une magnifique idylle se sont révélées fausses. Le scénario est abouti, bien ficelé alternant avec une facilité déconcertante entre les personnages. Rick dont on ne jamais vraiment ses réelles intentions, Ilsa tiraillée entre ses deux prétendants et Lazlo prêt à tout pour que sa femme échappe à la seconde guerre mondiale. Vraiment bien. D'ailleurs, pour moi, ce trio d'acteurs est mythique. Casablanca repose sur des acteurs tous merveilleux dans leurs rôles respectifs. Les acteurs ne sur jouent pas, ce qui est plutôt rare pour un film de cette époque. Drame, Romance, Polar sont les maîtres mots de ce film. Le réalisateur a dosé parfaitement les trois. En effet bien que la romance est présente tout au long du film, on ne tombe jamais dans un film pour bisounours que se soit dans les tête à tête amoureux entre les protagonistes ou dans les flash-back de Rick. Le Polar et le Drame sont tout aussi bien amenés et aussi prédominant que la romance, notamment grâce à toute ces histoires de faux-papiers. Très réussie. Casablanca c'est beau. Le noir est blanc est magnifique (Personnellement je ne vois pas ce film en couleur) et les musiques sont belles. Casablanca est chef d'oeuvre qui traversera les âges pour toujours et à jamais. Il n'a pas pris une ride. Une oeuvre intemporel qui fait la fierté de la Warner et du cinéma américain. Splendide. On touche doigt la perfection. On ne voit plus ce genre de film. Bravo Curtiz !
5,0
 Publiée le 12 septembre 2010
Ne pas mettre 5 étoiles à "Casablanca" relèverait du sacrilège et de l'hérésie.Ce mélodrame sur fond historique traverse les générations depuis 1942 avec une aisance déconcertante,en raison d'une histoire universelle et magnifiquement orchestrée.Tout y est mythique.Humphrey Bogard en smoking blanc,tenancier d'un café-casino,cynique et charismatique."Bogie" est impayable et prononce de nombreuses répliques légendaires,comme le "je crois que nous allons devenir amis".Il forme un couple éblouissant,avec la très élégante Ingrid Bergman,et ses robes de couturiers ajustées,indécise et généreuse.Mais "Casablanca"ne se limite pas à une histoire d'amour,aussi intemporelle soit-elle.Les seconds rôles sont diablement bien écrits,en particulier le commissaire vichyssois,incarné par un Claude Rains subtil et roublard.Bien que tout soit tourné en studio,on perçoit un sentiment d'exotisme,une invitation au voyage et à l'imaginaire,de celles qui forgent les légendes.Loin d'être prévisible,le
scénario,manifestement anti-nazi,se permet des voltes-faces étonnantes,et se construit autour d'un flash-back parisien.Sans oublier le splendide thème musical "As time go by" que reprendra Sinatra plus tard.Rarement,il n'y aura eu une telle unanimité autour d'une oeuvre,dont le succès doit beaucoup à sa sincérité et à la minutie de sa représentation.
4,5
 Publiée le 15 janvier 2012
"Casablanca", grand classique du cinéma américain de l'âge d'or d'hollywood réalisé par Michael Curtiz en 1942 et interprété par un couple mythique du 7e art: Humphrey Bogart et Ingrind Bergman. Tourné pendant la seconde guerre et mondiale et politiquement engagé, c'est de cela dont il s'agit principalement, l'engagement politique et amoureux. Aujourd'hui, le film peut sembler classique dans sa forme, voir un peu cliché (la rupture sous la pluie apppuyée par la musique) mais la beauté du noir et blanc, et ce classissisme innocent mais efficace en font aussi le charme, charme décuplé par ses qualités d'écritures sur les personnages jusqu'au moindre second rôle à la narration.


Bcar

5,0
 Publiée le 12 septembre 2010
Un classique du cinéma qui mérite sa réputation, celle-ci vient sourtout du fameux couple Bogart, Bergman. Ces deux acteurs livrent içi des prestations fantastiques, Bogart en homme meurtris et qui ne crois plus en rien est içi somptueux alors que de son coté Ingrid Bergman en femme irrésistible et tirrallés par ces sentiments illumine l'écran de sa présence.De plus Casablanca est un film aun scénario très bon et sourtout très osé pour l'époque, ce film est donc très audacieux magnifiquement interprétés. A voir d'urgence.
4,0
 Publiée le 15 août 2013
Un classique, 2ème meilleur film après Citizen Kane, un duo d'acteurs star de son temps (et même après)... il y aurait tant à dire, en tout cas ça vous pose un film, et pas de la pire des façons. Il n'empêche que je ne serais pas si catégorique. Alors il est certain que c'est un bon et beau film, que Bogart et Bergman jouent leur registre comme on l'attend, que l'histoire est sympa, que la trame était assez atypique, que les dialogues sont ciselés, que le jeu de lumière est travaillé, et que le rythme se tient pour un film ancien en noir et blanc. Oui mais, hormis que cela parait désuet maintenant, Humphrey garde son registre désabusé trop répétitif dans ses rôles, niveau trame et histoire cela a été pas mal copié (l'original passe mieux cependant), la musique est pas mal, sans plus, alors que vu le pianiste et l'ambiance il y avait tant à faire et tellement mieux. Rajoutons que le scénario reste par moments nébuleux, que les longueurs sont aussi caractéristiques de ces films qu'obligatoires, et que les dialogues sont assez pompants (peu réalistes également). Au final, ne nous trompons pas, le film est très bon, on passe un bon moment, pas trop long ni pesant, le twist de fin est aussi déroutant que bien trouvé... On trouverait pleins de raisons de le voir, mais de là à en faire le 2è meilleur long métrage de tout les temps je continue de penser que c'est exagéré, à vous de vous faire une idée.
5,0
 Publiée le 13 septembre 2010
Tout le temps cité parmi les plus grands films du cinéma, Casablanca est bel et bien un grand film et mérite cet honneur. Pour moi, quelques films lui sont supérieurs quand même, notamment du point de vue des dialogues. Maintenant ce film au casting parfait, à sa bande originale superbe et aux très beaux plans est un régal. Curtiz réussi à trouver le juste milieu entre romance, drame et comique sans jamais tomber à un seul moment dans la niaiserie. Ma scène préférée restera celle ou « la marseillaise » est chanté chez Rick, une scène très touchante. La fin à un côté dramatique, mais et finalement assez optimiste avec un dernier dialogue sur un ton d'humour. Emouvant, touchant, comique, dramatique, Mythique.
5,0
 Publiée le 30 octobre 2013
Quel Film!!!, ça faisait une éternité que je voulais voir ce chef d’œuvre et je n'ai vraiment pas été déçu. L'histoire est magnifique et n'a pas du tout vieillie, les acteurs sont tous merveilleux et la fin est bouleversante. Ce film est à la fois poétique, dramatique, romantique, à suspense...Le genre de film qu'il est de plus en plus rare de trouver au cinéma de nos jours. A voir absolument!!!
5,0
 Publiée le 1 mai 2014
Depuis le temps que je devais voir ce film, à force de le laisser prendre désespérément la poussière dans mon disque dur, grand bien m'en a pris de me lancer ... "Casablanca" est considéré par une grande majorité de cinéphiles aguerris comme un des plus grands chefs d'œuvres du cinéma, véritable pièce historique tournée en 1942 traitant au même moment des enjeux de la seconde guerre mondiale. L'histoire se place dans la ville de Casablanca au Maroc, contrôlée par Vichy, où Rick Blaine (Humphrey Bogart), un américain expatrié propriétaire d'un night-club, se retrouve confronté à son ancien amour Isla (Ingrid Bergman), alors épouse du résistant Victor Laszlo, qui lui doit fuir le pays et demande de l'aide. Rick devra inexorablement faire un choix entre amour et devoir. La scénario est absolument passionnant de bout en bout, admirablement bien écrit avec une multitude de thématiques très bien abordées, les dialogues sont percutants servit par une mise en scène frôlant la perfection. L'interprétation est tout bonnement dantesque avec un Humphrey Bogart au sommet, cigarette au bec et au charisme éblouissant à chacune de ses apparitions, de même pour Ingrid Bergman au visage d'ange magnifiée par cette photographie sublime. Un couple à l'amour impossible qui nous offre une romance tortueuse sous fond de suspense, tout les ingrédients sont là, le seul petit défaut que je pourrais donner au film c'est un léger manque de rythme dans certaines scènes de la dernière demi heure, mais rien de bien grave. La réalisation de Michael Curtiz est très appliquée et inspirée, nous offrant quelques plans d'une grande beauté, cet esthétisme si particulier du cinéma des années 40-50 nous transporte littéralement, tout comme ce morceau magique "As Time Goes By". On a aussi notre lot de moments cultes comme la Marseillaise qui couvre un chant nazi ou ce final au dénouement déchirant sur le tarmac. "Casablanca" est vraiment un superbe film, un chef d'œuvre du 7ème art qui mérite amplement son statut.
5,0
 Publiée le 23 juillet 2011
Directement dans la liste des films éternels. Un vrai bijoux servit par un casting parfait.
2,5
 Publiée le 9 novembre 2007
Probablement le film le plus mythique de l'histoire du cinéma. Casablanca est avant tout un film de propagande, et ça se voit. Contrairement au Colonel Blimp ou à To be or not to be, ici les ficelles sont assez épaisses, la morale (s'allier avec les loosers mais sympathiques français contre les affreux allemands) paraît aujourd'hui grossière pour celui qui prend la peine de prendre du recul par rapport à la légende, les clichés pleuvent (non, le Casablanca de l'époque ne ressemblait pas à ça!). La mise en scène est classique, propre, sans inventivité ni génie. Un bon film, chouette à suivre, avec ses défauts et son âge. Le plus drôle finalement, c'est de voir à quel point certaines personnes peuvent faire preuve de mauvaise foi pour défendre ce film (celui-ci n'y est pour rien ^^). Bergman, sublime, se cantonne au rôle de poupée, qui n'est là que pour être aimée (elle n'y est pour rien, les rôles de femmes à Hollywood à l'époque étaient bien peu riches). Bogart joue ce rôle qu'il a tant joué et qui est bien fade. Henreid par contre est bon. La scène de la lutte en chantant est culte, mais le final est assez grossier. Cette période a vu une pléthore de films bien meilleurs.
5,0
 Publiée le 12 juillet 2014
Comment ne pas tomber sous le charme d'une Ingrid Bergman resplendissante sous l'air de "As Time Goes By" interprété par le très fidèle Sam dans le film. D'ailleurs la B.O de Casablanca est envoûtante, ce son jazzy du Rick's Café Américain est immersif, on capte l'ambiance de l'instant présent, et les moments forts en sentiments, comme le flashback parisien, n'en sont que plus éloquents. Pour parler d'un autre moment fort introduisant une chanson, je citerai simplement le passage patriotique lorsque tout le Rick's Café se met à chanter la Marseillaise en cœur, sous la baguette du résistant Laszlo, pour couvrir le chant allemand "Die Wacht Am Rhein". Un passage émouvant. Le scénario est solide, et captivant par ailleurs, surtout lorsque l'on sait que se film date de 1942, soit en pleine guerre, ou la même année que la tristement célèbre rafle du Vél'D'Hiv. Les situations s’enchaînent, et Michael Curtiz sait très bien jouer avec le suspense et nous sort quelques retournements de situations inattendues. Mais le magnétisme de Humphrey Bogart et Ingrid Bergman ne vient que confirmer que Casablanca est l'un des plus beau film du 7ème art. Bogart avec son personnage de patron de "night-club" cynique et à la fois sensible (surtout à la belle Ilsa) nous prouve encore une fois qu'il fait partie des légendes de la première heure, et quant à Ingrid Bergman... la classe absolue, une palette d'actrice exceptionnelle, l'amour tumultueux que se porte leurs personnages nous laisse espérer une belle porte de sortie, puis vient l'aéroport, spoiler:  Magnifique. "Casablanca" a une grande force, dont cette dernière est très visible sur la scène finale, la fin est quand même très émouvante on en aurait presque un peux les yeux embués, et là, paf, notre bon vieux Rick nous sort une réplique qui nous décroche un sourire... En bref se film mérite bien d'être parmi les meilleurs films du 7ème art. La performance d'Ingrid Bergman et Humphrey Bogart est admirable (je vais être à court d'adjectifs élogieux !), mais pas seulement, car les seconds rôles sont bien garnis et biens travaillés (surtout le capitaine Renault). Le scénario est accrocheur avec une belle photographie représentative du cinéma des années 40/50. Et quelle B.O ! Tout simplement culte.
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Modifié le  - Publié le  | AFP


"Nous aurons toujours Paris": le film "Casablanca" a 75 ans © AFP/Archives / Gabriel BOUYS



"Casablanca" : vie et légende du film le plus aimé d'Hollywood



Ingrid Bergman et Humphrey Bogart dans
Ingrid Bergman et Humphrey Bogart dans "Casablanca" (1942). (Getty Images)

 Cette semaine, le film dont on ne se lasse pas.



On entend l'avion qui décolle. Humphrey Bogart et Claude Rains s'avancent, dans un brouillard de conte de fée, et le flic de Vichy murmure: «C'est le début d'une grande amitié». Fondu au noir. Une petite larme, et on sort de la projection de «Casablanca» avec le cœur d'une fleuriste, l'âme mélancolique et la certitude que tout se règle en dialogues d'une ligne. «Rick, pourquoi êtes-vous venu à Casablanca? - Pour les eaux.- Quelles eaux? On est au milieu du désert. - J'ai été mal informé». C'est du gravé dans le marbre, du ciselé Praxitèle, de l'alésé au laser de combat. Noah Isenberg, professeur de média à New York, raconte tout, dans «We'll always have Casablanca», le livre de base pour les amoureux du film de Michael Curtiz.

Tout a commencé par une pièce de théâtre, «Everybody Comes to Rick's», de Murray Burnett et Joan Alison (1940). Sitôt acheté par la Warner, le machin est réécrit, c'est la règle, au studio: deux frangins, Julius et Philip Epstein, s'y collent. Puis, selon la méthode habituelle, le scénario est retouché par d'autres galériens: Howard Koch («Sergent York») rajoute des allusions politiques. Puis Casey Robinson («Capitaine Blood») bidouille quelques scènes. La Warner propose un casting: Ann Sheridan et Ronald Reagan. Celui-ci étant un peu fade, on sollicite George Raft et Jean-Pierre Aumont. Bogart est disponible, finalement, c'est lui qui prend, un peu perplexe: «Je sais pas trop de quoi ça parle».

Suite des opérations: Ann Sheridan est trop sexy, et des noms d'actrices défilent, Michèle Morgan, Edwige Feuillère, Hedy Lamarr. Quand Ingrid Bergman est engagée (elle ne coûte pas cher), le scénario n'est pas terminé. Elle demande au metteur en scène, Michael Curtiz, un Hongrois colérique (il tire des coups de feu en l'air quand il est mécontent): «Je pars avec qui, à la fin? Mon amant ou mon mari?», Curtiz répond: «Euh... Je sais pas». Elle: «Mais je joue le rôle comment, alors? - Jouez-le... entre deux».

Sans le savoir, Curtiz a donné un chef d'œuvre


Claude Rains (le capitaine Renault), acteur d'une classe folle, est en fait un alcoolique total, issu d'une famille de dix enfants, affligé d'un accent cockney dément (qu'il maîtrise). Conrad Veidt, qui joue le nazi, est marié à une juive, et a fui l'Allemagne hitlérienne (il va mourir juste après le tournage, sur un terrain de golf). Paul Henreid, dans le rôle du mari de Bergman, se prend pour une star et exige d'être en haut de l'affiche. Accessoirement, il fait placer des micros dans la loge de Curtiz, de façon à ce que toute l'équipe écoute les après-midis salaces du metteur en scène en compagnie de starlettes enthousiastes. Le tournage est stressant: Bogart picole dur («Il est sympa jusqu'à 11h30 du matin. Après, il se prend pour Bogart», dit le cantinier).

Dooley Wilson, le musicien qui chante «As Times goes by», ne sait pas jouer du piano. Il propose de jouer de la batterie (c'est sa spécialité). Les soixante-quinze acteurs du film sont presque tous des immigrants, personne ne parle la même langue (Dalio, Bergman, Henreid, Rains, Peter Lorre, Madeleine Lebeau etc.), le scénario reste en panne, et la censure s'en mêle. Ingrid Bergman devient une femme adultère, si elle reste avec Bogart à la fin. Pas question, vous allez me gommer cette immoralité. Et puis elle est plus grande que Bogart, ça va faire bizarre s'ils s'embrassent, elle doit se pencher. On monte Bogart sur une petite caisse. Finalement, c'est dans la boîte, une production Warner parmi tant d'autres. Mais non: sans le savoir, Curtiz a donné un chef d'œuvre.

Qu'est ce qui fait la magie - éternelle - de «Casablanca»? Noah Isenberg conclut:
A chaque fois que je le regarde, c'est un film qui me donne de l'espoir».
Pouvoir de l'illusion: la dernière scène, si belle, est un trucage. L'avion, au fond, est une maquette. Et les silhouettes, dans le brouillard, sont petites. En effet de la perspective? Non. Ce sont des acteurs nains.
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François Forestier 


We'll always have Casablanca

The Life, the Legend and Afterlife of Hollywood's Most Beloved Movie,
par Noah Isenberg,
W.W. Norton & Company, 334 p., 2018, 27,95 $

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UN CAFÉ, DES IDÉES, L'ADDITION (6/11)

Le Rick’s Cafe, un ersatz de «Casablanca»







Si vous avez vu Casablanca, le film tourné en 1942 par Michael Curtiz, vous vous souvenez sûrement du Rick’s Cafe, où se déroule la majeure partie de l’intrigue. C’est là qu’Ingrid Bergman retrouve Humphrey Bogart. C’est là que Sam, le pianiste, joue As Time Goes by. Et c’est là qu’Ingrid Bergman prononce une des répliques les plus célèbres du cinéma : «Play it again, Sam !»
Sauf qu’elle ne le dit à aucun moment du film. Cette phrase compte parmi les quelques répliques cultes du cinéma qui n’ont jamais été prononcées. Comme le fameux «Come with me to the casbah !» que Charles Boyer n’adresse pas à Hedy Lamarr dans Casbah, le remake de Pépé le Moko tourné à Hollywood en 1938 - qui est une des sources d’inspiration de Casablanca. Casablanca, Alger : le cinéma américain aime alors conjuguer l’exotisme oriental au pittoresque français pour installer une ambiance romantique et érotique.

Un night-club huppé quoiqu’interlope



L’action de Casablanca se déroule en décembre 1941, dans la ville la plus européenne du Maroc, alors soumis au régime de Vichy. Ouverte sur l’Atlantique, elle est le lieu de tous les trafics : s’y croisent espions, escrocs, et réfugiés de toutes les nationalités, sous le regard de la police de Vichy et des représentants de l’autorité allemande. Ce petit monde se retrouve au Rick’s Cafe, à la recherche d’argent, d’informations ou d’un visa pour le Portugal et ensuite l’Amérique. Everybody Comes to Rick’s, tel est le titre de la pièce dont le scénario est inspiré. Rick, le propriétaire de ce night-club huppé quoiqu’interlope, est incarné par un magistral Humphrey Bogart qui, sous ses allures cyniques et dégagées, cache un cœur d’artichaut. Ronald Reagan, appelé sous les drapeaux, aurait décliné le rôle. On doit s’en réjouir sur le plan cinématographique, mais l’histoire du monde en aurait peut-être été changée…
Rick s’est mal remis de l’histoire d’amour qu’il a vécue en juin 1940 à Paris avec Ilsa, jouée par Ingrid Bergman, qui se croyait veuve d’un résistant tchèque. Un flash-back les montre juste avant l’entrée des troupes allemandes dans la capitale, attablés au Café Pierre, qui sert des «liqueurs de marque», puis au café la Belle Auroreétablissements typiquement parisiens dont le caractère intime, pittoresque et populaire contraste avec l’élégance internationale du Rick’s Cafe. Quand Ilsa apprend que son mari n’était finalement pas si mort que cela, elle disparaît pour le retrouver, sans rien dire à Rick : désespéré, celui-ci part pour le Maroc. Et ne voilà-t-il pas qu’Ilsa et son époux, poursuivis pas les Allemands, se présentent au Rick’s Cafe pour y négocier leur passage vers l’Amérique… Je ne vous raconte pas le dénouement, mais sachez que Rick se montre noble et généreux et qu’il est tout indiqué de pleurer à la fin du film.




Le Rick’s Cafe inauguré en 2004 à Casablanca est aussi un lieu politique, conçu en réponse au terrorisme islamique et à la politique étrangère de l’administration Bush. Ce lieu cosmopolite, géré par une femme américaine, fréquenté surtout par des touristes et où l’on sert de l’alcool constitue une vitrine de la modernité occidentale, et donc une cible potentielle dans un pays où les lieux touristiques ont été l’objet d’attentats terroristes (ainsi à Marrakech, contre le café Argana sur la place Jemaa el-Fna en avril 2011). Il est l’objet de mesures de sécurité vigilantes.
Cet enjeu échappe probablement aux touristes qui s’y rendent. Pour eux, il s’agit essentiellement d’un pèlerinage romantique et teinté de nostalgie, qui fonctionne à trois niveaux : c’est l’endroit de l’amour impossible entre Rick et Ilsa, c’est un haut lieu de l’histoire du cinéma américain, et c’est un retour vers les années 40. Le Rick’s Cafe est par ailleurs un restaurant haut de gamme dans un décor soigné, où on joue du jazz et sert des cocktails et une nourriture occidentale sophistiquée. Le dress code interdit les jeans déchirés, les sacs à dos et les minijupes. Il s’agit plus d’assurer le standing du lieu que d’éviter l’anachronisme, mais on reste dans le ton du night-club du film. Les pauvres et les autochtones sont encore moins à leur place dans le Rick’s Cafe d’aujourd’hui que dans celui de 1942.
Le Rick’s Cafe répond parfaitement à la définition que Jean Baudrillard donne d’un simulacre : c’est la copie d’un lieu qui n’a jamais existé. Ou, plus précisément, qui n’a eu d’existence qu’imaginaire. C’est loin d’être un cas unique. Les rues et les cafés de Montmartre copient le Fabuleux destin d’Amélie Poulain (Jean-Pierre Jeunet, 2001) ; ceux du quartier du Panier à Marseille, Plus belle la vie (France 3, depuis 2003). On ne compte pas les Central Perk inspirés du fameux café de la série Friends (NBC, 1994-2004). A Disneyland Paris, vous pouvez manger au Bistrot Chez Rémy, fidèle à l’univers de Ratatouille (Brad Bird, 2007) et qui ressemble beaucoup au Café Pierre et à la Belle Aurore de Casablanca.
Le Bistrot Chez Rémy construit à Disneyland et le Rick’s Cafe ouvert à Casablanca sont-ils inauthentiques ? Pas plus que tous les cafés Procope ou Pouchkine, qui cherchent à évoquer un imaginaire qui attire et satisfasse leurs clients. Dès qu’un décorateur s’en mêle, le café devient la copie de quelque chose. Dans l’Etre et le Néant (1943), Jean-Paul Sartre décrivait un garçon de café parisien qui en faisait un peu trop, jouant au garçon de café. Si les cafés sont des décors et les garçons de café des acteurs, le Rick’s Cafe est davantage la règle que l’exception.

Casablanca


Context






FURTHER STUDY CONTEXT

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