duminică, 19 iulie 2020

René Clair // And Then There Were None (Dix Petits Indiens) 1945



Dix Petits Indiens (film)

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Dix Petits Indiens
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Titre originalAnd Then There Were None
RéalisationRené Clair
ScénarioDudley Nichols
Acteurs principaux
Sociétés de productionRene Clair Productions
Pays d’origineDrapeau des États-Unis États-Unis
GenrePolicier, crime, mystère
Durée97 minutes
Sortie1945

 Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Fichier:And Then There Were None, 1945.webm
And Then There Were None
Dix Petits Indiens (And Then There Were None) est un film américain réalisé par René Clair, sorti en 1945. C'est la première adaptation au cinéma du roman Dix Petits Nègres d'Agatha Christie1

Synopsis

Dix personnages se retrouvent isolés sur une île d'où il est impossible de s'échapper. Ils meurent les uns après les autres assassinés de diverses façons : verre d'alcool empoisonné, trop forte dose de calmants, coup de revolver, hache, noyade, pan de mur qui s'écroule… La fin du film diffère du roman puisque Philip Lombard et Vera Claythorne survivent.
Chacun des acteurs tient le rôle d'un personnage caricatural de roman à mystère des années 1930 : l'aristocrate russe décadent, la vieille fille, l'explorateur, le général de l'armée des Indes, le détective privé, le médecin alcoolique, le juge, le vieux couple de domestiques sans enfants, la jeune fille désargentée.

Fiche technique

Distribution

HAWKS





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THE BIG SLEEP (Le Grand sommeil) – Howard Hawks (1946)

Le vieux général Sternwood (Charles Waldron) charge le détective privé Marlowe (Humphrey Bogart) de résoudre une affaire de chantage dans laquelle est impliquée sa fille Carmen (Martha Vickers), une jeune femme aux mœurs très libres. L’enquête conduit le détective sur la piste d’un complot meurtrier dans lequel la jolie Vivian (Lauren Bacall), la seconde fille du général, semble jouer elle aussi un rôle obscur. En s’éprenant de cette dernière, Marlowe va devenir la cible de bandes rivales.
Ce court résumé ne saurait faire oublier que The Big sleep (Le Grand Sommeil) est l’un des rares classiques d’Hollywood à posséder une intrigue aussi illogique que nébuleuse. L’anecdote de la querelle durant le tournage entre le réalisateur Howard Hawks et son acteur principal Humphrey Bogart, incapables de se mettre d’accord au sujet de la mort de l’un des personnages du film, restera célèbre. A-t-il été assassiné ou s’est-il suicidé ? Décidé à trancher la question, Hawks fera alors appel à Raymond Chandler, qui a écrit le roman, et celui-ci avouera qu’il n’en sait strictement rien.  [Film Noir 100 All-Time Favorite – Paul Duncan, Jürgen Müller – Edition Taschen – (2013)]

SCARFACE – Howard Hawks (1932)

Mais tout cela n’était rien au regard d’un autre élément, beaucoup plus important, du scénario : la sexualité. Plus que la violence et le sadisme de bon nombre de séquences, les rapports scabreux entre Tony et sa sœur Cesca épouvantèrent les puritains censeurs du Hays Office. Ils leur était intolérable qu’on pût assimiler l’incestueuse passion des Camonte à celle des Borgia. Force fut donc de procéder à des aménagements, à des coupures et d’inclure des scènes hautement édifiantes. 

HIS GIRL FRIDAY (La Dame du vendredi) – Howard Hawks (1940)

His Girl Friday (La Dame du vendredi) est une adaptation d’une célèbre pièce de théâtre nommée Front Page, écrite par le tandem Hecht et Mac Arthur, amis personnels d’Howard Hawks. Hecht fut par ailleurs un scénariste très prisé à Hollywood, et a travaillé à maintes reprises avec le réalisateur de The Big Sky (La Captive aux yeux clairs). The Front Page a déjà été porté à l’écran en 1931 par Lewis Milestone et Billy Wilder en donnera également une version en 1974 avec le tandem formé par les acteurs Walter Matthau et Jack Lemmon. His Girl Friday reste cependant non seulement l’adaptation la plus réussie de la pièce mais aussi un des sommets de la comédie hawksienne. Le cinéaste a comme à son habitude participé à l’écriture en compagnie d’un autre de ses scénaristes les scripts de, entre autres, I Was a male war bride (1951), Monkey Business (Chérie, je me sens rajeunir, 1952) ou encore Gentlemen prefer blondes (Les Hommes préfèrent les blondes, 1953).

TO HAVE AND HAVE NOT (le Port de l’angoisse) – Howard Hawks (1944)

«C’est le meilleur et le seul véritable metteur en scène de cinéma avec qui j’ai jamais travaillé, a dit Bacall .. Je pense qu’il était totalement en avance avec cette façon pleine d’esprit de montrer les hommes et les femmes. Ses films n’ont pas vieilli ils sont complètement modernes. Il trouvait que les femmes devaient se comporter comme les hommes. Avec lui, on se sentait en sécurité. Et on s’amusait ».

Howard Hawks- HIS GIRL FRIDAY (1940)

L'HISTOIRE

Hildy Johnson jeune journaliste de métier souhaite quitter la profession pour mener une vie tranquille auprès de son fiancé. Elle décide d’annoncer la nouvelle à Walter Burns, le rédacteur en chef du journal qui l’emploie. Là où les choses se compliquent c’est que Burns est également … son mari !! Hildy décide donc de faire coup double en lui annonçant leur divorce. Mais le beau Walter Burns qui n’est plus à un coup bas près, va tout faire, quitte à user de la perfidie la plus basse, pour garder Hildy au sein de sa rédaction et l’empêcher de partir avec ce fiancé un peu trop sage …

ANALYSE ET CRITIQUE

 
La légende raconte qu’après un dîner bien arrosé, Howard Hawks propose une lecture de la pièce The front page, écrite par Hecht et MacArthur, à ses invités. Il demande que le rôle d’Hildy Johnson (masculin à l’origine) soit lu par une jeune femme, et interprète lui-même celui du rédacteur en chef, Walter Burns. La séance de lecture se déroule à merveille et Hawks en conclut qu’il faut adapter cette pièce en transformant le personnage masculin Hildebrand en une jeune et brillante journaliste : Hildegaard.
Décidé à rester maître de son projet, Hawks propose le film à la Columbia à condition de garder la casquette de producteur. Fort du succès de Bringing up baby (L’impossible monsieur Bébé, 1938) et Only angels have wings (Seuls les anges ont des ailes, 1939), le renard argenté n’a aucun mal à convaincre les pontes du studio (Harry Cohn en tête) d’accepter ce nouveau financement. Le scénario est confié à Charles Lederer qui collaborera avec Hecht sur cette nouvelle adaptation. Hawks leur demande d’écrire des dialogues tranchants et rapides ; il veut inscrire son film dans le genre en vogue à l’époque : la screwball comedy. Ce type de film requiert des situations abracadabrantes, des personnages loufoques et des dialogues qualifiés de "mitraillettes". Les scénaristes commencent à y travailler mais le résultat n’est pas convaincant. Pour donner plus de dynamisme au récit Hawks demande à Riskind, dialoguiste ayant travaillé sur la version originale, de rejoindre l’équipe. Une nouvelle version du scénario est rédigée, elle atteint la cadence record de 240 mots minutes ! Hawks est emballé par ce script explosif et l’idée de la transformation d’Hildy en femme le ravit, il y voit matière à traiter des rapports hommes femmes dans la société.
 
Il lui reste à trouver deux comédiens brillants pour donner vie à ses personnages. Naturellement, il se tourne vers Cary Grant, avec qui il a déjà collaboré sur ses deux derniers films, pour interpréter Walter Burns, le rédacteur en chef du journal. A ses côtés il souhaiterait voir Ginger Rogers, Claudette Colbert ou Carole Lombard. Mais ces dernières refusent le rôle pour diverses raisons et Harry Cohn propose Rosalind Russell. Hawks accepte de la rencontrer, mais la jeune Russell ne l’entend pas de cette oreille : vexée de n’avoir pas été choisie par le réalisateur elle se rend au rendez-vous dans une tenue sportive et avec les cheveux mouillés afin de montrer que, Hawks ou pas Hawks, le rôle n’a pas tant d’importance pour elle ! La rencontre entre les deux personnalités s’annonce explosive mais Howard est totalement séduit par cette jeune femme résolument moderne. Pour corser cette anecdote, la légende dit que le grand Howard, avec son flegme légendaire, lui dit simplement "Nous allons faire du bon boulot" …
 
Dès lors Russell devient la nouvelle égérie Hawksienne. Le premier plan du film décrit Hildy comme une femme dynamique et reconnue pour son talent : en dirigeant un long mouvement de caméra Hawks montre la jeune femme laissant son fiancé à l’entrée de la rédaction, puis traversant une grande salle où tous les journalistes la saluent et félicitent son retour. Elle marche fièrement vers le bureau du directeur, se contente de sourire et impose sa classe. Cette séquence montre avec brio une femme qui a su s’introduire et s’imposer dans un milieu d’hommes. On retrouve ici un personnage récurrent dans les films de Hawks. Ces futures héroïnes telles que Slim (To have and have not), Feathers (Rio Bravo) ou encore Anna Maria D’allesandro (Hatari) ressembleront à cette Hildy Johnson. Elles feront face au machisme des héros avec une classe, une intelligence et un humour résolument moderne. Après la sortie du film de nombreuses féministes acclameront ce rôle et verront en Hawks un chantre de la condition féminine. Notons que le titre du film prend en compte cette opposition des sexes. Cependant la traduction française est désastreuse : His girl Friday qui signifie littéralement "Son Vendredi fille" et fait allusion à l’esclave de Robinson (qui serait ici une femme) a été transformé en un insignifiant La dame du vendredi !
 
Après la scène de caractérisation d’Hildy, le script propose une confrontation perpétuelle entre Walter (Cary Grant) et la jeune femme. Dés lors, le spectateur assiste à une joute oratoire frénétique pendant laquelle les deux comédiens se livrent totalement. Pour cela ils s’appuient sur les dialogues de Riskind mais, au-delà du script, Hawks les incite à improviser. Grant d’un naturel théâtral se laisse aller avec une facilité déconcertante à cet exercice et multiplie les situations comiques en profitant du moindre évènement. Ainsi lorsque Hildy tente de le frapper avec son sac à main et le manque (ce qui n’était pas prévu), il lui dit "Tu faisais mieux autrefois" et rebondit ensuite sur le dialogue original. Par la suite, il va jusqu’à inventer certaines "blagues" qui resteront dans la mémoire du public: ainsi lorsqu’on lui demande à qui ressemble le fiancé de Hildy interprété par Ralph Bellamy, il répond "Vous savez à cet acteur … Ralph Bellamy" ! Cette réplique qui sort du dialogue original et met en relation film et contenu de l’histoire est absolument révolutionnaire pour l’époque et consacrera encore un peu plus Cary Grant au rang de comédien préféré du public. De son côté Russell n’est pas décidée à servir de faire valoir à Grant. Secrètement elle demande à un dialoguiste de lui améliorer ses répliques et réussi a donner de la présence à son personnage. Cet affrontement supervisé par Hawks révolutionnera la grammaire comique et stimulera comme rarement les zygomatiques du public !! Aujourd’hui il est clair que des cinéastes comme Woody Allen ou plus récemment David Mirkin (Heartbreakers, 2001) se sont inspirés de ce style initié par Hawks.
 
Pour revenir à la légende narrée au début de l’analyse il faut avouer qu’elle paraît quelque peu tirée par les cheveux. En effet comment imaginer Hawks, réputé pour son calme et sa lenteur, interprété le rôle de Cary Grant ? Cela pourrait prêter à rire mais comme le dit si bien Todd Mc Carthy (1) en citant la célèbre tirade tirée de L’homme qui tua Liberty Valance : "Quand la légende dépasse la réalité, on imprime la légende". Nous garderons donc cette légende dans nos cœurs et parions qu’elle y restera gravée éternellement, à l’instar de ce chef d’œuvre qu’est His girl Friday.
(1) Hawks par Todd McCarthy
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TOP HOWARD HAWKS

Qui mieux que Howard Hawks peut incarner le cinéma hollywoodien de l'âge d'or ? Voici donc un cinéaste capable de passer, au gré des projets ou des commandes, d'un genre à un autre - et souvent dans des registres on ne peut plus différents - tout en maintenant son exigence formelle, la singularité de son regard ou de ses thématiques. Difficile, évidemment, face à une filmographie d'une telle diversité, et d'une telle constance qualitative, de hiérarchiser avec cohérence... C'est pourtant à cet exercice délicat - même si un film se détache très nettement - que se livre la rédaction aujourd'hui pour la ressortie en salles du célébrissime Scarface, classement très subjectif qui permet d'ailleurs de deviner les inclinaisons personnelles des uns ou des autres... N'hésitez pas, à votre tour, à vous prêter au jeu sur le sujet consacré au cinéaste sur notre forum.
OLIVIER BITOUN

RONNY CHESTER
JUSTIN KWEDI
1. Rio Bravo
2. Seuls les anges ont des ailes
3. Boule de feu
4. La Rivière rouge
5. Chérie, je me sens rajeunir
6. Le Grand sommeil
7. Scarface
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