cinéaste américain (La Crosse, Wis., 1909 - Londres 1984).
Dictionnaire du Cinéma
Édition 2001
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Comme Elia Kazan et Orson Welles, Joseph Losey est un enfant des années 30. Il a été formé dans cette période historique mouvementée où l'on ne répugnait ni aux idées générales ni à l'engagement politique. Comme eux également, il fit ses premières armes au théâtre. Mais on sent moins chez lui l'héritage de la scène, comme si ses expériences dramatiques ainsi que sa collaboration avec Brecht (dont il créa Galileo Galilei à Los Angeles en 1947) lui avaient permis plus tard d'enrichir son langage cinématographique à partir d'une réflexion sur la scénographie et le travail des comédiens. On trouve bien une certaine théâtralité dans l'œuvre de Losey, mais elle est fondue dans un style d'une remarquable fluidité.
Il est né dans une vieille famille anglo-saxonne du Middle West et n'a jamais caché l'éducation puritaine qu'il reçut et qui marqua durablement le contenu de ses films, tout en expliquant sa propension à la fable et à l'allégorie. Élevé dans un milieu très cultivé, il abandonne vite des études de médecine et s'inscrit au groupe théâtral des Dartmouth Players en 1926. Pendant les vingt années suivantes, il sera associé aux activités de la scène. D'abord assistant régisseur puis régisseur, il débute dans la mise en scène avec Little Ol'Boy d'Albert Bein en 1933. En 1936, il contribue à la création du Living Newspaper, spectacle d'avant-garde à forte coloration politique, et règle la production de Triple a Plowed Under et Injunction Granted ! L'année suivante, il dirige un cabaret politique. Mais, pendant toute cette période, Losey multiplie les voyages et les activités de toute sorte. Il est un temps journaliste en free-lance, critique théâtral et littéraire, puis se rend en 1935 en Suède, en Finlande et en URSS pour un voyage d'études. À Moscou, il est fortement impressionné par le théâtre soviétique et entre en contact avec les théories de Piscator et la pratique de Meyerhold.
À la fin des années 30, Losey fait ses premières armes au cinéma par le biais de films de commande. Il réalise en 1939, pour la foire mondiale de New York, un film de marionnettes, Pete Roleum and His Cousins, puis en 1941, pour le département d'État, deux courts métrages, A Child Went Forth et Youth Gets a Break. En 1942, il réalise 90 émissions de radio de 30 minutes pour la NBC et la CBS, puis en 1945 un film éducatif pour la MGM, A Gun in His Hand. Comme il ne cesse par ailleurs de travailler pour le théâtre, c'est un homme riche en expériences artistiques diverses qui part pour Hollywood en 1947 afin d'y diriger son premier film, le Garçon aux cheveux verts (The Boy With Green Hair,1948), produit par la RKO, dont le chef de production Dore Schary accueillait volontiers les talents neufs et originaux. Dès ce premier film, fable sur le droit à la différence (avec la menace atomique en arrière-plan), Losey témoigne d'une grande maîtrise et révèle quelques traits qui deviendront des constantes de son art : un sens aigu de la souffrance infligée aux êtres vulnérables, une réflexion sur les rapports au sein de la société, une plongée dans les méandres de la conscience, un sens très physique de la réalité et de l'irrémédiable solitude humaine. En ce sens, même s'il est vrai que le style de Losey évoluera vers une plus grande sophistication, voire un certain baroque, il est artificiel de diviser son œuvre en périodes, sauf pour d'évidents repères biographiques. Sa production américaine offre déjà toutes les preuves de son talent et de sa maturité. Haines (The Lawless, 1950), le Rôdeur(The Prowler, 1951), M (id., id.), la Grande Nuit (The Big Night, id.) appartiennent tous plus ou moins au genre du film criminel. Qu'ils racontent une chasse à l'homme menée contre un jeune Mexicain dans le sud de la Californie, une histoire d'adultère et de meurtre, la fuite d'un meurtrier menacé de lynchage (dans un remake brillant du chef-d'œuvre de Fritz Lang) ou la découverte par un adolescent de la vérité sur son père, ces premiers films de Losey imposent un cinéaste soucieux de la lumière, des angles de la caméra, des mouvements des acteurs dans l'espace, donc de mise en scène. C'est ce qui le fit remarquer par un groupe de jeunes cinéphiles français regroupés autour du cinéma le Mac-Mahon et qui imposèrent le nom de Losey, inconnu dans son propre pays, à la fin des années 50.
Entre-temps, le cinéaste avait dû connaître nombre de vicissitudes. Alors qu'il tournait en Italie Un homme à détruire (Imbarco a mezzanotte / Stranger on the Prowl,1952), il est sommé de venir comparaître devant la Commission des activités antiaméricaines. Connu pour ses idées de gauche et se rendant compte de l'atmosphère nouvelle qui régnait aux États-Unis avec la vague grandissante du maccarthysme, Losey préfère l'exil, s'installe à Londres et signe sous des noms d'emprunt deux petits thrillers, La bête s'éveille (The Sleeping Tiger, 1954) et l'Étrangère intime (The Intimate Stranger, 1956).
Avec Temps sans pitié (Time Without Pity, 1957) s'ouvre la période la plus riche de l'œuvre de Losey, qui durera quinze ans et correspond à l'âge d'or du cinéma outre-Manche. Ses premiers films anglais retrouvent le ton et les préoccupations de son travail à Hollywood, hormis Gypsy (The Gypsy and the Gentleman, 1958), film en costumes dont, par ailleurs, la couleur est assez médiocre. Mais Temps sans pitié, l'Enquête de l'inspecteur Morgan (Blind Date, 1959), les Criminels(The Criminal, 1960) et les Damnés (The Damned,1961) sont des films sombres, durs, forts, d'un pessimisme amer avec de brusques accès de lyrisme et un sens du bonheur fugace qui viennent tempérer la noirceur existentielle du constat. Ils ont tous un thème explicite : la peine de mort, l'action de la police, le monde des prisons, la menace atomique. Mais, ce qui intéresse avant tout le cinéaste, ce sont les rapports personnels (père-fils, homme-femme) et le problème de l'identité individuelle. Avec Eva (Ève, 1962), le tournant est pris. Ce film, librement adapté de James Hadley Chase, mutilé et en partie renié par son auteur, est néanmoins une de ses réussites les plus incontestables. Losey ne s'appuie même plus sur l'alibi d'un « grand » sujet, héritage des films sociaux américains, mais affronte directement l'enfer du couple dans une Venise hivernale et glacée. Il poursuit plus avant ses recherches sur l'architecture comme partie intégrante de l'action, utilise les miroirs et les statues en contrepoint au drame qui se joue entre Jeanne Moreau et Stanley Baker. L'attirance visible pour les rapports sadomasochistes et la déchéance est corrigée par un regard lucide sur la société qui sécrète ces comportements. Avec l'aide de Harold Pinter, maître du non-dit et de l'inexpliqué, Losey poursuivra cette recherche dans les années 60 avec trois œuvres qui sont parmi les meilleures qu'il ait tournées : The Servant(1963) ; Accident (id., 1967) ; le Messager (The Go-between, 1971). Ce dernier film, Palme d'or au festival de Cannes en 1970, marque l'apogée de la réputation de Losey. Mais il ne faut pas négliger, face à la trilogie pintérienne, des films contemporains où un maniérisme parfois exacerbé s'allie curieusement à une vigueur de style et une clarté d'exécution étonnantes : Boom(Boom !, 1968) et Cérémonie secrète (Secret Ceremony, id.).
Les années 70, avec la crise qui secoue le cinéma britannique, marqueront pour Losey un nouvel exil. Il tourne en Espagne Deux Hommes en fuite (Figures in a Landscape, 1970), au Mexique et en Italie l'Assassinat de Trotski (The Assassination of Trotsky, 1972), en Norvège Maison de poupée (A Doll's House, 1973). En 1976, il s'installe en France, où il réalise M. Klein,prodigieuse enquête sur l'identité – la France de l'Occupation y devient un labyrinthe kafkaïen –, et les Routes du Sud (1978). Pour la Gaumont, il tourne en Italie l'opéra filmé Don Giovanni (1979), l'une des trois grandes réussites du genre avec la Flûte enchantée de Bergman et Carmen de Francesco Rosi. La Truite(1982), d'après le roman de Roger Vailland, est une déception et, après cet échec, Losey retourne en Angleterre, où il met en scène Steaming et meurt à la fin du montage.
Si Losey est incontestablement un des grands cinéastes de son temps, ses films, en particulier dans la dernière décennie, sont d'une réussite inégale. Les aléas de l'exil et de l'errance, les problèmes de la production internationale « éclatée » et les faiblesses de certains scénarios dont il est tributaire (Losey n'écrit jamais ses propres films) expliquent certaines baisses de régime. Mais cette œuvre massive (plus de 30 films) témoigne des pouvoirs du cinéma pour explorer les complexités de l'homme moderne. Chez Losey se conjuguent un esprit dialectique formé à l'école marxiste et une morale puritaine qui voit volontiers le monde comme une opposition manichéenne entre le Bien et le Mal. De cette contradiction naît la richesse d'un cinéma qui excelle à montrer les duels mortels que se livrent des individus dans un lieu fermé. L'île de Boom, la demeure de Chelsea du Servant, la maison gothique de Cérémonie secrète, la prison des Criminels, l'Oxford d'Accident deviennent des microcosmes dans lesquels les injustices du monde – injustices sociales mais aussi métaphysiques – sont éclairées par un poète et un moraliste.
Autres films :
A Man on the Beach (CM : 1955) ; Pour l'exemple (King and Country, 1964) ; Modesty Blaise (id.,1966); Galileo (1974); Une Anglaise romantique (The Romantic Englishwoman, 1975) ; Steaming (1985)
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Filmografie selectiva
1963 : The Servant
1964 : King & Country
1971 : The Go-Between
1972 : The Assassination of Trotsky
1973 : A Doll's House
1975 : The Romantic Englishwoman
1976 : Mr. Klein
1979 : Don Giovanni
Joseph Losey
(1909-1984)
31 films
Pour Gilles Deleuze, Joseph Losey est le troisième grand auteur naturaliste, à l'égal de Stroheim et de Bunuel.
Ce qui apparaît d'abord chez Losey, c'est une violence très particulière qui imprègne ou emplit les personnages et qui précède toute action (un acteur comme Stanley Becker - Les criminels, Eva, Accident- semble doué de cette violence qui le prédestine à Losey). C'est le contraire de la violence d'action, réaliste. C'est une violence en acte, avant d'entrer en action ; c'est une violence non seulement intérieure ou innée, mais statique, dont on ne trouve d'équivalent que chez bacon en peinture, lorsqu'il évoque une émanation" qui se dégage d'un personnage immobile, ou chez Jean Genêt en littérature, quand il décrit l'extraordinaire violence qui peut habiter une main immobile au repos. Temps sans pitié présente un jeune accusé, dont on nous dit qu'il est non seulement innocent, mais doux et affectueux ; et pourtant le spectateur tremble, autant que le personnage tremble lui-même de violence, tremble sous sa propre violence contenue.
En second lieu, cette violence originaire, cette violence de la pulsion, va pénétrer de part en part un milieu donné, un milieu dérivé qu'elle épuise littéralement suivant un long processus de dégradation. Losey aime à choisir à cet égard un milieu "victorien", cité ou maison victoriennes où le drame se passe, et où les escaliers prennent une importance essentielle en tant qu'ils dessinent une ligne de plus grande pente. La pulsion fouille le milieu, et en connaît d'assouvissement qu'en s'emparant de ce qui semble lui être fermé et d'appartenir en droit à un autre milieu, à un niveau supérieur.
D'où la perversion chez Losey, qui consiste à la fois dans cette propagation de la dégradation, et dans l'élection, ou le choix du "morceau" le plus difficile à atteindre. The servant témoigne de cet investissement du maître et de la maison par le domestique. C'est un monde de prédateurs : Cérémonie secrète fait précisément affronter plusieurs types de prédateurs, le fauve, les deux rapaces, et l'hyène, humble, affectueuse et vengeresse. Le messager multiplie ces processus, puisque non seulement le fermier s'empare de la fille du château mais les deux amants s'emparent de l'enfant, contraint et fasciné, le pétrifiant dans son rôle de go-between, exerçant sur lui un étrange viol qui redouble leur plaisir.
Les personnages de Losey ne sont pas de faux durs, mais de faux faibles : ils sont condamnés d'avance par la violence qui les habite, et qui les pousse à aller jusqu'au bout d'un milieu que la pulsion explore, mais au prix de les faire disparaître eux-mêmes avec leur milieu. Plus encore que tout autre film de Losey, M. Klein est l'exemple d'un tel devenir.
On a beaucoup commenté dans M. Klein, le rôle du double et du cheminement de l'enquête. ces thèmes nous semblent secondaires, et subordonné à l'image pulsion, c'est à dire à cette violence statique du personnage qui n'a pour issue dans le milieu dérivé qu'un retournement contre soi, un devenir qui le mène à la disparition comme à l'assomption la plus bouleversante
Inséparable des milieux dérivés les mondes originaires ont des traits particuliers qui appartiennent à son style. Ce sont des espaces qui appartiennent aux actes et geste de la pulsion. Le monde originaire communique avec les milieux dérivés, à la fois comme prédateur qui y choisit ses proies, et comme parasite qui en précipite la dégradation. Le milieu c'est la maison victorienne et le monde originaire, c'est la région sauvage qui la surplombe ou qui l'entoure. Les mondes originaires peuvent aussi être surplombants : la haute terrasse de Boom et surtout la falaise des Damnés. Les falaises de Portland, leur paysage primitif et leurs installations militaires, leurs enfants mutants radio-actifs, les grandes figures d'oiseaux et d'hélicoptères, les sculptures, le gang à moto dont les guidons sont comme des ailes sont les figures du monde originaire qui conduisent à des actions perverses dans le monde dérivé du "le minable style victorien de la petite station balnéaire de Weymouth". Ils sont parfois détachés horizontalement des milieux dérivés sous forme de labyrinthes, la Venise de Eva une péninsule qui ressemble à une extrémité du monde, le Norfolk du messager, le jardin à l'italienne pour Don Giovanni, le parc désaffecté où le héros de Temps sans pitié a installé son entreprise de circuit automobiles, un simple square de gravier comme dans The servant, un terrain de cricket et bien sûr les tunnels de M. Klein notamment ceux du vélodrome d'hiver.
Né le 14 Janvier 1909 à La Crosse, Wisconsin (Etats-Unis). Décédé le 22 Juin 1984 à Londres (Angleterre).
Après avoir effectué de brillantes études de médecine à l'Université de Dartmouth, puis de littérature anglaise à la prestigieuse Université d'Harvard, Joseph Losey signe en 1938 de petits courts, financés par la Fondation Rockfeller. Il réalise l'année suivante un court-métrage d'animation, Petroleum and his cousins, commandé par la Standard Oil Company. Après un passage à la radio durant la guerre, il voyage en Allemagne pour travailler aux côtés de Bertolt Brecht, qui aura une profonde influence sur son oeuvre (avec notamment l'adaptation de la pièce Galilée).
Lorsqu'il tourne Le Garçon aux cheveux verts, une parabole sur le racisme en 1948, il est déjà membre du Parti Communiste américain. Cet engagement se traduit également à l'écran avec Haines (1950), ou le remake du film de Fritz Lang, M le Maudit (1951). Ses films sont des drames sociaux emprunts à la fois d'un réalisme brechtien et d'une réthorique marxiste. Il est dans un registre nettement moins politique et plus "léger" avec Le Rodeur.
Lorsque le Maccarthysme bat son plein aux Etats-Unis en 1952, il est placé en tête de la liste noire. La carrière américaine du cinéaste prend fin. Il choisit alors de se réfugier en Angleterre. Après deux ans d'inactivité, il recommence à tourner des films sous pseudonyme, avant de retrouver son vrai nom en 1956 avec Temps sans pitié. Auteur d'un style où la distanciation se mélange à l'ironie, où l'allégorie politique côtoie lucidité sociale, Losey retrouve la maestria de ses années américaines dans des films comme Eva (1962), dans lequel joue Jeanne Moreau.
En 1963, il réalise l'un de ses chefs-d'oeuvre : The Servant. Reposant sur un duo d'acteurs époustouflants : James Fox l'aristocrate et Dirk Bogarde en majordome pervers, le film inaugure une lignée thématique présentant la destruction d'un être par un autre.
Après Pour l'exemple, un féroce réquisitoire contre la guerre, Losey réalise Accident, sur un scénario du dramaturge Harold Pinter, que beaucoup considèrent comme son chef-d'oeuvre. Cérémonie secrète (1968) poursuit le conflit entre deux personnages (Elizabeth Taylor et Mia Farrow) dans un univers clos. En 1970, son Messager (Palme d'Or à Cannes) séduit le public et la critique par sa subtilité et son raffinement.
Il atteint la maturité politique dans ses films avec L'Assassinat de Trotsky, qui marque sa première rencontre avec Alain Delon. Quatre ans plus tard, ils collaborent à nouveau sur le kafkaïen Monsieur Klein, l'un des plus grands rôles de l'acteur. Le film est récompensé en 1977 par le César du Meilleur film et le cinéaste reçoit le César du meilleur réalisateur. En 1979, Joseph Losey tente l'expérience de l'Opéra filmé avec Don Giovanni. Après La Truite, dans lequel Jeanne Moreau et Isabelle Huppert se donnent la réplique, Losey réalise en 1984 Steaming; une oeuvre inachevée puisqu'il meurt au cours du tournage.
Source : Gilles Deleuze, L'image mouvement, p.192-194
Filmographie :
1948 | Le garçon aux cheveux verts |
(The boy with green hair). Avec : Pat O'Brien, Dean Stockwell, Robert Ryan. 1h40.
Peter, jeune orphelin de guerre élevé dans une petite ville par son grand-père, se réveille un jour avec les cheveux verts. Il est alors victime de l'hostilité de toute al ville : quolibets, vexations, brimades. Il se fait tondre, puis s'enfuit, avant de comprendre qu'il lui faut trouver le courage de vivre avec les cheveux verts.
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1950 | Haines |
(The Lawless). Avec : Macdonald Careu , Gail Russell , John Sands. 1h23.
Une minorité mexicaine, spécialisée dans le ramassage des fruits et légumes, vit misérablement dans le quartier de Sleepy Hollow, à la périphérie de Santa Maria, petite ville rurale de la Californie du Sud. Les prolétaires mexicains refusent les heures supplémentaires insuffisamment payées. Au même moment, un incident banal attise la haine raciste. Après avoir grillé un feu rouge, un Mexicain a embouti la voiture de jeunes yankees. Une bagarre éclate dans un bal. Paul Rodriguez, un adolescent de dix-huit ans, frappe involontairement un policier et s'enfuit. Affolé, il vole une camionnette. La police parvient à arrêter le fugitif. La voiture qui ramène Paul fait une embardée et prend feu. Le conducteur meurt dans le brasier et Paul parvient à s'enfuir dans les dunes de galets. La presse à sensation s'empare du fait divers et déforme la réalité pour mieux exciter la population raciste. À la demande de sa collègue Sunny Garcia, le journaliste Larry Wilder s'intéresse à l'affaire et prend ouvertement la défense de Paul Rodriguez. Innocenté d'une fausse accusation de viol, Paul trouve refuge dans les locaux de la police, tandis qu'une foule haineuse saccage les bureaux du journaliste. Après la libération sous caution de Paul, Larry surmonte son découragement et rejoint Sunny dans son combat pour la tolérance et la vérité.
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1950 | Le rodeur |
(The prowler) . Avec : Van Heflin (Webb Garwood), Evelyn Keyes (Susan Gilvray), John Maxwell (Bud Crocker). 1h32.
Un soir, à Los Angeles, le policier Webb Garwood et son coéquipier Bud Crocker répondent à l'appel de Susan Gilvray, qui croit avoir entendu un voleur rôder autour de chez elle. Les policiers ne découvrent rien d'anormal, mais, peu après, Webb retourne chez Susan pour s'assurer, dit-il, que tout va bien. En fait, il est attiré par cette jeune femme belle et craintive, qui passe ses soirées seule car son mari William, un animateur de radio, travaille presque toujours de nuit....
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1951 | M le maudit |
(M). Avec : David Wayne (Martin Harrow), Howard da Silva (Carney), Luther Adler (Dan Langley), Martin Gabel (Charlie Marshall). 1h27.
Aux Etats-Unis, un sadique tue des enfants.
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1951 | La grande nuit |
(The big night) | |
1951 | Un homme à détruire |
(Stranger on the prowl) | |
1954 | La bête s'éveille |
(The sleeping tiger, signé : Victor Hanbury). | |
1955 | L'étrangeté intime |
(The intimate stranger, signé : Joseph Walton). | |
1956 | Temps sans pitié |
(Time without pity). Avec : Michael Redgrave (David Graham), Leo McKern (Robert Stanford), Ann Todd (Honor Stanford), Paul Daneman (Brian Stanford), Peter Cushing (Jeremy Clayton), Alec McCowen (Alec Graham), Renee Houston (Mme Harker), Lois Maxwell (Vicky Harker), Richard Wordsworth (Maxwell le MP), George Devine (Barnes l'éditeur). 1h25.
Écrivain alcoolique en cure de désintoxication, David Graham quitte le sanatorium pour aller au secours de son fils Alec, condamné à mort pour le meurtre d'une jeune femme. A l'aéroport, Graham est accueilli par Jeremy Clayton, l'avocat d'Alec qui lui apprend que le jeune homme doit être exécuté le lendemain. Graham va voir son fils à la prison et acquiert l'intime conviction qu'il est innocent. Résolu à faire sa propre enquête, l'écrivain rencontre Robert Stanford, le patron d'Alec, un constructeur d'automobiles, propriétaire de l'appartement dans lequel fut commis le crime. Puis Honor, la femme de l'homme d'affaires qui, par ses propos et son angoisse, trahit l'amour qu'elle éprouve pour Alec... Graham soupçonne très vite la vérité : Robert Stanford, violent et jaloux, est le véritable assassin; mais il refuse de se dénoncer. Pour sauver son fils, Graham choisit la seule possibilité qui lui reste : il se fait tuer accidentellement par Stanford et, devant des témoins, l'accuse de meurtre avant de mourir, L'exécution d'Alec est suspendue. L'homme d'affaires sera à son tour condamné pour un crime qu'il n'a pas commis...
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1957 | Gipsy |
(The gypsy and the gentleman). | |
1959 | L'enquête de l'inspecteur Morgan |
(Blind date, aux USA Chance Meeting). Avec : Hardy Kruger , Stanley Baker, Micheline Presle.
Jeune peintre d'origine hollandaise, Jan Van Rooyen vit à Londres et entretient des relations amoureuses avec Jacqueline Cousteau, une femme de la haute société plus âgée que lui. Ce jour-là, il est appréhendé dans l'appartement de Jacqueline par un policier qui l'accuse du meurtre de sa maîtresse. Tout accable Jan, ses relations avec la victime, une lettre prouvant une dispute quelques jours plus tôt entre les deux amants. Pour se disculper, Jan raconte à l'inspecteur Morgan l'histoire de ses relations avec Jacqueline. Jan l'avait rencontrée dans une galerie de peinture et Jacqueline avait insisté pour qu'il lui donne des leçons... Très vite, ils se sont aimés. Mais la passion de Jacqueline risquait fort de porter préjudice à sa situation sociale : Morgan découvre en effet, par l'intermédiaire de son chef direct, Sir Brian Lewis, que Jacqueline était entretenue par un diplomate important du nom de Fenton. Morgan va à l'aéroport en compagnie de Jan pour interroger Sir Howard Fenton à sa descente d'avion. Ils découvrent avec stupéfaction que Lady Fenton qui l'accompagne n'est autre que Jacqueline Au cours d'une confrontation, Lady Fenton avoue qu'elle avait assassiné la maîtresse de son mari, la vraie Jacqueline dont elle avait usurpé l'identité, en faisant porter les soupçons sur Jan...
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1960 | Les criminels |
(The criminal, ex-The concrete jungle). Avec : Stanley Baker (Johnny Bannion), Sam Wanamaker (Mike Carter), Grégoire Aslan (Frank Saffron), Margit Saad (Suzanne), Jill Bennett (Maggie), Rupert Davies (Edwards), Laurence Naismith (Mr. Town), John van Eyssen (Formby). 1h37.
Johnny Bannion vient de passer trois ans en prison. Il est accueilli à sa sortie par son ami Mike Carter qui lui propose le hold-up d'un champ de course. Johnny accepte et prépare son plan. Entre temps, il devient l'amant de Suzanne. Le hold-up a lieu et Johnny et ses complices s'emparent de 50 millions. Comme convenu, Johnny va cacher l'argent dans un champ en attendant que les recherches de la police soient abandonnées. Mais Maggie, son ancienne maîtresse, jalouse, l'a dénoncé et Johnny est de nouveau arrêté. Il rentre au bagne pour y purger quinze ans de détention. Mais ses complices convoitent le magot qu'il a caché. Suzanne devient la maîtresse de Carter qui dirige maintenant le gang. Furieux, Johnny s'évade avec la complicité d'un détenu. Mais c'est Carter qui en réalité a aidé à l'évasion pour l'obliger à révéler la cachette. Johnny parvient à échapper aux griffes de Carter avec la complicité de Suzanne. Dans le champ, Johnny va déterrer son trésor et s'enfuir avec elle. Mais Carter et ses hommes les ont suivis et Johnny est mortellement blessé. Tandis que les gangsters creusent désespérément le champ, Johnny meurt en emportant son secret...
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1962 | Eva |
(Ève). Avec : Jeanne Moreau (Eve Olivier), Stanley Baker (Tyvian Jones), Virna Lisi (Francesca), James Villiers (Alan McCormick). 1h52.
Tyvian Jones est de passage à Venise, à l'occasion du Festival cinématographique. Son livre vient d'être porté à l'écran. Cet être dur et sans scrupules jouit d'une réputation usurpée: il a publié sous son nom le travail littéraire de son frère qui vient de mourir. Il rencontre Eva, une Française qui a décidée d'être le prototype de la courtisane moderne...
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1963 | Les damnés |
(These are the damned). Avec : Macdonald Carey (Simon Wells), Shirley Anne Field (Joan), Viveca Lindfors (Freya Neilson). 1h36.
Dans un petit port britannique de la côte sud, l'Américain Simon Wells est dévalisé par une bande de blousons noirs dirigés par King. La soeur de ce dernier, Joan, qui a servi d'appât, prend la défense de Wells et s'enfuit avec lui à bord de son petit yacht. Un peu plus tard, caché dans une maison sur la falaise, le couple est retrouvé par King et sa bande...
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1963 | The servant |
(The servant). Avec : Dirk Bogarde (Hugo Barrett), James Fox (Tony), Sarah Miles (Vera), Wendy Craig (Susan). 1h52.
Jeune et séduisant aristocrate, Tony s'installe dans une luxueuse maison du XVIII, siècle à Londres et engage Hugo Barrett comme domestique. Barrett se révèle très vite un valet modèle, serviable, travailleur, discret, intelligent, et qui ne manque pas d'humour. Tony en est enchanté. Seule Susan, sa fiancée, n'apprecie pas l'empressement de Barrett et lui trouve quelque chose de malsain.
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1964 | Pour l'exemple |
(King and country). Avec : Dirk Bogarde , Tom Courtenay , Leo Mckern
En 1917, à Passchendaele, un village belge enfoncé dans la boue, un bataillon anglais a été relevé pour prendre quelques jours de détente. Hamp, un jeune soldat engagé volontaire, attend son jugement dans une cave transformée en cellule. Il a été arrêté par un caporal, alors qu'il fuyait loin du front, hagard, en proie à une commotion cérébrale. Pour le Conseil de guerre, présidé par le capitaine Midgley, cela s'appelle: désertion. Le capitaine Hargreaves assure la défense de Hamp. Pendant l'interrogatoire, les soldats spéculent sur le devenir de leur compagnon. Les témoins ont tous une raison de ne pas défendre Hamp. Celui-ci sera condamné à mort et fusillé un matin, à 5 h 30, juste avant le départ du bataillon qui doit remonter en première ligne.
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1966 | Modesty Blaise |
Avec : Monica Vitti (Modesty Blaise), Terence Stamp (Willie Garvin), Dirk Bogarde (Gabriel), Harry Andrews (Tarrant), Michael Craig (Paul), Clive Revill (McWhirter/Sheik Abu Tahir), Alexander Knox (Le religieux), Rossella Falk (Mrs. Fothergill), Scilla Gabel (Melina), Michael Chow (Weng). 1h59.
En dépit de son passé tumultueux Modesty Blaise est "invitée" par le Gouvernement britannique à protéger l'acheminement jusqu'au Moyen-Orient de diamants d'une valeur de cinquante millions de livres offerts au Sheik Abu Tahir, en échange d'une riche concession de pétrole. C'est alors qu'entre en scène le rusé et pervers Gabriel, un escroc international, dont les routes, dans le passé, ont souvent croisé celles de Modesty Blaise. Gabriel vit aujourd'hui entouré de criminels dans son repaire ultra-moderne, forteresse située sur un immense rocher surgi de la Méditerranée. À Amsterdam, Modesty accompagnée de Willie Garvin, son inséparable acolyte, sème le désordre au sein d'un véritable nid d'espions, de contre-espions, de maniaques et d'aventuriers. Parmi ceux-ci, un prestidigitateur assassin au service de Gabriel, un clown agent-secret qui périra de mort atroce, une adolescente terrorisée qui paiera de sa vie son affection pour Willie, et Paul Hagan, ancien amant de Modesty et qui travaille sur place pour le Chef des Services Secrets britanniques, Sir Gerald Tarrant. Les événements se précipitent. Modesty et Willie sont soupçonnés de détourner le butin à leur profit. Victime d'un odieux chantage, Willie devra plonger dans les eaux dangereuses, "cambrioler" le navire gouvernemental et rapporter les diamants à Gabriel qui retenait Modesty prisonnière à bord de son yacht. De retour dans l'île fortifiée, Gabriel condamne à mort nos deux héros, mais ceux-ci parviennent à s'échapper et à avertir les Services Secrets et leur ami, le sheik. Celui-ci, à la tête de ses troupes, au cours d'un violent combat dans les dunes, anéantira le gang.
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1967 | Accident |
(Accident). Avec : Dirk Bogarde (Stephen), Stanley Baker (Charley), Jacqueline Sassard (Anna), Michael York (William), Vivien Merchant (Rosalind), Delphine Seyrig (Francesca), Alexander Knox (Provost). 1h45.
William et sa fiancée Anna sont victimes d'un très grave accident de voiture alors qu'ils se rendaient chez Stephen, un professeur du collège où ils sont inscrits. William trouve la mort. Anna, qui conduisait, est recueillie par Stephen venu le premier sur les lieux. Stephen cache aux policiers la présence de la jeune fille et près d'elle, alors qu'elle se remet de ses contusions, se remémore les quelques semaines qui ont précédé le drame. A l'Université, la venue d'Anna, princesse autrichienne, a soulevé les passions. Stephen s'est senti immédiatement attiré par son charme. Mais tandis qu'Anna se fiançait à William, un jeune fils de Lord, Charley, un collègue de Stephen, en a fait sa maîtresse. De plus en plus troublé par la jeune fille, Stephen a tenté maladroitement de la séduire. Sur ces entrefaites, il a revu une ancienne maîtresse, Francesca, la fille du proviseur du collège... Stephen parviendra tout-de-même à ses fins auprès d'Anna. Mais au matin, il apprendra au téléphone que sa femme Rosalind vient d'accoucher... Après l'accident, Anna repartira dans son Autriche natale. Charley tentera vainement de la retenir et Stephen retournera à la vie familiale sans histoire qu'il poursuivait avant de la connaître...
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1968 | Boom ! |
(Boom !). Avec : Elizabeth Taylor (Flora Goforth), Richard Burton (Chris Flanders), Noel Coward (Le sorcier de Capri), Joanna Shimkus (Miss Black), Michael Dunn (Rudi), Romolo Valli (Docteur Luilo), Fernando Piazza (Etti), Veronica Wells (Simonetta). 1h53.
Flora Goforth, dont les maris successifs lui ont légué en mourant une immense fortune, s'est retirée pour l'été dans sa fastueuse demeure, au sommet de la montagne, sur une île volcanique de la Méditerranée. Elle règne en véritable tyran sur ses nombreux serviteurs, son docteur et les villageois qui vivent au pied de la montagne. Elle est condamnée, mais ne parvient pas à accepter le fait qu'elle va bientôt mourir. Elle passe ses heures de veille à dicter ses mémoires à sa secrétaire, protégée des intrus par son garde du corps nain, Rudy, et par une meute de chiens-loups. Mais un jour, Chris Flanders, ex-poète et gigolo, fait irruption dans son sanctuaire. On le surnomme l'Ange de la Mort, car ses visites à de riches et vieilles dames ont souvent eu pour " conséquences " la mort de celles-ci ! Flora est naturellement effrayée par cette réputation, mais elle désire également faire de Chris son dernier amant. Flora et Chris s'affrontent dans la vaste demeure. Ne parvenant pas à soumettre l'esprit indépendant de Chris, Flora l'invite dans son lit. Chris décline l'invitation, reprochant à Flora son manque de charité. Au moment fatidique, Chris ôte du doigt de Flora un énorme diamant. Puis, après lui avoir fermé les paupières, il laisse tomber le diamant dans un verre de vin et verse le contenu du verre dans la mer qui se brise éternellement contre les rochers de l'île.
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1968 | Cérémonie secrète |
(Secret ceremony). Avec : Elizabeth Taylor (Leonora), Mia Farrow (Cenci), Robert Mitchum (Albert), Peggy Ashcroft (Hannah), Pamela Brown (Hilda). 1h49. Leonora, une prostituée, se rend au petit matin sur la tombe de sa fille, morte noyée à l'âge de dix ans. Elle est suivie par une mystérieuse jeune fille, Cenci, qui l'entraîne bientôt dans la demeure étrange où elle vit seule. Cenci croit avoir retrouvé sa mère morte en Leonora qui lui ressemble étrangement. Leonora entre alors dans le jeu de Cenci, séduite par une vie sans problèmes. Mais Cenci est somnambule, mythomane, nymphomane. La tension augmente. Leonora fait la connaissance des deux tantes de Cenci qui hantent la splendide demeure. Elle rencontre Albert. second époux de Margaret, la mère de Cenci. Celui-ci favorise les jeux pervers et érotiques de Cenci qui l'accuse de l'avoir violée. | |
1970 | Deux hommes en fuite |
(Figures in a landscape). Avec : Robert Shaw , Malcolm Mcdowell , Henry Woolf.
Deux silhouettes progressent dans un paysage inondé de soleil. Mac Connachie, paysan rude d'une quarantaine d'années, et Ansell, citadin intellectuel qui sort de l'adolescence, fuient, les mains attachées derrière le dos, De caractères très différents, les deux hommes se supportent difficilement, mais doivent agir ensemble pour assurer leur survie. Avec une froide détermination, Mac Connachie n'hésite pas à tuer un inconnu qui possède une arme. Les fugitifs se libèrent de leurs liens et se procurent du ravitaillement. Mais ils sont repérés par les occupants d'un hélicoptère. Ayant trouvé un refuge provisoire sous la végétation d'une plantation, ils réussissent à échapper à l'incendie apocalyptique allumé par leurs poursuivants. L'hélicoptère harcèle les deux hommes, mais, au terme d'une lutte sans merci, le pilote est abattu. Savourant leur triomphe éphémère, Mac Connachie et Ansell parviennent à proximité d'un poste frontière sur la pente d'un massif enneigé. Alors qu'ils n'ont plus que quelques centaines de mètres à parcourir pour espérer une éventuelle liberté, Mac Connachie choisit de mourir dans un geste de défi aussi dérisoire que symbolique. Ansell, maintenant hors de portée de ses poursuivants, assiste à la disparition de son compagnon de fuite.
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1971 | Le messager |
(The go-between). Julie Christie (Marian), Alan Bates (Ted Burgess), Dominic Guard (Leo Colston enfant). 1h58.
Leo Colston à 13 ans lorsqu'il est invité à passer quelques jours dans la propriété du riche Marcus Maudsley. Pour le jeune garçon d'origine modeste, le château, les repas cérémonieux, l'armée des domestiques sont un enchantement; mais Leo est également attiré par Marian, la fille aînée des Maudsley, qui lui témoigne une sympathique attention...
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1972 | L'assassinat de Trotsky |
(The assassination of Trotsky). Avec : Richard Burton (Leon Trotsky), Alain Delon (Frank Jackson), Romy Schneider (Gita Samuels), Valentina Cortese (Natalia Sedowa Trotsky), Enrico Maria Salerno (Salazar), Luigi Vannucchi (Ruiz), Duilio del Prete (Felipe), Jean Desailly (Alfred Rosmer). 1h45. La villa proche de Mexico dans laquelle s'est réfugié Léon Trotsky est gardée jour et nuitparla police. Chassé d'U.R.S.S. en raison de divergences politiques, l'exilé vit là avec son épouse et des proches et poursuit, par l'écrit, sa polémique avec le gouvernement de son pays. Malgré la surveillance il échappe de justesse à un attentat mais une menace diffuse continue de peser sur la maison. Un jeune homme, Frank Jackson, qui se dit d'origine canadienne, souhaite entrer en contact avec Trotsky pour lui faire lire un article qu'il vient d'écrire. Mais il lui faut être introduit par des personnes dont la confiance est acquise au vieux leader bolchevik. Frank séduit Gita Samuels, ancienne secrétaire et toujours amie fidèle de Trotsky et qui, bien que follement amoureuse, ne manque pas de trouver souvent inquiétantes l'attitude comme la personnalité du jeune homme. C'est pourtant grâce à Gita que Frank pourra approcher Trotsky et l'assassiner d'un coup de piolet en plein crâne. | |
1973 | Maison de poupée |
(A doll's house). Avec : Jane Fonda (Nora Helmer), Edward Fox (Nils Krogstad), Trevor Howard (Docteur Rank), Delphine Seyrig (Kristine Linde), David Warner (Torvald Helmer), Morten Floor (Bob), Tone Floor (Emmy), Dagfinn Hertzberg (Le fils de Krogstad), Ellen Holm (La fille de Krogstad), Frode Lien (Ivar). 1h46.
Deux amies, Nora et Kristine, se marient et se perdent de vue. Nora épouse un clerc sans le sou dans la grande ville de Torvald, tandis que Kristine qui est amoureux de Krogstad, le quitte pour faire un mariage d'argent. Quelques années plus tard, Nora revient d'Italie avec sa famille au pays afin de soigner Torvald...
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1975 | Une anglaise romantique |
(The romantic englishwoman). Avec : Glenda Jackson, Michael Caine, Helmut Berger.
Elizabeth Fielding, femme d'un riche écrivain anglais, rencontre Thomas, un gigolo qui se fait passer pour un poète, lors d'un séjour thermal à Baden-Baden. Le jeune homme la suit jusqu'en Angleterre et réussit à se faire inviter par Lewis, le mari d'Elizabeth. Ce dernier soupçonne celle-ci d'être l'amante de Thomas.
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1976 | Monsieur Klein |
Avec : Alain Delon, Jeanne Moreau, Suzanne Flon, Michael Lonsdale, Juliet Berto, Massimo Girotti, Gérard Jugnot, Jean Bouise. 2h02.
Robert Klein, Alsacien, la quarantaine, voit dans l'occupation une bonne occasion de s'enrichir. Devant la répression qui s'amplifie, des juifs viennent lui céder à bon prix des tableaux de maîtres et d'autres objets d'art. Alors qu'il vient d'acheter une oeuvre du peintre hollandais Van Ostade, il reçoit, réexpédié, à son nom, le journal " Les Informations juives "qui n'est délivré que sur abonnement... | |
1978 | Les routes du sud |
Avec : avec : Yves Montand (Jean Lerrea), Miou-Miou (Julia), Laurent Malet, José Luis Gómez, Mário González, France Lambiotte, Claire Bretécher, Jeannine Mestre, Maurice Bénichou, Jean Bouise.
1975. Ancien révolutionnaire espagnol, Jean Larrea vit désormais prospérement de son métier de scénariste, bien que tout l'oppose à son fils Laurent, antifranquiste. Apprenant que sa défunte femme Eve avait une liaison avec un militant espagnol ami, il part pour l'Espagne en compagnie de Julia, une marginale que fréquente son fils.
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1979 | Don Giovanni |
Avec : Ruggero Raimondi , José Van Dam, Kiri Te Kanawa, Edda Moser, Kenneth Riegel , Teresa Berganza
Don Giovanni tue le Commandeur, père de Donna Anna, celle qu'il tentait de séduire, Le lendemain Don Giovanni s'enflamme pour une autre femme et oublie totalement le Commandeur. Mais c'est plus tard qu'il s'apercevra que celle qu'il épousa et abandonna est Donna Elvira. Il continue son jeu du plaisir, aidé par Léoporello, son valet. Il s'amuse à séduire la jolie Zerlina le jour de ses noces. Mais Dieu sans cesse nargué par Don Giovanni va se venger en la personne du Commandeur. Ce dernier sortira de sa tombe afin de le tuer.
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1980 | Boris Godunov |
Film TV avec : Ruggero Raimondi (Boris Godunov), Wieslaw Ochman (Grigori), Peter Meven (Pimen), Viorica Cortez (Marina), Aage Haugland (Varlaam). 2h52. | |
1982 | La truite |
Avec : Isabelle Huppert (Frédérique), Jean-Pierre Cassel (Rambert), Jeanne Moreau (Lou), Daniel Olbrychski (Saint-Genis), Jacques Spiesser (Galuchat), Isao Yamagata (Daigo Hamada), Jean-Paul Roussillon (Verjon). 1h45.
A Paris, avec son mari Galuchat, Frédérique rencontre un soir deux hommes d'affaires, Rambert et Saint-Genis. Rambert est accompagné de sa femme, Lou, et Saint-Genis de sa petite amie du moment, Mariline. Les deux hommes défient Frédérique au bowling. Ils sont attirés par cette fille qui n'a pas froid aux yeux. Qui plus est, Frédérique, qui est la fille d'un éleveur de truites du Jura, séduit les deux hommes par ses manières franches et son air "nature" qui contrastent avec les manières plus sophistiquées de leur milieu. Saint-Genis ne perd pas de temps et invite Frédérique à l'accompagner dans un voyage d'affaires au Japon. Galuchat, le mari de Frédérique, s'y oppose pour la forme, mais en réalité, il n'a aucun pouvoir sur sa femme (leur mariage est une union étrange car Galuchat a des tendances homosexuelles marquées). Frédérique décide donc de partir pour Tokyo en toute liberté. Sur place, elle joue le jeu de la séduction avec Saint-Genis en ne donnant que très peu d'elle-même. Il s'agit là d'une attitude qu'elle a eue dès le départ vis à vis des hommes, dans son Jura natal, où elle avait créé avec ses amies une "société" destinée à "faire marcher" les hommes et à tout leur refuser. Un télégramme rappelle brusquement Frédérique à Paris : son mari a tenté de se suicider et a été recueilli par les Rambert. En vérité, Rambert essaye ainsi d'attirer Frédérique vers lui. Mais sans aucun succès. De plus, sa situation financière se dégrade brutalement car Saint-Genis et son associé japonais Hamada ont monté contre lui une opération boursière. Ruiné, Rambert perd la tête et s'en prend à sa femme, qu'il tue dans un accès de désespoir. Il ira dans un hôpital psychiatrique en attendant d'être jugé, tandis que Frédérique et Galuchat se feront une nouvelle vie au Japon : Hamada a découvert les connaissances et les dons de Frédérique dans le domaine de l'élevage des truites et lui confie la charge de l'entreprise la plus moderne du Japon. Mais, profondément, Frédérique ne semble pas beaucoup plus heureuse...
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1985 | Steaming |
Avec : Vanessa Redgrave (Nancy), Sarah Miles (Sarah), Diana Dors (Violet), Patti Love (Josie). 1h42. |
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